Abbatiale Saint-Phillibert
Adresse | Place de l'Abbaye, 71700 Tournus, France | |
Teritoire | Le Tournugeois | |
Coordonnées géographique | 4.90889, 46.5656 | |
Paroisse de rattachement | Paroisse Saint-Philibert en Tournugeois | |
Protection Monuments historiques | Oui |
Présentation
L’ancienne abbaye Saint-Philibert est située à Tournus, dans le département de la Saône-et-Loire, en Bourgogne-Franche-Comté. C'est un exemple remarquable d’architecture romane, tant par son état de conservation que par l’originalité de son architecture. Elle tient son origine des moines de Noirmoutier qui, fuyant les invasions normandes, arrivent à Tournus en 875 avec les reliques de leur père fondateur. La ville n’est alors qu’un petit centre de peuplement fortifié au nord duquel est situé un monastère dédié au martyr Valérien. Forts d’une donation de Charles le Chauve qui englobe l’abbaye Saint-Valérien, les moines de Saint-Philibert y créent une abbaye bénédictine qui deviendra un grand centre monastique et culturel toujours indépendant de Cluny, pourtant peu éloigné.
Transformé en chapitre de chanoines au XVIe siècle, le monastère échappe aux destructions de la période révolutionnaire. Il en subsiste un ensemble exceptionnellement complet malgré quelques lacunes, comprenant, autour de l’église abbatiale, le carré claustral, le palais abbatial, de nombreuses maisons de chanoines et d’officiers monastiques et une partie des fortifications.
Ses principaux éléments romans sont l’église abbatiale ainsi que le cellier et le réfectoire des moines. L’abbatiale Saint-Philibert est la plus ancienne des grandes églises romanes de Bourgogne. Sa nef avec collatéraux très hauts est célèbre pour sa grande luminosité. Elle est précédée à l’ouest d’une avant-nef surmontée d’une chapelle dédiée à l’archange saint Michel, entre deux tours dont celle au nord a été rehaussée au XIIe siècle d’un clocher en pierre calcaire rose ouvert de multiples baies au riche décor sculpté. Le chevet, à l’est, est une construction tout aussi imposante et encore plus complexe : séparé de la nef par un transept dont chaque bras comporte une absidiole, il s’organise autour du chœur et de son abside avec un déambulatoire dont partent cinq chapelles rayonnantes rectangulaires – plan qui se répète en-dessous, dans la crypte, autour d’une salle centrale elle-même divisée en trois vaisseaux par des colonnes. La datation de ces éléments est discutée, l’essentiel des constructions s’échelonnant entre le XIe et le XIIe siècle, quelques chercheurs proposant des dates plus anciennes pour la nef et surtout pour la salle centrale de la crypte. Une vue d’ensemble de l’abbatiale, surmontée d’un second clocher au-dessus de la croisée du transept, s’offre depuis le cloître aux allures méridionales. Cet édifice exceptionnel est classé Monument Historique depuis 1840.
Historique
Au IXe siècle, à Tournus, la communauté de saint Valérien, martyr exécuté par les romains en 178, est déjà bien implantée. Il est inhumé sur les lieux de l'actuelle abbaye, plus précisément de la crypte, et un culte clandestin se construit petit à petit, puis s'amplifie grâce à l'édit de Milan en 313. Une abbaye augustinienne est fondée en 854, suite au rattachement de la ville à l'évêché de Mâcon. En 875 arrivent les moines errants de Saint Philibert. Chassés par des invasions normandes, ils quittent en 836 l'abbaye Saint Philibert de Noirmoutier, fondée en 674 par Philibert sur l'île de Her (aujourd'hui Noirmoutier). Ils emportent ses reliques, son corps en l’occurrence. Leur périple dure 39 ans, durant lesquels ils passèrent par Déas (aujourd'hui Saint-Philibert-de-Grandlieu), Cunault-sur-Loire, puis Messais et enfin Saint-Pourcain-sur-Sioule en Auvergne, avant d'atteindre Tournus en 875. (1) L'abbé Geilon, de par ses bonnes relations avec le roi Charles II dit le Chauve, obtient en mars 875 (2) certains privilèges ainsi que des domaines, dont l'abbaye de Saint Valérien. Il obtient de plus le contrôle de Tournus, et par la suite celui de nombreux villages et paroisses alentour. Les moines ramènent les reliques de Philibert laissées à Déas en mai de la même année. Les donations restent très importantes jusqu'à la fin du XIIe siècle grâce à leur renommée, causée par leur possession de reliques particulièrement importantes, celles de Philibert en l’occurrence. Leur présence apporte un renouveau et un certain dynamisme, qui mène à un déclin progressif du culte de Valérien. Respectant les principes de Philibert et l'importance du culte marial dans sa communauté, ils dédient l'édifice à la Vierge Marie. Il se trouve ainsi dédié à trois figures : saint Valérien, saint Philibert et la sainte Vierge.
Si Saint-Philibert relève en grande majorité de la période romane, cet édifice n'est pas uniforme au niveau architectural, de par ses différentes phases de construction. Tout d'abord, peu après l'arrivée des moines de Philibert, le monastère se dote d'un oratoire sur les lieux de l'actuel narthex. De plus, la crypte servant à accueillir les reliques se dote de chapelles durant ce même siècle. Entre 936 et 937, sous l'abbé Aimin, les invasions hongroises affectent durement la ville et l'abbaye. L'église est détruite et pillée, cependant les moines parviennent à sauver les reliques et se réfugient à Saint-Pourcain-sur-Sioule, et ce jusqu'en 960. À leur retour, l'abbé Étienne est élu et entame la reconstruction. En 979 les reliques de Saint Valérien et de Saint Philibert subissent quelques déplacements, les moines de Valérien et ceux de Philibert ne s'entendant pas quant à la disposition des restes de leur saint respectif. Ce conflit, bien que mineur, se solve par le déplacement des reliques de Philibert dans le chœur et de celles de Valérien dans la crypte. La présence nouvelle des reliques de Philibert dans le chœur amène une attention nouvelle à l'église : elle devient un lieu de pèlerinage. Suite à ces épisodes déjà problématiques pour les moines, un autre événement a lieu. Un incendie éclate le 16 octobre 1007 ou 1008, et touche une nouvelle fois durement l'abbaye. Ainsi, cet événement mène à la restauration du chevet et de la crypte, ainsi qu'à la reconstruction d'un chœur avec déambulatoire à chapelles rayonnantes et d'un transept. (3) L’abbé Bernier dirige plusieurs campagnes, au même titre que son successeur, Ardain, qui se charge du gros œuvre du narthex et de la nef. Le cloître et les bâtiments conventuels sont également reconstruits. (4) Christian Sapin suggère comme datation possible à la construction des voûtes et arcs de la nef la seconde moitié du XIe siècle. (5) Au cours du siècle suivant l'église est dotée de deux tours, le clocher de la croisée et celui au nord de la façade occidentale (6). Fin XIIe, des peintures murales sont réalisées dans les trois chapelles rayonnantes (7), représentant le Christ en Gloire, la Vierge assise et l’Agneau mystique dans la chapelle sud.
Des campagnes de construction gothiques débutent au XIIIe siècle, sous l’abbé Bérard. (8) Elles concernent notamment les portails nord et sud et salle capitulaire, ainsi que les trois chapelles du côté nord de la nef.
Au XVIIIe siècle, le cardinal de Fleury fait construire un nouveau porche à la façade occidentale en 1720. (9)
Au XIXe siècle, l’architecte Charles-Auguste Questel lance des restaurations de grande envergure en 1845, portant sur la construction d’un nouveau porche, la réfection de la charpente de la nef et de la couverture de l’église, la flèche du clocher et l’installation de nouveaux vitraux, la restauration de la façade occidentale, de ses tours, ainsi que du transept, du chœur, de l’abside et de la crypte et le retrait des enduits et badigeons intérieurs. La chapelle Saint-Michel subit également quelques opérations. (10) Ces campagnes se terminent en 1850. De 1881 à 1883 sont effectués des travaux aux contreforts et angles des chapelles rayonnantes, à la galerie de la façade occidentale, aux gouttières et chéneaux et enfin à la couverture par l’entreprise tournusienne Lebrut. (11)
André Ventre en effectue de nouveaux de 1908 à 1914 : reprise des maçonneries et des couvertures des clochers de la croisée et du nord ; au niveau du chevet : appareillage du mur extérieur, enduits du mur extérieur retirés, réfection des corniches et contreforts d’angles des chapelles ainsi que des arcs et piédroits des baies de la crypte, des chapelles et du déambulatoire ; restauration du bras nord du transept (arc, pignon et contreforts) ; retrait des enduits du narthex, de la nef et de ses vaisseaux ; réparation des couvertures et des voûtes des bas-côtés. (12) En 1944, M. Berry dirige une nouvelle campagne : la façade occidentale est rejointée, les couvertures sont reprises, les baies gothiques du bras nord du transept et du vaisseau nord de la nef sont restaurées et de nouveaux vitraux y sont installés. (13) Le maître verrier Brigitte Simon réalise des vitraux pour le reste de l’édifice et les installe au cours des années 1960. (14)
(Texte réalisé par Nathan Chauveau, étudiant en Master 2 histoire de l’art à l’université de Bourgogne, mars 2024)
Description architectrale
L’abbaye
Les premiers murs d'enceinte datent du Xe siècle et font suite aux invasions hongroises. L'accès à l'abbaye se faisait originellement par une poterne, à l'est, disparue aujourd'hui, ainsi que par plusieurs autres portes, notamment la Porte des Champs. Cette dernière est également nommée Grande Porte, et son ajout fait suite à l'érection de l'église abbatiale. Douze tours marquaient le long de l'enceinte, dont cinq subsistent aujourd'hui, à savoir la Tour du Doyenné, la Tour du Colombier, celle du Portier et enfin les deux de part et d'autre de la Grande Porte. Elles servaient surtout à protéger l'édifice, les deux tours dernièrement mentionnées étant d'ailleurs adjointes d'un pont-levis et d'un fossé dans ce but. Sous la tour sud s'étendait la muraille primitive. Tout le pourtour de cette enceinte extérieure était marqué par un certain nombre de bâtiments. Au nord-ouest se trouvaient les logements du chambrier ainsi que de l'aumônier. Les cloîtres primitifs s'étendaient tout près, sur une partie de la façade nord. Le logis abbatial composait une part importante de la face sud-ouest. Pour les autres bâtiments le long de l'enceinte, la fonction de certains est inconnue ou d'autres ont été ajoutés ou remplacés plus tard.
La deuxième enceinte (ou enceinte intérieure) voit ses contours délimités par les bâtiments dépendants du cloître ainsi que l'église, au nord. Juste sous l'abbatiale se trouve le chauffoir, daté du XIIe siècle. Il comporte des arcatures murales ainsi qu'une voûte en berceau. Sur la partie ouest se trouve le cellier, daté du XIIe siècle. Il arbore une voûte en berceau brisé, mais peu d'éléments de la période romane y subsistent, à cause de nombreux remaniements ultérieurs. Il possédait surtout un rôle de stockage de diverses denrées, tout comme les caves sur lesquelles il repose. Ce cellier communique avec un réfectoire, au sud, grâce à un escalier. La construction de ce réfectoire remonte au même siècle. (15) Il arbore une simple voûte en berceau. À l'est se trouve la salle capitulaire du XIIIe siècle (16), qui deviendra par la suite l'auditoire. Les dortoirs des moines et de l'abbé s'étendent au premier étage. À noter que les abbés se doteront par la suite d'une résidence personnelle. Ils dormaient probablement parmi les autres moines, à l'origine. Le cloître est la section centrale de cette enceinte. Aujourd'hui seules subsistent ses galeries nord et est. La galerie nord est la seule témoignant de la construction du cloître Saint-Ardin, construit donc par l'abbé Ardin (1028-1056). Le mur nord est constitué de demi-colonnes supportant des arcades aveugles. Le préau du cloître est bordé d'arcades en plein cintre à double rouleau, quatre plus précisément. Tout le long de cette galerie bordant l'église est marqué par six travées à voûte d'arêtes soutenant des arcs doubleaux. Notons également la présence de chapiteaux d'ordre corinthien. Ils arborent des décors végétaux typiques de cet ordre, à savoir des entrelacs, de simples feuilles ou encore des palmes.
L'église abbatiale
La pierre calcaire compose majoritairement l'église, avec, selon les sections, un petit appareil ocre ou un moyen appareil blanc. La façade s'élève sur trois étages et est construite en gros moellons. Quatre meurtrières surplombent le portail, d'époque moderne. Cinq bandes lombardes s'étendent sur cette partie inférieure de la façade. Des petites arcatures marquent le sommet de ces bandes : quatre pour les bandes latérales, plus fines et sept pour la bande centrale, plus large. Au deuxième niveau sont visibles quatre bandes latérales et une centrale. Les latérales se dotent de trois arcatures chacune, tandis que celle du centre en arbore onze. La partie haute, séparée de la section inférieure par deux frises de bâtons brisés et de dents d’engrenage, est munie de deux clochers, un au nord, un autre au sud. Le clocher sud comporte un toit en bâtière, tandis que le clocher nord s'est vu doté d'un campanile au XIIe siècle. (17) Ce campanile construit en marbre rose de Préty s'étend sur trois étages. Il comporte, à chaque niveau, des petites colonnes à chapiteaux ainsi que des pilastres cannelés. Chacun de ces étages arbore un décorum différent, à savoir, de bas en haut, des arcatures aveugles reposant sur des pilastres, puis des baies géminées et enfin des baies triples. À noter que le dernier étage est orné de cariatides aux angles, ainsi que de statues-colonnes des saints Valérien et Philibert.
À l'intérieur, le narthex (ou Galilée) s'élève sur deux niveaux et dispose de trois vaisseaux. Dans la partie basse, quatre demi-colonnes ornent chacune les murs nord et sud, tandis que deux autres encadrent l'entrée. Quatre colonnes pleines, plus massives, parsèment le centre de cette avant-nef. La section centrale contient une fresque du Christ en majesté, datée du XIIe siècle et restauré de 1977 à 1978 par Robert Baudouin. (18) Il est intéressant de noter que ce narthex est calqué sur celui de la Basilique de Maxence, à Rome. La partie haute, aussi appelée chapelle Saint-Michel, reprend le plan de la partie basse. L'accès se faisait originellement par l'est. Elle s'élève sur deux étages et arbore une voûte en berceau sur doubleaux. Quatre tirants accrochés à des crochets métalliques supportent cette voûte. Les murs nord et sud sont percés de baies et supportent des demi-colonnes. Des voûtes en plein cintre à demi-berceau surplombent quant à eux les bas-côtés. Le narthex comporte à l'extérieur des meurtrières entrecoupant des baies réparties sur deux étages, et arbore les mêmes bandes lombardes que la façade.
La nef se compose de trois vaisseaux et de cinq travées. Les collatéraux comportent des demi-colonnes ainsi que des voûtes d'arêtes, et sont percés de nombreuses baies. Des arcs diaphragmes à double rouleau supportent les voûtes du vaisseau central. La particularité de ce vaisseau réside dans ses voûtes : elles sont transversales et s'appuient les unes sur les autres. Ceci s'explique par la volonté d’éviter des problèmes qu'auraient pu poser des voûtes en plein cintre traditionnelles, à savoir exercer une pression trop forte sur les hauts piliers. C'est un cas rare : l'église de Mont-Saint-Vincent, également située en Saône-et-Loire, est un autre exemple de la mise en œuvre de ce procédé. Trois chapelles gothiques sont visibles du côté nord, de la troisième à la cinquième travée, leurs baies arborant des motifs de trilobes et de quatre-feuilles. À l'extérieur, le pourtour de la nef est flanqué de contreforts, correspondant avec les arcs, à l'intérieur.
Le transept est, comme les autres sections de l'abbatiale, voûté en plein cintre. Le bras sud est assez confus : il comporte des éléments de plusieurs périodes, parfois entièrement murés. L'accès depuis le bas-côté sud de la nef se fait entre deux colonnes engagées supportant un arc à double rouleau. Le bras nord est d'une étonnante simplicité : il ne comporte ni colonnettes, ni chapiteaux. Ce bras est accessible depuis le bas-côté associé par un mur. Il est cependant diaphragme, une ouverture est en effet ménagée dans celui-ci. La croisée est surmontée d'une tour-lanterne et de sa coupole, percée d'un oculus. Cette tour s'étend sur trois niveaux et comporte des décors à bandes lombardes, des démons et des masques, puis un décor bichrome blanc et rouge, ainsi que des baies triples à colonnettes pour les deux derniers niveaux.
Le chœur comporte quant à lui deux travées voûtées en berceau, ainsi que deux niveaux de baies. Ces baies sont chacune entourées d'arcatures décorées à l'aide de colonnettes à chapiteaux ou encore de pilastres. Quant à son déambulatoire, il est doté de voûtes en berceau annulaire et permet l'accès à cinq chapelles rayonnantes. Son intérêt réside dans la présence d'une mosaïque ornant son sol et datant du XIIe siècle, redécouverte en 2001. (19) Ils présentaient originellement Les Travaux des Mois ainsi que Les signes du Zodiaque. Dans des médaillons circulaires, 24 de ces signes ornaient la mosaïque, mais seuls quatre nous sont aujourd'hui parvenus.
En-dessous de tout ceci se trouve la crypte, section la plus ancienne de l'église. Les chercheurs sont divisés quant à sa datation. Alain Guerreau, se basant sur des sondages archéologiques, la suppose entre les années 820 et 875, date à laquelle arrivent les moines de Philibert. (20) Elle possède des dimensions impressionnantes pour une crypte, et s'organise autour d'un plan similaire au chœur : un déambulatoire doté de chapelles entourant une partie centrale. Le déambulatoire est composé de pilastres à impostes, contre les murs, et d'une voûte en berceau annulaire. Les chapelles arborent des voûtes en berceau et sont rectangulaires. À noter que la chapelle de droite comporte deux fresques du XIIe siècle : la Vierge en majesté et le Christ en gloire. (21) Celle de gauche comporte le sarcophage de Valérien. La section centrale est dédiée à ce dernier (d'où l'appellation de martyrium associée parfois à ce lieu) et comporte trois vaisseaux séparés en cinq travées par dix colonnes. Elle est de plus dotée de voûtes d'arêtes. Les chapiteaux surmontant ces colonnes du XIe siècle et relevant de l'ordre corinthien sont ornés de motifs végétaux. Un puits y est également visible.
Décor & mobilier
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Statue d’une Vierge à l’Enfant, bois doré, niche latérale de la nef, XIIe siècle, classée au titre objet en 1903. (22)
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Autel en marbre rose situé sous la même niche.
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Chaire à prêcher réalisée au XVIIIe siècle par Jean Giraud, nef, classée au titre immeuble en 1840. (23)
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Banc d’œuvre, Jean Giraud, XVIIIe siècle, classé au titre immeuble en 1840. (24)
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Orgue réalisé en 1629 par Jean Herville et Gaspard Symon classé au titre immeuble en 1940 et au titre objet en 1967 (nef). (25)
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Orgue de marque Cavaillé-Coll, transept sud.
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Autel majeur du chœur.
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Retable par Michel Bouillot, orné d’une représentation de l’Adoration des Bergers, 1980-1981.
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Dalles funéraires, narthex et nef.
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Décor de la façade et des tours (bandes et arcatures lombardes, baies…)
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Chapiteaux sculptés
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Fresques et mosaïques
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Statues et sculptures du musée lapidaire
Rénovations, état & classement
Rénovations
XIXe :
- 1840 : abbatiale classée Monument Historique
Restauration des vestiges
XXe :
- Travaux de restauration et d’entretien
XXIe :
- Travaux d’entretien ; fouilles et mesures ; mise en valeur touristique du site.
Etat
L’abbatiale est en bon état générale et fait l’objet d’un soin constant.
Classement
L’église abbatiale est classée Monument Historique depuis 1840. Les autres vestiges de l’abbaye sont également protégés.
Complément d'information
Pour un historique complet et une description plus poussée de l’édifice, voir les ouvrages de Benjamin Saint-Jean-Vitus et d’Alain Guerreau cités dans la bibliographie.
Quelques ressources internet
-https://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_Saint-Philibert_de_Tournus Présentation très complète de l’édifice – Wikipédia
-Fiche d’inventaire départemental et dossier de restauration de l’abbaye, Archives départementales de la Saône-et-Loire :
https://www.archives71.fr/ Archives départementales de Saône-et-Loire
-Fiche édifice de la Pastorale du Tourisme 71 :
http://www.pastourisme71.com/fiches_eglises_a_imprimer/Tournus_Abbaye_Saint_Philibert2011.pdf Abbaye de Tournus
-Fiche de présentation de l’édifice sur le blog de la Bourgogne Romane :
http://www.bourgogneromane.com/edifices/tournus.htm Abbaye Saint-Philibert à Tournus
-2019 : millénaire :
https://www.youtube.com/watch?v=jiGNovykS18 Reportage France 3 Bourgogne Franche Comté
Pour une description architecturale plus poussée
https://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_Saint-Philibert_de_Tournus Présentation très complète de l’édifice – Wikipédia
https://www.tournus.fr/le-site-abbatial-de-saint-philibert Site de la commune – Abbaye Saint-Philibert
http://www.bourgogneromane.com/edifices/tournus.htm Page de l’édifice sur le blog de la Bourgogne Romane
Quelques visuels
https://www.youtube.com/watch?v=O-wKMnf-5rA Présentation du monument – France 3 Bourgogne-Franche-Comté
https://www.youtube.com/watch?v=g9Je2Wl49xg Visuel de la crypte – Le Chemin de Ronde
https://www.youtube.com/watch?v=jiGNovykS18 Millénaire 2019 - Reportage France 3 Bourgogne-Franche-Comté
Iconographie ancienne
- FRAGONARD Alexandre-Évariste, Façade de l’Église de l’Abbaye de Tournus (dans Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France – Franche-Comté), 1825.
- FRAGONARD Alexandre-Évariste, Vue générale de l’Église de l’Abbaye de Tournus (dans Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France – Franche-Comté), 1825.
- FRAGONARD Alexandre-Évariste, Intérieur de l’Église de l’Abbaye de Tournus (dans Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France – Franche-Comté), 1825.
- FRAGONARD Alexandre-Évariste, Église souterraine de l’Abbaye de Tournus (dans Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France – Franche-Comté), 1825.
- ADSL, 6 FI 5770, Inconnu, Tournus - Eglise Saint-Valérien, ap. 1903.
- TREZENEM, DARD Charles (d’après Pierre de Saint-Julien de Balleure, dans L’Origine des Bourgongnons, et antiquité des estats de Bourgogne, 1581), Vue de Tournus en 1581, Bulletin de la Société des Amis des Arts et des Sciences de Tournus, 1918.
- ENLART Camille, Ministère de la Culture, Médiathèque du patrimoine et de la photographie, Notice APMH00036364 – Eglise. Nef vue de la tribune.
- ENLART Camille, Ministère de la Culture, Médiathèque du patrimoine et de la photographie, Notice APMH00036359 – Eglise. Abside et clocher, au sud.
Actualités & visites
Actualités
Pour suivre l’actualité de l’édifice, voir le site de la commune ou celui de l’office de tourisme local :
https://www.tournus.fr Site officiel de la commune
http://www.tournus-tourisme.com/ Office tourisme
Visites
L’abbaye Saint-Philibert est ouverte aux visiteurs.
Horaires :
Ouvert toute l'année. En haute saison de 8h à 19h. En basse saison de 9h à 18h. Pour les visites audioguidées, se référer aux horaires d'ouverture de l'Office de Tourisme de Tournus. Pas de visite en cas de cérémonie.
Tarifs :
Tarif audio-guide : 2,5€ - 5€ - 5€ adulte / 2.50€ enfant
Tarif de base - Adulte Plein tarif : Jusqu'a 5€ - Location audioguide
Tarif enfant : Jusqu'a 2,5€ - Location audioguide
Pour plus d’informations :
Office du Tourisme - Tournus Sud Bourgogne
2 Place de l'Abbaye, 71700 TOURNUS
Tel : 03 85 27 00 20
Mail : contact@tournus-tourisme.com
http://www.tournus-tourisme.com/Site Officiel
Associations engagées
Pays d’Art et d’Histoire entre Cluny et Tournus
Association ayant pour but la mise en valeur et la sauvegarde du patrimoine local, sous toutes ses formes. Elle a été labellisé par le Ministère de la Culture et de la Communication en septembre 2010 et rassemble plusieurs communautés de communes et des communes limitrophes.
Président : Pierre Michel DELPEUCH
Animatrice de l’architecture et du patrimoine : Loriane GOUAILLE
Adresse : Pays d'Art et d'Histoire entre Cluny et Tournus - Hôtel de ville, 71700 TOURNUS
Tel : 03 85 27 03 20
Mail : pahclunytournus@yahoo.fr
Site internet : https://www.pahclunytournus.fr/
Page Facebook : www.facebook.com/pahclunytournus
Centre International d’Etudes Romanes (C.I.E.R)
Association ayant pour vocation de faire connaître et de faire aimer l’art roman et son époque.
Président : Fabien Cler
Site internet : https://art-roman.org/ art-roman.org
Adresse pour rdv : locaux de la bibliothèque du C.I.E.R, situés dans les bâtiments de la mairie-école d’Uchizy (71700)
Adresse postale : Bibliothèque municipale, Cour du Cloître, 71700 TOURNUS
Mail : cier.tournus@gmail.com
Patrimoine local
Eglise Sainte-Marie-Madeleine à Tournus
Eglise romane construite au XIIe siècle, et à l’origine l’église paroissiale de la ville issue du castrum gallo-romain. Elle a ensuite été remaniée plusieurs fois, avec notamment plusieurs ajouts architecturaux gothiques.
Elle est inscrite au titre des Monuments Historiques depuis 1927.
Ancienne église Saint-Valérien à Tournus
Ancienne église romane reconvertie en salle d’exposition. Construite au XIIe siècle, elle a été reprise et restaurée plusieurs fois au fil des siècles.
Elle est inscrite au titre des Monuments Historiques depuis 1927.
Chapelle Saint-Laurent à Tournus
Petit édifice dont on sait peu de chose, composé d’une nef rectangulaire accolée à un chevet à fond plat.
Entièrement édifiée en opus spicatum, la chapelle pourrait remonter à la fin du IXe ou au début du Xe siècle. Le clocher semble néanmoins avoir été remaniée, peut-être au XIIe siècle.
Elle est classée Monument Historique en 1905, afin de la sauver de la destruction.
Sources
Base Oursel :
• ADSL, 5 FI 543/1, (Fiche monument - Église Saint-Philibert).
*Oursel, Anne-Marie et Raymond, Fiche d’inventaire départemental et dossier de restauration de l’abbaye, Archives départementales de la Saône-et-Loire :
https://www.archives71.fr/ Archives départementales de Saône-et-Loire
*Fiche édifice de la Pastorale du Tourisme 71 :
http://www.pastourisme71.com/fiches_eglises_a_imprimer/Tournus_Abbaye_Saint_Philibert2011.pdf Abbaye de Tournus
*Fiche édifice sur Wikipédia :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_Saint-Philibert_de_Tournus Abbaye Saint-Philibert – Wikipédia
*Fiche édifice de la Bourgogne Romane :
http://www.bourgogneromane.com/edifices/tournus.htm Abbaye Saint-Philibert à Tournus
*Plans et relevés architecturaux effectués en 2019 par une équipe d'étudiants en architecture de la Budapest University of Technical and Economic Sciences, sous la direction du professeur Darago Laszlo.
*Documents de l’office de tourisme de Tournus et de la mairie.
*Inventaire campanaire.
Notes
: CARTRON, Les pérégrinations de Saint Philibert.
2 : RICHÉ, « Valérien et Philibert, une cohabitation de deux saints », Saint Philibert de Tournus, pp. 22-23.
3: HENRIET, « Saint Philibert de Tournus. Étude archéologique du chevet (1009-1019) », Bulletin monumental, p. 231.
4 : SAPIN, Bourgogne romane, p. 40.
5 : SAPIN, Ibid, p. 44.
6 : SAPIN, Ibid, p. 42.
7 : SAPIN, Ibid, p. 45.
8 : GUERREAU, p. 74.
9 : HENRIET, Ibid, p. 249.
10 : HENRIET, Ibid, p. 249.
11 : HENRIET, Ibid, p. 256.
12 : HENRIET, Ibid, pp. 256-257.
13 : HENRIET, p. 257.
14 : SIMON, « Réflexions sur les verrières de Saint-Philibert de Tournus », Bulletin de la SAAST, 1963, pp. 49-50.
15 : SAPIN, Bourgogne romane, p. 47.
16 : SAPIN, Ibid, p. 40.
17 : SAPIN, Ibid, p. 43.
18 : Inventaire général, Notice IM71000306.
19 : SAPIN, Bourgogne romane, p. 46.
20 : GUERREAU, Saint-Philibert de Tournus, p. 65.
21 : Inventaire général, Notice IM71000312.
22 : Monuments historiques, Notice PM71000802, 1992.
23 : Monuments historiques, Notice PM71000800, 1992.
24 : Monuments historiques, Notice PM71000801, 1992.
25 : Monuments historiques, Notice PM71001077.