Chapelle Saint-Pierre et Saint-Paul

Adresse Dun, 71800 Saint-Racho
Teritoire Le Charolais Brionnais
Coordonnées géographique 4.34544, 46.2559
Paroisse de rattachement Paroisse Sainte-Marie-Sous-Dun
Protection Monuments historiques Non
ChevetEtClocher

Présentation

L’église Saint-Pierre et Paul est située sur la commune de Saint-Racho, dans le département de la Saône-et-Loire, en Bourgogne-Franche-Comté. Administrativement, la commune de Saint-Racho fait partie du canton de Chauffailles et de la Communauté de communes de La Clayette-Chauffailles en Brionnais. L'église, située au sommet de la montagne de Dun, à 709 m d’altitude, conserve le transept et le chevet avec ses chapelles dans un état partiellement roman ; cependant la nef et le clocher sont des reconstructions du XIXe siècle. Elle a perdu sa fonction d’église paroissiale lors de la construction de l’église dans le bourg de Saint-Racho, au XVIIIe siècle.

Du point de vue étymologique, Dun provient d’un nom gaulois « Dunum » qui signifie lieu élevé et fortifié (2).

Saint Pierre est l’un des deux premiers apôtres appelés par Jésus. Malgré son rôle considérable dans la fondation de l’Eglise, sa vie est mal connue. Il était pêcheur sur le lac de Génésareth avec son frère André. D’abord appelé Simon, l’aîné reçoit du seigneur le nom de Pierre, signe de son rôle dans la construction de l’église à venir. Jusqu’à l’Ascension, sa vie se confond avec celle de Jésus. Après la Pentecôte, l’apostolat de Pierre se déroule en Palestine et en Asie Mineure, où il fait de nombreux miracles et conversions. Chef de la première communauté chrétienne de Jérusalem, il est mis en prison par Hérode, puis délivré par un ange. Vers 44, Pierre part pour Rome, où il reste jusqu’à la fin de sa vie, organisant l’Eglise romaine, dont il aurait été le premier évêque. Sa mort est située tantôt en 64, tantôt en 67, le même jour que celle de Paul, lors des grandes persécutions de Néron. Pierre aurait été crucifié. Pierre est l’un des saints les plus importants et les plus populaires du christianisme. À la fois « prince des Apôtres », lieutenant du Christ, portier du Paradis au Ciel, il fait l’objet depuis longtemps d’un culte considérable et universel. Après celui de Jean, son nom de baptême est le plus répandu.

Paul est, après Jésus, la plus grande figure de l’histoire du Christianisme. Sa vie nous est connue par les actes des Apôtres et par ses propres écrits. Il est né à Tarse, en Cilicie (Asie Mineure). Juif de la tribu de Benjamin, pharisien et fabricant de tentes, il fut élevé selon la Loi juive par Gamaliel, à Jérusalem. Il semble avoir été un persécuteur des chrétiens et participé à la lapidation du premier martyr, le diacre Etienne. Paul se convertit au Christianisme, vers l’âge de vingt-cinq ans. Un jour, sur le chemin de Damas, il fut aveuglé par un éclair prodigieux. Renversé de son cheval, il fut interpellé par le Christ qui lui dit : « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu? » Cette rencontre avec le Christ ressuscité entraîna sa conversion immédiate. Il fut baptisé à Damas, et devint alors le plus extraordinaire missionnaire de la nouvelle religion chrétienne.

Les quatorze lettres qu’il adressa aux jeunes églises chrétiennes font parties des écrits canoniques. Selon une tradition très ancienne, il fut martyrisé sur la voie Ostie à Rome, lors de la persécution de Néron, en 64, le même jour que l’apôtre Pierre. En sa qualité de citoyen romain, Paul eut le privilège d’être décapité, tandis que Pierre fut crucifié comme un esclave. Saint Pierre et saint Paul sont fêtés ensemble le 29 juin parce qu'ils sont reconnus par la tradition chrétienne comme les deux piliers de l'Église.

Historique

La chapelle de Dun occupe aujourd’hui seule le sommet de la montagne de Dun. C’est un lieu chargé d’histoire et de légendes qui évoque des souvenirs païens. La fontaine Saint-Jean, à quelque distance du sommet, passe pour avoir des vertus de guérison. Les habitants de la région ont continué de venir en pèlerinage à Dun, notamment les « Blancs » (anticoncordataires). Selon plusieurs sources, une forteresse aurait entouré la chapelle au Moyen Âge.

La forteresse de Dun

C’est un site emblématique, mais qui pose bien des problèmes aux historiens du Brionnais. Il a fait l’objet de nombreux écrits jusqu’à nos jours, de la part des historiens locaux. Il a également donné lieu à plusieurs tentatives de restitutions en plan, dessin et maquettes, afin de reconstituer virtuellement l’ancienne citadelle fortifiée de Dun (3).

On trouve sur la montagne, d’une part, le lieu de Dunet qui en est le point le plus élevé, au sommet duquel se trouve un possible oppidum celtique couvrant une superficie de plusieurs hectares, entouré d’une enceinte toujours visible aujourd’hui. D’autre part, le sommet de Dun qui est situé à plusieurs centaines de mètres à l’ouest, où est située la chapelle. Elle se trouve presque au centre d’une plate-forme arasée qui domine le pays clayettois. Sur le côté sud de la plate-forme, il y avait autrefois le presbytère et les maisons du village, dont il ne reste plus que des monceaux de pierres. Une petite chapelle dédiée aux saints Jean et Firmin, dont il ne reste aucune trace, s’élevait à proximité. C’est sans doute lors des travaux effectués à l’église que sera mis au jour le soubassement d’une tour, située en face de la porte de l’église. Il n’en reste rien en élévation, mais seulement une assise qui est partiellement visible aujourd’hui, recouverte par l’humus.

Des doutes subsistent quant à son authenticité, car elle pourrait être le fait une restauration du XIXe siècle. Dans l’hypothèse où celle-ci aurait fidèlement suivie les maçonneries anciennes, il y aurait donc eu une tour aux angles arrondis, avec des murs d’un mètre dix de largeur, pour une dimension intérieure de sept mètres de longueur. Le mur d’enceinte qui part de la tour mesure un mètre de largeur et rejoint le belvédère moderne où il disparaît. Une citerne se trouve entre la tour et le porche d’entrée de l’église. Tout autour de la plate-forme, on trouve de nombreux pierriers et murets de pierres sèches, qui peuvent être attribués à l’époque contemporaine.

Il a pu y avoir un peuplement précoce à Dun, puisqu’un sarcophage de l’époque mérovingienne a été découvert dans un champ, à proximité du lieu, par un agriculteur, en 1879. La mention du «pagus Dunensis» citée vers 954-60, peut indiquer qu’on avait là une circonscription territoriale, autour de Dun. Cependant, cette unique mention semble indiquer qu’elle a été plutôt éphémère dans le temps. Pierre, châtelain de Dun, est cité en 1212, ce qui suppose qu’un édifice castral existait bien en ces lieux, à cette époque. En 1354 et en 1368, la justice située dans les limites du château ne rapportait rien et appartenait aux familles Sirot, puis de Saint-Léger. Le village de «Dung-le-Roy» verra aussi le passage d’une importante troupe de huguenots, reîtres et lansquenets, qui bivouaqueront trois jours durant, en décembre 1587, avant de repartir pour la Savoie.

La description la plus intéressante est celle donnée par Saint-Julien de Balleure, en 1581, dans son célèbre ouvrage sur « L’origine des Bourgongnons ». Il semble être venu sur place, sans doute accompagné par le seigneur du lieu, le sieur de Chavannes, qui lui rapporta les traditions orales concernant la place de Dun. Il parle du circuit d’une ville de grande ampleur, sur la montagne de Dun, qui est probablement le talus de l’oppidum. On lui montra « les places où étaient les quatre portes de la ville, ainsi que la place des quatre chevaliers qui gardaient le fort bâti sur les portes ». Par contre, dans le village, il indique qu’il ne restait quasiment plus que l’église, le presbytère et la chapelle de Saint-Firmin, à laquelle s’attache la légende des fourmis, par homonymie (4).

Il faut attendre ensuite le dernier tiers du XVIIIe siècle, avec la narration de l’abbé Courtépée qui s’est rendu aussi sur place, avec le curé de Saint-Racho, pour apprendre que Dun était une ancienne forteresse, où il ne restait plus aucune maison, sinon une église en ruine. « Elle possédait les places de deux portes et la place des quatre chevaliers, quatre tours rondes et des murs épais, et aurait été prise et ruinée par Philippe-Auguste, en 1181 » (5). Ces renseignements ont été de toute évidence fournis par le curé de la paroisse de Saint-Racho. Il faut noter qu’en 1581, on ne parle plus de château, ni du siège de Philippe-Auguste à Dun.

En effet, suite aux exactions des seigneurs laïcs du Mâconnais contre l’abbaye de Cluny, le jeune roi de France aurait été contraint d’intervenir en personne pour rétablir l’autorité royale dans la région.

Les chroniques de l’époque mentionnent bien la tenue d’assemblées où le roi arbitra les conflits entre les seigneurs et l’église, mais en aucun cas qu’il y ait eu une quelconque intervention militaire de l’armée royale. On voit mal d’ailleurs ce que le roi serait venu faire à Dun où n’existait qu’une simple tour fortifiée. Dun était alors possédé par la puissante famille des le Blanc, vicomtes de Mâcon, seigneurs de Montmelard, Bois-Sainte-Marie et Châteauneuf. Ils ont sans doute été mêlés à ce conflit et ils semblent péricliter après ces événements. A la fin du XIIIe siècle, les biens de la famille le Blanc passent aux comtes de Mâcon qui vendront ensuite le comté au roi de France, en 1239.

Quant au manuscrit de Chevannes, découvert à la fin du XIXe siècle par l’abbé Mouterde et abondamment cité, il semble n’être qu’une narration historique datant de la toute fin du XVIIIe siècle, dont l’auteur est inconnu. En 1777, ni l’abbé Courtépée, ni le curé de Saint-Racho n’ont entendu parler de ce document. Il ne peut être que postérieur à la rédaction de la notice. En effet la description très précise du siège de la ville de Dun ne cadre pas avec les réalités historiques et archéologiques. Comme on l’a vu, à la fin du XVIe siècle, il ne restait presque plus rien au sommet de Dun. En réalité, il semble qu’il y ait eu un glissement sémantique entre l’enceinte de l’oppidum de Dunet et le village médiéval de Dun, qui ont fini par se confondre l’un avec l’autre au cours du temps, pour donner naissance à l’image d’une ville fortifiée du Moyen-âge, tandis que le lieu de l’ancien oppidum était peu à peu déserté et oublié.

  • RuineChapelleDun
  • RuineDunChapelle

Description architecturale

L'ouvrage de référence est Dun autrefois - aujourd'hui écrit par l'abbé Paul Muguet, l'abbé Mouterde et Jean Virey en 1900. Tous les écrits postérieurs le prennent pour source. C'est un ouvrage très complet du point de vue du récolement des sources. Par ailleurs, il constitue en lui-même un document d'archive au sens où ses auteurs sont contemporains de la reconstruction de l'église ; d'ailleurs, l'ouvrage fut publié par le comte de Rambuteau. La description de l'église fait l'objet d'un chapitre rédigé par Jean Virey qui ne découvrit l'église qu'une fois reconstruite.

Les auteurs signalent un acte dans une charte du cartulaire de Savigny daté de 989 qui stipule que le prêtre Salico donne à l'abbaye une église située dans le pagus de Mâcon, in agro Tolvedunensi : « ecclesia videlicet in honore sancti Petri apostoli et sanctorum Joannis Baptistae ac Nicetii, confessoris Christi, dicata, cum sua presbiteratu [...] » (7). Ce monastère dut accueillir par la suite un chapitre de chanoines comme l'atteste la charte 4387 du cartulaire de Cluny datée vers 1200.

En 1894, Joseph Déchelette consacre une notice à l'église dans l'ouvrage de Félix Thiollier L'art roman à Charlieu et dans les régions voisines. Là encore, ce texte relève tout à la fois de l'historiographie et des sources, puisqu'il est un témoignage de l'état de l'édifice avant les grands travaux de 1897 (8).

L’édifice actuel est orienté. Il se compose d'une nef et deux collatéraux de trois travées, voûtés en berceau brisé, d’un transept débordant, et d’un chevet à chapelles alignées. Cet état est le fruit d'une reconstruction entreprise à l'extrême fin du XIXe siècle, à partir des ruines de l'édifice roman et grâce aux libéralités du Comte de Rambuteau. En effet, le projet confié à l'architecte Selmersheim visait, d'une part, à sauvegarder et consolider les éléments conservés et, d'autre part, à restituer les parties disparues.

Les témoignages de l’époque, en particulier celui de Joseph Déchelette, et les photographies nous indiquent quels vestiges de l’époque romane subsistaient à la fin du XIXe siècle : la croisée du transept était conservée ainsi que le bras sud avec son absidiole, l'abside et une partie de la tour du clocher (9).

Les deux photographies ci-dessous sont plus éclairantes sur l'état de l'église avant les travaux de 1897. La première a été prise par le frère Maxime Dubois. Nous ignorons l'origine de la seconde, elle est reproduite dans Dun autrefois - aujourd'hui.

Nous voyons la croisée du transept. Le croisillon sud a perdu la partie haute de ses murs, son couvrement et sa couverture. On devine l'absidiole sud. À l'arrière-plan, on aperçoit l'abside, elle a perdu son cul de four et une large brèche remplace la baie nord. La souche du clocher est partiellement conservée. On devine l'amorce du gouttereau sud de la nef.

La nef romane a entièrement disparu. D'après les vestiges visibles avant 1897, il s'agissait d'une nef unique. Tous les auteurs s’accordent sur ce point. Elle n’était pas voûtée. L'absence de voûte est confirmée par les visites pastorales de 1690, 1691, 1700 et 1705 qui font état d'une nef charpentée. Si la nef ancienne était plus courte que la nef actuelle, en revanche elle était nécessairement aussi large puisque les trois arcades - celles de la croisée et des bras - communiquaient avec elle. Actuellement, dans la partie romane, l'identification des blocs changés au XIXe siècle ne pose pas de difficulté. Ils sont taillés dans un beau calcaire à entroques très jaune, et leur face en parement est lissée, tandis que les blocs d'origine présentent des traces de marteau taillant.

La croisée du transept est délimitée par quatre arcades en cintre brisé et à double rouleau. Le rouleau interne des arcades sud et nord est porté par des colonnes engagées surmontées de chapiteaux sculptés, tandis qu'à l'ouest et à l'est, il s'agit de pilastres eux aussi surmontés de chapiteaux. Sept des huit chapiteaux de la croisée sont d'origine. Une coupole sur trompes couvre la croisée. Un oculus a été percé au-dessus de l'arcade séparant la croisée de l'abside.

Le bras sud du transept est conservé dans son état roman. Une arcade en cintre brisé met le croisillon en communication avec la nef; elle est portée par deux pilastres couronnés d'une imposte. Le mur sud est conservé dans son état d'origine, environ jusqu'au sommet de labaie inférieure.

Une absidiole ouvrait par une arcade en cintre brisé sur chacun des bras du transept. L'absidiole sud est la seule d'origine. Elle est percée d'une baie à large ébrasement intérieur.

L'abside est romane, hormis la partie haute du mur, les modillons, la corniche et le cul-de-four qui étaient détruits. L'abside est percée de trois baies en plein-cintre fortement ébrasées. Elles s'inscrivent dans une arcature de cinq arcs portée par un mur bas appelé mur bahut ; les deux arcs latéraux sont aveugles. Les arcs sont en plein-cintre et reposent sur des colonnettes à chapiteaux sculptés. L'arc central est porté par des pilastres.

Le clocher est placé à la croisée du transept. Il a été entièrement reconstruit à la fin du XIXe siècle car il ne restait que quelques assises de la souche. Ce clocher, de plan carré et de trois étages, est coiffé par une pyramide de pierre.

  • ArcsDuChoeur
  • ArcsEtPiliers
  • BasCoteDroit
  • BrasDuTransept
  • Chapelle
  • ChapiteauSculpte 2
  • ChapiteauSculpte
  • Chapiteaux 1
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  • Chevet
  • ChevetDetails 1
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  • ChevetEtClocher 1
  • ChevetEtClocher 2
  • ColonneGrafitti
  • CoupoleSurTrompes
  • DetailChoeur
  • DetailsPilastres 1
  • DetailsPilastres 2
  • DunCoupeLongitudinale v2
  • DunCoupeTransversale v2
  • DunFacadesEstOuest
  • ElevationLaterale
  • Facade 1
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  • LeChoeur 1
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  • LeClocher
  • NefVueSurlEntree
  • PhotosChapelleEnRuine
  • PilastreCannele
  • PiliersNef
  • VueGenerale 1
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  • VueSurLeChoeur

Inventaire Décor & Mobilier

La Chapelle de Dun possède deux statues en pierre polychromes (XVe-XVIe siècle), saint Paul, dans l’abside de droite et saint Pierre, dans celle de gauche. Dans le chœur, l’autel majeur est surmonté d’une statue de la Vierge à l’Enfant, qui a perdu sa polychromie, et qui daterait également du XVe-XVIe siècle. On trouve également une statue de saint Bernard et une grande croix en bois polychrome (assez abîmée) posée contre le mur du bas-côté gauche. Cette croix pourrait être ancienne. Le Frère Maxime Dubois (10), en citant l’ouvrage Dun autrefois, aujourd’hui nous apprend que : « On conserve dans la nouvelle église de Dun, deux anciennes statues représentant saint Pierre et saint Paul. Une statue de la Vierge, de la même époque, domine le maître-autel. Un beau calvaire flamand du XIVe siècle, en bois sculpté, orne l’entrée du chœur. Un groupe antique de la Nativité complète la décoration. Un ostensoir du XVIe siècle en cuivre, travail espagnol, un ciboire du XVe siècle et une croix romane du XIIIe siècle, composent le trésor de la sacristie ». Une partie de ce mobilier a disparu. Une imposante plaque commémorative des soldats morts pendant la Grande Guerre de l’ensemble des communes du canton de La Clayette orne le bras nord du transept. On trouve enfin une plaque commémorative de la restauration de l’édifice. Lors des fouilles réalisées autour de l’église, on a retrouvé des objets et monnaies et des sarcophages de l’époque mérovingienne qui témoignent de l’ancienneté de ce lieu de culte.

  • Benitier
  • ChristEnCroix
  • ClocheEtBeffroi 1
  • ClocheEtBeffroi 10
  • ClocheEtBeffroi 11
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  • ClocheEtBeffroi 8
  • ClocheEtBeffroi 9
  • Croix
  • PlaqueDesMortsDuCanton
  • Saint Bruno
  • Saint Paul
  • Saint Pierre
  • Saint Racho
  • SaintPaul
  • Tombes 1
  • Tombes 2

Visites

La chapelle est ouverte à la belle saison par les bénévoles de l’Association des Amis de la chapelle de Dun.

Associations engagées

Les Amis de la chapelle de Dun

L’association, les amis de Dun a été créé en 1989. Son but : effectuer les travaux d’entretien sur ce site remarquable, mais également sur la Chapelle et organiser le gardiennage afin d’assurer les visites.

https://chapellededun.wixsite.com/website

Iconographie ancienne

  • ChoeurEtVueGenerale
  • LeChevet
  • MontagneDeDun
  • MontagneDeDunEtChapelle
  • RuineEtRestauration
  • VueGenerale
  • VueSurLeChoeur

Plans cadastraux

  • CadastreAncien
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Actualités de la commune

La Mairie :

 

Le Bourg 71800 Saint-Racho

Tél : 03 85 28 12 00

Courriel : mairiedesaint-racho@orange.fr

Patrimoine local

La montagne de Dun :

Un point de vue incontournable. La montagne de Dun culmine à 709 mètres d'altitude. Une chapelle romane se situe sur ce site. Vaste panorama circulaire. Vous pourrez voir par temps clair, 35 clochers. Deux tables d'orientation : une sur le versant La Clayette, l'autre sur le versant Chauffailles.

Le site de Dun fait aussi appel au monde de l'imaginaire. Ce lieu, chargé d'histoire, a fait naitre dans l'imagination, de nombreuses légendes. Parmi elles, figurent la légende des fourmis, la plus ancienne connue en Brionnais. Le site de Dun évoque d'autres souvenirs païens et des trésors enfouis :

  • Les Faillettes, ces petites fées porte-bonheur qui chassaient des récoltes les animaux nuisibles ou bien soignaient les enfants dans les maisons.
  • Le puits de Jacob était si profond que l'on entendait converser les habitants des enfers.
  • La fontaine St Jean, formée sous le pas de St Jean, avait des vertus de guérison.
  • La pierre qui vire qui chaque nuit de Noël laissait entrevoir le trésor des seigneurs de Dun.

 

Le château de La Clayette :

Le château se trouve à l’extrémité ouest du grand étang qui longe la ville de la Clayette. Sa visite et son histoire permettent de comprendre l’évolution de cette demeure aristocratique, depuis l’époque médiévale jusqu’à sa transformation en résidence, puis, lors des transformations effectuées à l’époque moderne. En effet, si le château de La Clayette a conservé son aspect de forteresse, avec ses douves, tours, portails fortifiés et archères-canonnières pour la défense, son logis remanié en style néo-gothique au XIXe siècle, qui s’ouvre largement sur la ville, lui donne l’air d’un château urbain.

Visite possible pendant la saison estivale avec l’Office de Tourisme de La Clayette ;

3 Route de Charolles

71800 La Clayette

03 85 28 16 35

https://www.tourisme-sudbrionnais.fr/

  • ChateauDeLaClayette

Toutes les images

Notes

1 : Le texte sur la chapelle de Dun a été rédigée d’après la notice : Nicolier, Anelise, La construction d’un paysage monumental religieux en Brionnais à l’époque romane, thèse de doctorat, Lyon 2, Tome 3, Vol. 1, Corpus, p. 414-431, 2015.

2 : TAVERDET, Gérard, Noms de lieux de Bourgogne, éditions Bonneton, Paris, 1994, p. 36-37.

3 : JAL, Jean-Marie, MAERTEN, Michel, Les châteaux du Brionnais, Xe-XVIIIe siècles, éd. Centre d’Etudes des Patrimoines, 2017, p. 27-30.

4 : SAINT-JULIEN-DE-BALEURE (Pierre de). — De l'origine des Bourgongnons et antiquité des estats de Bourgongne, deux livres. Plus, des antiquitez d'Autun, livre 1 ; de Chalon, 2 ; de Mascon, 3 ; de l'abbaye & ville de Tournus, 1 Paris : Nicolas Chesneau, 1581.

5 : COURTEPEE, BEGUILLET 1967 (1e éd. 1774), t. 3, p. 123-125

6 : PERCHE, 1977, p. 58-59.

7 : MUGUET ET AL. 2006, p. 21.

8 : THIOLLIER, 1894.

9 : DECHELETTE, Jean, dans THIOLLIER 1894, p. 57-58

10 :DUBOIS, 1904, p. 198.

Sources

  • 1288 Le 11 décembre 1288, l'église de l'hôpital d'Aigueperse est érigée en collégiale par l'évêque d’Autun Hugues d' Arcy et le seigneur de Beaujeu Louis. Le chapitre compte onze chanoines et un doyen, et un des chanoines est nommé curé de Dun. Source : ADR-17G 10 (copie et traduction) et 17G 15 f0 2r-6r; ADSL- G 515, pièce 1; Société éduenne - Fonds Cucherat (copie) Biblio: MUGUET ET AL. 2006, p. 22, 57

Remarque : l'église de Dun est unie au chapitre, mais l'évêque d'Autun conserve ses droits, il est notamment le collateur. Dans un pouillé antérieur à 1312, c'est l'évêque qui est signalé comme patron de l'église, de même que dans toutes les visites pastorales du XVIIe siècle. Un document de 1381 indique que le chapitre possède le jus patronatus (ADR - 17G 10). En 1581, Saint-Julien de Baleure écrit : « De toute l'antique ville de Dun-le-Roy en Masconnais, il ne reste quasi plus que l'église et le presbytère d'une parochiale dépendant du chapitre d'Aigueperse en Beaujolais ». Dans un document daté vers 1776, le chapitre d’Aigueperse apparaît parmi les décimateurs de la paroisse, au côté du prieur de Charlieu et du marquis de la Clayette, entre autres (ADSL- 11 G 20, 2e série).

  • XIVe Mention de I' ecclesia de Donna/ Dunus. Patron : évêque d’Autun. Diocèse d’Autun, archiprêtré du Bois-Sainte-Marie. Source : Pouillé antérieur à 1312 et compte du XIVe siècle

  • XVIe Le manuscrit de Chevannes indique : « À l'enclos des quatre tours du château, il n'y a d'autres bâtiments qu'une chapelle dédiée sous les noms de saint Jean et saint Firmin, et l'église paroissiale dédiée sous les noms vocables de saint Pierre et saint Paul ». Source : Manuscrit de Chevannes

  • XVIe Saint-Julien de Balleure écrit : « De toute l'antique ville de Dun, il ne reste quasi plus que l'église[...] ; elle est dédiée à Notre-Dame ». Source : Écrits de Saint-Julien de Balleure repris par Louis Potignon de Montmegin et l'abbé Courtépée.

Remarque : cet auteur est le seul à placer l'église sous le vocable de Notre-Dame. Joseph Déchelette pense que Saint-Julien de Balleure se trompe, car le manuscrit de Chevannes et différentes sources indiquent que l'église est sous le vocable des saints Pierre et Paul ; il émet l'hypothèse que l'église fut « primitivement consacrée à la Vierge ».

  • 1671 Visite pastorale de l'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul, sous l'épiscopat de Gabriel de Roquette. Nominateur : évêque d’Autun. Source : ADSL- G 916.

  • 1690 Visite pastorale de l'église paroissiale Saint-Pierre-et-Saint-Paul par !'archiprêtre du Bois-Sainte-Marie. Nominateur : évêque d’Autun. Source : ADSL- G 935 f° 28.

  • 1691 Visite pastorale de l'église paroissiale Saint-Pierre-et-Saint-Paul par !'archiprêtre du Bois-Sainte-Marie, François Fénerot. Collateur : évêque d’Autun. Source : ADSL- G 935 f° 29. Biblio : MUGUET ET AL. 2006 (1e éd. 1900), p. 58, 100 ; PERCHE 1977, p. 65

  • 1693 Visite pastorale de l'église paroissiale Saint-Pierre-et-Saint-Paul, par !'archiprêtre du Bois-Sainte-Marie. Collateur : évêque d’Autun. Source : ADSL- G 935 f° 30.

  • 1695 Mémoires donnés par le curé à l'évêque d'Autun de 1695 à 1697. Source : ADSL- G 935 f° 31-33.

  • 1700 Visite de l'église par l'archidiacre d’Autun, M. Ballard, qui constate que « les dimanches et fêtes l'église est déserte, les paroissiens dispersés dans les paroisses voisines pour éviter la peine de venir dans la leur, où ils assurent être plus fatigués lorsqu'ils y arrivent que les jours qu'ils sont occupés au travail le plus assidu ». Source : ADSL- G (nous n'avons pas consulté cette source). Biblio : MUGUET ET AL. 2006, p. 58-59.

  • 1703 Antoine de La Garde, comte de Marzac et seigneur du château de Colanges, fait édifier une chapelle au lieu-dit Gautier. Elle est placée sous le vocable de Saint­ Racho-et-Saint-Claude. Elle est bénie le 30 novembre 1703. Source : inconnue. Biblio : C0URTEPEE, BEGUILLET 1967, t. 3, p. 123-125 ; J. Déchelette, dans THIOLLIER. 1894, p. 57-58 ; MUGUET ET AL. 2006 (1er éd. 1900), p. 59 ; Fiche de pré-inventaire 1970 (ADSL- 5Fi 473) ; PERCHE 1977, p. 65

  • 1705 Visite pastorale de l'église paroissiale par l'évêque d'Autun, Bertrand de Senaux. Cette église, en raison de sa situation au sommet d'une montagne, est très difficile d'accès en hiver. Les paroissiens obtiennent la permission de faire le service paroissial dans la chapelle Saint-Racho-et-Saint-Claude. Dès lors, l'église paroissiale est Saint­ Racho, et l'église de la montagne de Dun devient une chapelle. Source : ADSL- G 925 et 2G 312

  • 1757 Réponse donnée par le curé lors de l'enquête lancée pour établir la carte de Cassini : « Le hameau dudit Dun sur ladite montagne éloigné de mon village d'un quart de lieue où est située la chapelle, sous les vocables des saints Pierre et Paul ». Source éditée : DESSERTENNE, GEOFFRAY (éd.}, 2010, p. 164-165

  • 1762 En 1762, la foudre tombe sur l'église et l'endommage gravement, mais aucune réparation n'est entreprise, puisque l'église ne sert plus au culte qu'occasionnellement. Onze ans plus tard, l'entrepreneur Léonard Pommier livre ce constat : « Le dégât occasionné par les pluies n'y ayant aucune couverture, les vents l'ayant emporté il y a environ dix ans, en telle sorte que les murs du clocher des côtés de midi et soir sont écroulés par le haut et par cet écroulement ont ébranlé jusqu'à la voûte ; les bois du beffroi sont totalement pourris ». Source : C0URTEPEE, BEGUILLET 1967 (1e éd. 1774}, t. 3, p. 123-125 ; ADSL- C 383, f0 6 (28/10/1773}

  • 1776 L'abbé Courtépée, qui a visité Dun lors de ses Voyages, parle d'une « vieille église interdite ». Source : C0URTEPEE 1895, p. 170

  • 1791 Au cours de la période révolutionnaire, des prêtres, chassés de leurs paroisses, célèbrent la messe dans l'ancienne église de Dun. Ils sont dénoncés au district de Marcigny le 20/09/1791, et l'église est fermée au culte. Source : inconnue. Biblio : MUGUET ET AL. 2006 (1e éd. 1900}, p. XXXI ; Fiche de pré-inventaire 1970 (ADSL-5Fi 473}.

  • 1803 Dans un rapport de M. Circaud, ancien vicaire général de Mâcon, sur l'état des églises du nouveau diocèse d’Autun, il est écrit que l’église « est en ruine [mais que] les habitants désirent la réparer ». A priori, c'est l'inverse qui s'est produit : l'église ne fut pas restaurée mais servit de carrière de pierres ; comme l'écrit Joseph Déchelette en 1894 : « Comme beaucoup de vieilles ruines, les murs de l'église de Dun servent de carrière aux habitants du voisinage ». Source : archives diocésaines (archive que nous n'avons pas consultée}. Biblio : MUGUET ET AL. 2006 (1e éd. 1900}, p. XXXII,61 ; Fiche de pré-inventaire 1970

  • 1826 Représentation de l'église sur le cadastre. Source : ADSL - cadastre napoléonien, Saint-Racho : section Dl, n° 214 / Varenne­ sous-Dun : section D2

  • 1836 L'église Saint-Racho-et-Saint-Claude est détruite et remplacée par l'actuelle église paroissiale dédiée à Saint-Racho. L'église de 1836 présente une nef à trois vaisseaux de cinq travées. L'élévation du vaisseau central est à un niveau : les grandes-arcades. Dans les bas-côtés, une baie par travée. Nef plafonnée. Travée de chœur couverte d'un berceau plein-cintre. Abside percée de trois baies et voûtée en cul-de-four. Voir DURIX P. 2000, p. 325. Source : ADSL- 0 1971 Biblio : Fiche de pré-inventaire 1970 (Une autre fiche d'inventaire avait été dressée en 1948 dans le cadre du recensement des édifices anciens de la France, par Louis Bernard : MAP - 81/71/43.)

  • 1863 La municipalité met en vente treize parcelles de terrains communaux, dont celle occupée par la chapelle de Dun et son cimetière. Le 09/04/1864, jour de la vente, le président du conseil de fabrique, Jean Chemier, déclare devant le notaire, Me Jacquier, s'opposer à la vente de cette parcelle appartenant à la fabrique. La municipalité ne conteste pas. Source : inconnue. Biblio: MUGUET ET AL. 2006, p. XXXIV

  • 1896 M. Philibert-Marie-Edouard-Simon Lombard de Buffières, comte de Rambuteau, fait l'acquisition du terrain de l'église de Dun et des parcelles limitrophes, en août 1896. Il demande à l'architecte Antonin-Paul Selmersheim de concevoir un projet de restauration. Source : inconnue. Biblio : MUGUET ET AL. 2006, p. XXXVI, 61-62 ; VIREY 1901, p. 263-271

  • 1897 Les travaux de restauration sont adjugés le 20/02/1897 à André et Jules Robin. Les travaux de sculpture sont confiés à M. Bourgeat. Source : inconnue. Biblio : MUGUET ET AL. 2006, p. XXXVII

  • XIXe Les photographies prises par le frère Maxime Dubois montrent l'église en ruine, puis pendant le chantier de reconstruction, et une fois le chantier achevé. Source : ADL- 8Fi 151, 210,218; la photographie de l'église en ruine est reproduite dans THIOLLIER 1894 et MUGUET ET AL. 2006, pl. IV.

  • 1900 Le 4 juin, bénédiction solennelle de l'église restaurée par l'évêque d’Autun, le cardinal Perraud. L'église est placée sous le vocable de Notre-Dame. Source : évènement relaté dans les Annales de l'académie de Mâcon, 3e série, t. V,p. LIII, 1900, Biblio : MUGUET ET AL. 2006, p. XLIV

  • 1991 Campagne de relevés architecturaux de la chapelle de Dun en collaboration avec la faculté d’architecture de l’Université Technique de Gdansk (Pologne). Source : CEP