Chapelle Saint-Martin

Adresse Jonzy, 71110 Saint-Julien-de-Jonzy
Teritoire Le Charolais Brionnais
Coordonnées géographique 4.13396, 46.2382
Paroisse de rattachement Edifice privé
Protection Monuments historiques Non
VueGenerale

Présentation

La chapelle de Jonzy est située dans la commune Saint-Julien-de-Jonzy, dans le département de la Saône-et-Loire, en Bourgogne-Franche-Comté. Administrativement, la commune de Saint-Julien-de-Jonzy fait partie du canton de Chauffailles et de la Communauté de communes de Semur-en-Brionnais. Ellese trouvesurun terrainprivé,le long de la route reliant Saint-Julien-de-Jonzy à Marcigny. Elle se situe à environ 750 m à l'ouest de l'église paroissiale actuelle. Elle ne se visite pas. La chapelle est conservée dans son état roman.

 Du point de vue étymologique, le nom de Jonzy pourrait venir du latin Jugum qui signifie le joug, mais également la crête de la montagne (2).

Saint Martin, le patron de la paroisse, a été le saint le plus vénéré en France pendant tout le Moyen-âge et le début de la période Moderne. Ses premiers biographes, Sulpice Sévère et Grégoire de Tours, ont beaucoup contribué à sa popularité en ajoutant de nombreux épisodes à sa vie. Aujourd’hui encore, en France, plus de 500 communes et près de 4000 paroisses portent son nom. Né en Pannonie (la Hongrie actuelle), Martin fut d’abord soldat dans l’armée romaine. Après sa conversion, il se fit moine et fonda le célèbre monastère de Ligugé, en Poitou, et, plus tard, celui de Marmoutier. En 370, il fut nommé évêque de Tours. Tout en continuant sa vie de moine, il sillonna les campagnes de la France de l’ouest, convertissant les populations, détruisant les temples païens, fondant partout églises et monastères. Son zèle ardent de missionnaire lui valut le surnom « d’apôtre des Gaules ». Saint Martin est le patron des soldats et des cavaliers, des drapiers, des fourreurs et des tailleurs. Il est aussi, avec saint Denis et saint Louis, un des patrons de la monarchie française. Le 11 novembre, fête de saint Martin, est un temps fort du calendrier rural. C’est le moment de l’année où l’on payait dettes, fermages, loyers et redevances diverses. L’iconographie de saint Martin est très prolifique, à l’image de sa vie : la plupart du temps, il est représenté en soldat romain, en moine ou en évêque. La scène la plus célèbre est celle du cavalier coupant en deux son manteau pour en vêtir un pauvre nu et grelottant.

Historique

Le contexte spatio-temporel

Pour comprendre le contexte de la chapelle de Jonzy, il faut savoir que l’actuelle commune de Saint-Julien-de-Jonzy résulte de la fusion, en 1860, de deux anciennes communautés paroissiales, la paroisse de Jonzy et celle de Saint-Julien-de-Cray qui possédaient, chacune, une église paroissiale du XIIe siècle. La conséquence de la réunification des deux communautés fut l’abandon de l’ancienne église paroissiale Saint-Martin de Jonzy devenue une chapelle privée et la transformation de l’église du bourg de Saint-Julien dont il fallut détruire la nef romane au profit d’une nouvelle nef avec bas-côtés, beaucoup plus vaste, afin de contenir la population des deux paroisses réunies.

Le contexte historique

Avant la Révolution française, c’était l’église paroissiale de la communauté de Jonzy. L’abbé Courtépée indique : « Paroisse sous le vocable de Saint-Martin, diocèse de Mâcon, archiprêtré de Charlieu ; patronne, la prieure de Marcigny ; seigneur, le comte de Chamron. Quelques maisons du Lyonnais, de la paroisse (voisine) de Saint-Julien-de-Cray pour les impositions. La paroisse, d’environ 15 maisons et de 80 communiants, se divise en haut et bas de Jonzy » (3). En 1789, l’église ayant été désaffectée, fut louée à un cultivateur qui l’utilisa comme grange. Entre temps, l’église étant devenue un Bien National, le préfet du Département de Saône-et-Loire décida de la mettre en vente, ce qui fut fait par acte administratif, en date du 8 septembre 1807. Le préfet agissant comme administrateur des Biens Nationaux du Département et au nom du Gouvernement, vendit au sieur Philibert Beauchamp, propriétaire du château de Jonzy, le terrain autour de l’église contenant le cimetière (d’une superficie de 5 ares) moyennant la somme de 282 francs. (4)

Dans un rapport en date du 7 juillet 1807, le sieur Garnier, expert choisi, avait donné de l’église, la description suivante :

« La nef a treize mètres de longueur sur neuf mètres de larges et six mètres de hauteur. La voûte de cette nef est en voûte cannée qui n’est que lattée et non lambrissée. La toiture de la nef est en tuiles creuses et dans le plus mauvais état. Le chœur a six mètres et demi de longueur et six mètres de largeur. La voûte du chœur est massive. Sur le chœur est le clocher qui est de forme carrée en pierres et couvert à tuiles creuses, ainsi que le chœur » (5).

Afin d’assurer l’entretien de la chapelle devenue bien privé, les quatre branches de la famille (Laurent, Mouterde, Ducoin et Fulchiron), descendants de Philibert Beauchamp, acquéreur de la chapelle en 1807, se constituent en Société civile particulière, en 1844 (6).

Cette association des descendants de Philibert Beauchamp va se transformer en « Société civile immobilière de la chapelle de Jonzy », en 1944. Aujourd’hui, la propriété de la chapelle reste indivise, sous les noms de quatre familles (Laurent, Boivin, Ducoin et Mouterde) qui ont toujours l’autorisation de s’y faire inhumer, moyennant l’autorisation du préfet de Saône-et-Loire. Les propriétaires l’ont, jusqu’à ce jour, bien conservée et entretenue.

La dernière campagne importante de restauration date de 1964 : « A la réunion du 16 août 1964, il fut constaté que, pour éviter des dégâts considérables, il était urgent de procéder à la réfection immédiate de la chapelle et du clocher. Le devis présenté par l’entreprise Corneloup, de Saint-Julien, ayant été accepté, les travaux furent confiés et exécutés à la satisfaction générale. Le montant de la facture s’est élevé à 3 589 francs » (7).

La question des origines

L’église Saint-Martin de Jonzy est un édifice du XIIe siècle qui fait partie de l’ensemble des églises romanes du Brionnais. Comme elle a perdu sa fonction paroissiale en devenant un bien privé, après la Révolution française, elle a échappé presque complètement à l’attention des historiens de l’art et autres spécialistes de l’art roman régional.

A l’occasion de la campagne de relevés architecturaux menée en 2010 par le CEP avec la Faculté d’architecture de Ljubljana, plusieurs spécialistes de l’art roman du Brionnais ont profité de l’ouverture de la chapelle pour faire un certain nombre d’observations archéologiques très utiles à la compréhension de ce bâtiment, parmi lesquels Nicolas Reveyron, professeur d’histoire de l’art et d’archéologie médiévale à l’Université Lumière Lyon 2 et président du Conseil scientifique du CEP, Anelise Nicolier, doctorante en Histoire de l’art à l’Université Lumière Lyon 2, et Alain Guerreau, directeur de recherches au CNRS, spécialiste de la Civilisation médiévale, et membre du Conseil scientifique du CEP. Ce dernier a réalisé un premier compte-rendu de ses observations.

 

Description architecturale

Dans les documents anciens, le nom de Jonzy apparaît dans les cartulaires de Paray-le-Monial et de Marcigny, dès le XIe siècle, mais l’église et la paroisse de Jonzy ne sont pas mentionnées avant le XIVe siècle (8). L’église est orientée et se compose d'une nef unique, d'un transept réduit et d'une abside semi-circulaire voûtée d’un cul de four. Si les murs sont romans, en revanche les baies ont été refaites postérieurement.
La croisée du transept est couverte d'une coupole sur trompes, et encadrée à l'ouest et à l'est par des arcades en cintre brisé et à double rouleau dont le rouleau interne est porté par des colonnes engagées à chapiteaux sculptés. Au nord et au sud, des arcades en cintre brisé, plus basses mais plus profondes que les précédentes, constituent les bras atrophiés du transept. L'abside est éclairée par deux baies au nord et au sud qui ont été refaites et ne sont pas romanes. Elles sont situées de part et d'autre d'une baie axiale bouchée mais visible sur le parement extérieur. L'abside est voûtée en cul-de-four et épaulée par trois contreforts, dont un ne montant que jusqu'à l'appui de la baie axiale. La corniche de l'abside, comme celles des bras du transept et de la nef, est portée par des modillons nus.

La façade de la nef est percée d'une porte en plein-cintre surmontée d'un fronton triangulaire percé d'un oculus. Une seconde porte en plein-cintre est percée dans le mur gouttereau sud. Le clocher, au-dessus de la croisée du transept, est une tour quadrangulaire présentant une souche dont seule la face ouest est percée d'une ouverture en plein-cintre. Enfin, l'étage des cloches, qui est bas et percé d'une baie rectangulaire par face, est plus tardif.

Concernant la datation de ce monument, les observations d’Alain Guerreau permettent d’éclairer la difficile question de la chronologie : « L’aspect extérieur de cet édifice laisse supposer deux parties bien distinctes, la nef et le reste. Comme d’habitude, la nef à peu près rectangulaire, a des ouvertures tout à fait modernes. Le plus étonnant est l’épaisseur des murs : 73 cm pour la façade, 87 cm pour le mur nord et 107 cm pour le mur sud » (9). Devant l’épaisseur surprenante du mur sud, Alain Guerreau propose une datation d’avant l’an mille : « Ce dernier nombre est très remarquable, surtout si l’on songe que les constructeurs n’ont probablement jamais envisagé de poser une voûte en pierre : il renvoie à une date fort ancienne, qui, dans l’état actuel des connaissances, ne peut être que le Xe siècle. Inversement, les deux autres murs ont des épaisseurs sensiblement équivalentes à celles que l’on trouve dans le reste du bâtiment. On peut tout à fait se demander si la façade n’aurait pas été reprise… l’intérieur est complètement enduit, en faux appareil blanc sur badigeon ocre clair. Un tel décor est généralement attribué à la fin du Moyen Age » (10).

Les parties orientales de l’édifice (chœur, abside et clocher) peuvent être datées, sans difficulté, du XIIe siècle. C’est particulièrement évident au niveau de la travée sous le clocher, délimitée par quatre arcs en cintre brisé retombant sur des colonnes engagées dans la maçonnerie des piliers et surmontées de chapiteaux sculptés assez caractéristiques de la deuxième moitié du XIIe siècle. « L’ensemble transept, abside, clocher est plus complexe, mais paraît tout à fait homogène, à l’exception du dernier étage du clocher. L’épaisseur des murs varie entre 85 et 99 cm, ce qui, de toute manière, est beaucoup » (11).

La belle apparence des murs, si elle indique un travail du XIIe siècle, correspondant à la période d’épanouissement de la construction romane, ne doit cependant pas faire illusion sur la structure interne des murs : « Si le parement a une assez belle apparence – moellons rectangulaires bien dressés –, il ne s’agit probablement que du parement, le blocage ayant une toute autre nature, celle que l’on aperçoit aux murs de la nef, c'est-à-dire un fatras de pierre non appareillées et noyées dans un épais mortier. L’examen plus précis des murs de la nef montre un emploi curieux, très abondant, de noyaux de silex, matériau qui se prête moins que tout autre à l’appareillage. D’ailleurs, l’examen des murs traditionnels au voisinage de l’église, montre des constructions rarissimes entièrement constituées de ce matériau certainement très abondant sur place. On peut supposer que c’est l’emploi de ce matériau excessivement grossier qui a entraîné les constructeurs à élever des murs d’une épaisseur inhabituelle. Cela dit, l’appareillage très soigné des parements et surtout les divers éléments de décor constituent de bons points de repère » (12).

L’observation des parties orientales de l’église (chœur et abside) indiquent assez clairement une esthétique de la deuxième moitié du XIIe siècle.

La travée de chœur sous le clocher qui correspond à la croisée d’un transept non saillant, voire légèrement en retrait par rapport à la largeur de la nef, est couverte d’une coupole sur trompes très classique pour les églises romanes du Brionnais au XIIe siècle. La travée de chœur proprement dite est délimitée par quatre grands arcs en cintre brisé qui retombent sur des colonnes engagées, ornées de chapiteaux sculptés dont l’esthétique est caractéristique de la deuxième moitié du XIIe siècle. La présence de petits cubes sous les tailloirs, se retrouve dans les églises romanes du Brionnais : Semur-en-Brionnais, Saint-Bonnet-de-Cray, chapelle de Dun…

Les bases des colonnes et des deux pilastres, du côté de l’abside, fortement moulurées, indiquent également un art roman tardif. Si l’on ajoute à cela l’observation des fenêtres anciennes, sur les quatre faces de l’étage inférieur du clocher, sur l’abside et le côté gauche de la travée de chœur (ces deux fenêtres sont obstruées), on découvre des formes assez évoluées avec un fort ébrasement à l’intérieur, qui permettent de dater à coup sûr dans la seconde moitié du XIIe siècle, voire dans les toutes premières années du XIIIe siècle.

Le décor peint à l’intérieur de la chapelle, date du XIXe siècle. Sur le mur gauche, à l’entrée de l’abside, une inscription « ZE pinxit 1875 » donne même une date précise. Le peintre dont nous ignorons le nom a utilisé des couleurs et des formes assez harmonieuses. Toute la question est de savoir si cet artiste, après avoir nettoyé la surface, a pu observer une couche picturale plus ancienne et dans quelle mesure il a pu s’en inspirer pour réaliser son propre décor. « Il y a lieu de souligner, de manière insistante, que ce peintre n’a certainement pas gratté l’enduit qu’il a trouvé et que, par conséquent, sous cette couche du XIXe siècle, se trouvent vraisemblablement des éléments médiévaux qu’une restauration serait capable de repérer » (13).

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Inventaire décor & mobilier

Le décor sculpté : pour Anelise Nicolier, la sculpture de Jonzy est à placer dans la filiation de celle de l'avant-nef de Charlieu et, plus précisément, il convient de la mettre en lien avec celle de Semur-en-Brionnais, tant pour la composition des chapiteaux (de la croisée) que pour les abaques en forme de doucine, ou encore les bases attiques évasées et dotées de griffes (14).

Le mobilier est très peu abondant. On trouve une statue du Sacré-cœur de style Saint-Sulpice, ainsi qu’une statue de saint Joseph de même style. De part et d’autre de l’entrée du chœur, deux autels latéraux en bois, début XIXe siècle, sont dédiés, à la Vierge Marie (à gauche) et à saint Joseph, (à droite). L’autel majeur, dans le chœur, est assez massif et date du XIXe siècle. Des vitraux, formés de carreaux très colorés, éclairent l’édifice. Le décor peint, du XIXe siècle, couvrent tous les murs de la nef et du chœur, ainsi que les colonnes et chapiteaux sculptés. Dans le cul de four de l’abside est représenté le couronnement de la Vierge. Une statue en bois doré de la Vierge à l’Enfant (début XIXe siècle) orne l’autel latéral gauche. On trouve de très nombreuses plaques funéraires sur les murs de la nef, ainsi que des emplacements de caveaux sur le dallage de l’église. On trouve encore une plaque commémorative des soldats morts pendant la Première Guerre mondiale, et un bénitier en marbre veiné à côté de la porte latérale.

  • Armoire
  • AutelDeLaVierge
  • AutelDeSaintJoseph
  • AutelMajeur
  • CaveauFuneraireFamilial
  • LeBenitier
  • LeSacreCoeur
  • LeSacreCoeurDetail
  • LesAutelsLaterauxEtLeCheour
  • PlaqueCommemorative1914 1948
  • PlaquesFuneraires 1
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  • Vitrail 1
  • Vitrail 2
  • Vitrail 3
  • Vitrail 4
  • Vitrail 5
  • Vitrail 6
  • Vitrail 7
  • Vitrail 8

Rénovations, état & classement

État en 1705 (15)

Un lambris neuf recouvre la nef. L'église est mal carrelée et la porte, certainement celle de la façade ouest, est « toute rompue ».

État en 1746 (16)

À l'extérieur, l’angle « du côté du soir est fendu mais soutenu par un éperon ». À l'intérieur, les parties orientales ont manifestement été repavées depuis la visite de 1705, mais le sol de la nef a besoin de réparations.

Travaux de 1782 (17)

L'expert, Charles Pique, préconise de refaire tous les murs de la nef car ils « sont pendants et corrompus en différentes parties par des augives et contre mur qui ne forme aucune liaison ». Ce projet n'a pas dû être réalisé car une contre-expertise indique que seul le mur nord est à refaire car les murs sud et ouest sont bons. Le premier expert préconise également de refaire les portes de la nef qui sont « de très mauvaises pierres dans lesquelles les fermentes ne peuvent tenir». Il est fort possible que les portes actuelles datent de cette époque. L'expert indique aussi que « le lambris est hors d'état de servir et qu'il est écrasé par un mauvais couvert en tuiles creuses [...]. Il convient d'y pratiquer une voûte canne qui sera supportée par la charpente[...] ».

Concernant le clocher, l'expert note que « la montée du clocher se trouve impraticable et incommode, il convient d'en construire un tel qu'il est marqué par le plan, et sera composé de 36 marches en pierre de taille qui auront 8 pouces de hauteur [...] et formeront un noyau de 6 pouces au milieu, et seront soutenu par un mur de 15 pouces d'épaisseur. Le couvert d'icelle sera en tuiles creuses. Les enduits au dehors de même que ceux de la nef y compris un rang de dalles formant doucine qui auront 6 pouces d'épaisseur et 8 pouces de saillie hors des murs tant de la précédente nef qu'à la montée du clocher ». Cet accès au clocher n'est pas visible aujourd'hui, et il n'a peut-être jamais été réalisé. L'expert préconise également la construction d'un nouveau beffroi pour supporter les cloches, ainsi que le recrépissage des murs du clocher.

À propos de la toiture, l'expert observe que « le couvert est en très mauvais état soit le bois et la tuile qui sont en plus grande partie cassés et pourris. Il convient de le refaire à neuf. La charpente sera faite telle qu'elle est désignée par le plan, supportée par deux fermes dont l'une sera posée à 3 pieds du clocher pour supporter les pannes et faîtage qui ne peuvent avoir aucune liaison dans le mur du clocher. Les tirants auront 1 pied d'équarrissage[...] ».

État en 1807 (18)

Le couvert est en très mauvais état, mais le nouvel acquéreur procède à la réfection des toitures et au crépissage des murs.

Travaux de 1964 (19)

Réfection des couvertures.

En conclusion, l’ancienne église paroissiale Saint-Martin de Jonzy, devenue propriété privée après la Révolution française, apparaît aujourd’hui comme un monument bien conservé et bien entretenu, à l’exception de l’étage supérieur du clocher qui est ouvert à tous les vents et envahi par la végétation. Comme il n’y a plus aucun accès direct au clocher, hormis de l’extérieur et au moyen d’une grande échelle, nous n’avons pas pu pénétrer à l’intérieur du clocher.
Concernant les problèmes de datation, les premières observations ont permis de repérer une épaisseur anormale du mur sud de la nef qui pourrait être le seul reste d’un édifice plus ancien du Xe siècle. Le reste de la construction constitue un ensemble assez homogène que l’on peut dater, sans problème, de la seconde moitié du XIIe siècle ou du début du XIIIe siècle.
L’ancienne église paroissiale de Jonzy, malheureusement non ouverte à la visite, s’inscrit dans le réseau des églises romanes du Brionnais qui font l’objet, à l’heure actuelle, de nombreux travaux de recherche et de documentation.

Visites

La chapelle ne se visite pas, c'est un édifice privé.

Iconographie ancienne

  • ChapelleDeJonzy
  • ChateauDeJonzy

Plans cadastraux

  • CadastreAncien
  • CadastreModerne

Plans architecturaux

  • ChapelleDeJonzyDetails
  • CoupeLongitudinale
  • CoupeTransversaleAA
  • CoupeTransversaleBB
  • FacadeEst
  • FacadeNord
  • FacadeOuest
  • FacadeSud
  • PlanAuSol
  • PlanDesCharpentes

Actualités de la commune

https://www.saintjuliendejonzy.com/

La Mairie :

Téléphone : 03 85 84 01 90

Email : st-julien-jonzy@wanadoo.fr

Patrimoine local

Eglise Saint-Julien à Saint-Julien-de-Jonzy

L’église de Saint-Julien-de-Jonzy édifiée au XIIe siècle, n’a conservé de l’époque romane que le clocher, le transept et le portail principal orné d’un très beau tympan représentant le Christ en majesté. La nef actuelle, édifiée au XIXe  siècle, se trouve en position inversée par rapport à l’ancienne nef romane entièrement détruite. Le portail et le clocher sont classés au titre des Monuments historiques par arrêté du 22 janvier 1910.

Château de l'Étang

Le château, situé au fond de la vallée, se compose d’un ensemble de bâtiments en forme de U irrégulier ouvert au sud. Le bâtiment ouest a un étage carré et un demi-étage sous toit de tuile. Les deux autre bâtiments ont un étage carré sous toit de tôle à faible pente. Le côté nord, presque aveugle, est entouré de la dépression du fossé. Le mur est renforcé au nord-est par de puissants contreforts. Le bâtiment ouest est ouvert de larges baies carrées sur cour. Ses deux étages sont desservis au sud par une tour carrée qui contient une vis d'escalier. Une grange plus récente s'appuie sur le côté ouest du logis. Le bâtiment est desservi par une tour d'escalier semi-octogonale semi-hors-œuvres près de l'angle nord-est de la cour. Cette tourelle était percée d'une porte à accolade, actuellement bouchée, et de baie à accolade. Le rez-de-chaussée est vouté. Le pignon sud du bâtiment est comporte une archère droite, et une colonne ronde demi-engagée. La cour est fermée au sud par un bâtiment dit "le poulailler", qui n'existait pas sur le cadastre de 1825 ; la cour se fermait alors au sud par une tourelle carré et un autre petit bâtiment rectangulaire, aujourd'hui disparu.

  • LeChateauDeLEtang

Sources

  • 1412 : Mention de l'Ecclesia Jonsiaci dans un pouillé. Patron : évêque de Mâcon.- 1412 : Mention de l'Ecclesia Jonsiaci dans un pouillé. Patron : évêque de Mâcon.             Source : Pouillé antérieur à 1412
  • 1513 : Mention de l'Ecclesia Jonciaci. Patron : évêque de Mâcon.               Source : Pouillé de 1513 Biblio : RAMEAU s.d., p. 124
  • 1672 : Visite pastorale de l'église Saint-Martin, sous l'épiscopat de Michel Colbert de Saint­ Pouange. Église à la nomination du prieur de Marcigny. Source : ADSL- 4G6
  • 1705 : Visite pastorale par !'archiprêtre de Charlieu.  Source : ADSL- G77 Biblio : RAMEAU s.d., p. 124
  • 1746 : Visite pastorale de l'église Saint-Martin par l'évêque H.-C. de Lort de Sérignan de Valras. Église à la nomination et pleine collation de l'évêque de Mâcon.Source éditée : DECHELETTE (éd.} 1898-1902, t.5, p. 461-473Biblio : Fiche de pré-inventaire, 1971 (ADSL- 5Fi 435) ; RAMEAU s.d., p. 124.
  • 1790 : La paroisse Saint-Martin de Jonzy appartient à l'archiprêtré de Charlieu et est sous le patronage du prieur de Charlieu. Source : Paroisse ajoutée au diocèse de LyonRemarque : l'évêque de Mâcon {1412, 1513, 1746}, la prieure de Marcigny {1672} et le prieur de Charlieu {1790} sont mentionnés tour à tour comme patrons ou nominateurs de l'église. En 1774, l'abbé Courtépée écrit que l'église est sous le patronage de la prieure de Marcigny.
  • 1807 : Le 09/09/1807, dans le cadre de la vente des biens nationaux, Philibert Beauchamp acquiert l'église de Jonzy et le cimetière qui l'entoure pour 282 F.Source : ADSL - Extrait des minutes de vente de biens nationaux (une copie de l'extrait concernant Jonzy est conservée au CEP}
  • 1844 : Les héritiers de Philibert Beauchamp, propriétaires indivis de la chapelle, se constituent en Société civile particulière, Source : Archives privées- 1825 : Représentation schématique de l'église sur le cadastreSource : ADSL- Cadastre napoléonien, section A3, n° 443
  • 1944 : La Société civile particulière est transformée en Société civile immobilière de la chapelle de Jonzy. Elle a pour objet l'entretien et la conservation de la chapelle, des tombes et du mobilier. Elle assure la pérennité de la possession de la chapelle dans la famille. Source : Archives privées.

Notes

1 : Le texte sur la chapelle de Jonzy a été rédigée d’après la notice d’observation d’Alain Guerreau (juillet 2010) et d’après : Nicolier, Anelise, La construction d’un paysage monumental religieux en Brionnais à l’époque romane, thèse de doctorat, Lyon 2, Tome 3, Vol. 2, Corpus, p. 87-97, 2015.

2 : TAVERDET, Gérard, Noms de lieux de Bourgogne, éditions Bonneton, Paris, 1994, p. 151.

3 : COURTÉPÉE, BÉGUILLET 1967, t.3, p. 98-99.

4 : Extrait des minutes de vente des biens nationaux, 9 septembre 1807 (copie conservée au CEP).

5 : Archives privées de la famille propriétaire de la chapelle de Jonzy.

6 : Source : « Acte de constitution de Société civile particulière de la chapelle de Jonzy » en date du 1er janvier 1844.

7 : Source : Archives privées des quatre branches de la famille descendant de Philibert Beauchamp. Document intitulé « La chapelle de Jonzy » (non daté).

8 : RICHARD, Jean « Le cartulaire de Marcigny-sur-Loire (1045-1144), essai de reconstitution d’un manuscrit disparu », Dijon, Analecta burgundica, 1957. CHEVALIER, Ulysse, « Cartularius Privatus Beatae Maria de Paredo Monachorum », Paris, 1890.

9 : GERREAU, Alain, « Notice sur la chapelle de Jonzy », juillet 2010.

10 : GERREAU, Alain, « Notice sur la chapelle de Jonzy », juillet 2010.

11 : Idem.

12 : Idem.

13 : GUERREAU, Alain, « Notice sur la chapelle de Jonzy », juillet 2010.

14 : NICOLIER, Anelise, La construction d’un paysage monumental religieux en Brionnais à l’époque romane, thèse de doctorat, Lyon2, Tome 3, Vol. 2, Corpus, 2015, p.94.

15 : ADSL-G 77.

16 : DECHELETTE (éd.) 1898-1902, t.5, p. 461-473.

17 : ADSL- C 362, pièces 37, 44, 48.

18 : ADSL - Extrait des minutes de vente de biens nationaux (une copie de l'extrait concernant Jonzy est conservée au CEP).

19 : Archives privées.