Chapelle de Saint-Martin-La-Vallée

Adresse Saint-Martin-La-Vallée, 71110 Semur-en-Brionnais
Teritoire Le Charolais Brionnais
Coordonnées géographique 4.07834, 46.2622
Paroisse de rattachement Paroisse Saint-Hugues-en-Brionnais-Bords-de-Loire
Protection Monuments historiques Oui
ElevationLaterale 2

Présentation

L'église est située dans la commune de Semur-en-Brionnais, dans le département de la Saône-et-Loire, en Bourgogne-Franche-Comté. Administrativement, la commune de Semur-en-Brionnais fait partie du canton de Chauffailles et de la Communauté de communes de Semur-en-Brionnais. L’église Saint-Martin est conservée en élévation dans son état roman. Elle a perdu son statut paroissiale au XIIe siècle, au profit de l'église castrale Saint-Hilaire, elle aussi conservée dans son état roman.

De très nombreuses églises en France sont sous le vocable de saint Martin. En effet, en toponymie, saint Martin est le saint le plus répandu (2).

Saint Martin, le patron de la paroisse, a été le saint le plus vénéré en France pendant tout le Moyen-âge et le début de la période Moderne. Ses premiers biographes, Sulpice Sévère et Grégoire de Tours, ont beaucoup contribué à sa popularité en ajoutant de nombreux épisodes à sa vie. Aujourd’hui encore, en France, plus de 500 communes et près de 4000 paroisses portent son nom. Né en Pannonie (la Hongrie actuelle), Martin fut d’abord soldat dans l’armée romaine. Après sa conversion, il se fit moine et fonda le célèbre monastère de Ligugé, en Poitou, et, plus tard, celui de Marmoutier. En 370, il fut nommé évêque de Tours. Tout en continuant sa vie de moine, il sillonna les campagnes de la France de l’ouest, convertissant les populations, détruisant les temples païens, fondant partout églises et monastères. Son zèle ardent de missionnaire lui valut le surnom « d’apôtre des Gaules ». Saint Martin est le patron des soldats et des cavaliers, des drapiers, des fourreurs et des tailleurs. Il est aussi, avec saint Denis et saint Louis, un des patrons de la monarchie française. Le 11 novembre, fête de saint Martin, est un temps fort du calendrier rural. C’est le moment de l’année où l’on payait dettes, fermages, loyers et redevances diverses. L’iconographie de saint Martin est très prolifique, à l’image de sa vie : la plupart du temps, il est représenté en soldat romain, en moine ou en évêque. La scène la plus célèbre est celle du cavalier coupant en deux son manteau pour en vêtir un pauvre nu et grelottant. (3)

Historique

Le hameau de Saint-Martin-la-Vallée, qui appartient actuellement à la commune de Semur-en-Brionnais, était une commune distincte jusqu'en 1825(4). L'histoire des paroisses est plus complexe. Au Xe siècle, Saint-Martin-la-Vallée et Semur forment une même paroisse : l'église paroissiale, dédiée à Saint-Martin, est construite au fond de la vallée. C'est alors que Joceran Bers fait édifier un château sur l'éperon dominant la vallée. La forteresse est dotée d'une chapelle castrale Saint-Hilaire, attestée dans les sources dès 1120. Un bourg se développe sur les pentes de l'éperon, et il se dote d'une chapelle Sainte-Marie-Madeleine au cours de la deuxième moitié du XIe siècle au plus tard. Aux XIe et XIIe siècles, le lignage des seigneurs de Semur est le plus puissant du Brionnais. Par conséquent, leur forteresse se doit d'être dotée d'un lieu de culte prestigieux. Dans la deuxième moitié du XIIe siècle, l'égliseSaint-Hilaire est réédifiée dans des proportions dépassant largement celles de la plupart des églises paroissiales de la région, mais ce n'est qu'en 1273, qu'elle accède à la fois au statut de paroissiale et de collégiale. Au même moment, l'église paroissiale Saint-Martin est abaissée au rang de chapelle. Dans certains actes postérieurs à 1273, on trouve encore mention de la paroisse Saint-Martin, mais l'église n'est plus qu'une annexe de Saint­ Hilaire (5).

Au cours des XIe et XIIe siècles, diverses terres semuroises sont données par les seigneurs au prieuré de Marcigny. Au XIIIe siècle, l'abbaye de La Bénisson-Dieu possède un cellier à Semur. (6)

Description architecturale

L'église se trouve dans la vallée que surplombe, au nord, le bourg castral de Semur­ en-Brionnais. Dans cette vallée coule le Merdasson. L'église Saint-Martin est à 700 m à vol d'oiseau de l'église Saint-Hilaire de Semur. L’église a été peu documentée. Raymond Oursel en 1956 et Matthias Hamann ont rédigé des notices. (7)

L'église est orientée. Elle est conservée dans son état roman, hormis la modification de certaines ouvertures et l'adjonction d'une chapelle. Elle possède une nef unique ouvrant sur une abside. La tour du clocher est édifiée immédiatement au sud de l'abside avec laquelle elle communique par une arcade. Une absidiole orientée est greffée à la base du clocher. À l'angle formé par le clocher et la nef se trouve une chapelle rectangulaire.

La nef présente, en façade, une porte surmontée d'une baie en plein-cintre. Les murs gouttereaux sont percés chacun de trois baies, en partie haute du mur, elles sont en plein-cintre, très étroites à l'extérieur et ébrasées vers l'intérieur. Une porte en plein-cintre, actuellement bouchée, est visible au centre du gouttereau nord. Enfin, une baie est percée en partie basse du gouttereau nord, dans sa moitié orientale. La nef est charpentée.

Un arc triomphal en plein-cintre sépare la nef de l'abside. Les piédroits, sur lesquels il s'appuie, sont pourvus d'une imposte dont la face ouest présente un décor gravé : au sud il s'agit de losanges et de spirales, et au nord, une croix. L'abside est particulièrement allongée, c'est-à-dire que le demi-cercle qu'elle forme se prolonge et dessine deux murs parallèles qui se raccordent à la nef : cette disposition permet de ménager un espace de chœur. Une baie éclaire le chœur au nord. L'abside est dotée d'une baie axiale qui, à l'origine, était encadrée par deux autres baies.

L'abside est couverte en cul-de-four et épaulée par trois contreforts. Des modillons à copeaux soutiennent sa corniche.

La base du clocher communique avec le chœur par une arcade en plein-cintre. Le premier niveau de la tour est couvert par une coupole, et il ouvre sur une absidiole éclairée par une baie et voûtée en cul-de-four. La base du clocher est épaulée par deux contreforts au sud et un contrefort à l'ouest. Au sommet de la tour, se situent deux niveaux de baies. Le premier possède une baie en plein-cintre par face, et le second une baie géminée par face. Signalons aussi une baie bouchée située sur la face ouest au-dessus du sol du deuxième niveau de la tour ; il s'agissait peut-être de l'accès primitif aux parties hautes de la tour avant que la coupole du premier niveau ne soit éventrée pour laisser passer une échelle.

Les éléments romans : Cette église est romane comme l'attestent son plan et la mise en œuvre des matériaux. La forme et le montage des baies est un autre indice : celles en partie haute des murs gouttereaux, celles de l'abside, et la porte bouchée possèdent un arc composé de multiples petits claveaux sur lesquels les traces du marteau taillant sont nettement visibles ; les baies des murs gouttereaux sont percées haut dans le mur et elles sont étroites à l'extérieur mais ébrasées vers l'intérieur. Le montage de l'arc triomphal et de l'arcade percée dans le mur nord du clocher apporte un argument supplémentaire.

Les transformations postérieures à l'époque romane

Construction de la chapelle : A partir de la fin du XVe siècle, d'importantes transformations ont lieu. Une chapelle est construite au sud de la nef, avec laquelle elle communique par une grande arcade. Ce sont les piédroits à angle chanfreiné de cette arcade qui permettent de dater la chapelle vers la fin du XVe siècle ou le début du siècle suivant(8).

L’arcade ouvrant sur le clocher a été modifiée et les niveaux de sol ont été surélevés afin de conserver des proportions harmonieuses.

Un nouveau décor peint : L'ensemble des travaux qui viennent d'être décrits ont été suivis de la réalisation d'un nouveau décor peint dans l'ensemble de l'église. La restauratrice, Juliette Rollier, date les peintures du XVIe siècle. Les murs ont été peints en blanc. Un décor de faux-appareil rouge, jaune et blanc a été réalisé autour de toutes les baies et de l'arc-triomphal. Des croix de consécration rouges et jaunes sont venues orner les murs. Deux scènes historiées ont été peintes de part et d'autre de l'arcade de la chapelle : à l'est, les sondages ont révélé le pied d'un personnage et une sorte de long bâton jaune ; et à l'ouest, une Annonciation. Dans l'abside, à la base du cul-de-four, ont été représentés les apôtres et, immédiatement au nord de la baie axiale, une Vierge à l'Enfant sous un dais. Au cul-de-four, un Christ en Majesté entouré du tétramorphe a été représenté.

Sous cette couche du XVIe siècle, les restaurations ont mis au jour dans l'ensemble de l'église un décor du XIVe ou XVe siècle, comprenant des croix de consécration blanches peintes sur un cercle sombre. Dans l'abside, une couche picturale datable de la fin du XIIe siècle ou du début du siècle suivant a également été repérée. La surface dégagée montre un cheval debout, de couleur jaune sur fond vert.

Postérieurement au grand chantier de la fin du XVe siècle, le portail ouest actuel a été mis en place. Il possède un linteau monolithique sculpté d'une croix fleuronnée, et il pourrait dater de la fin du XVIe siècle ou du début du siècle suivant. Les baies ont également été agrandies.

En conclusion

L'église de Saint-Martin-la-Vallée apparaît dans les sources à la fin du Xe siècle. C'est l'unique église du Brionnais à être clairement qualifiée de paroissiale au XIIe siècle : in parrochiali ecclesia Sancti Martini(9).Cependant, au XIIIe siècle, elle perd ce statut au profit de l'église Saint-Hilaire, édifiée par les seigneurs de Semur au cœur de leur forteresse.

L'église Saint-Martin, bien que très simple (nef unique et abside) et de dimensions modestes, présente deux éléments inédits en Brionnais : d'abord, un arc-triomphal à engrenures, ensuite, un clocher latéral doté, à sa base, d'une petite chapelle composée d'une travée couverte par une coupole, et ouvrant sur une absidiole.

L’étude approfondie de l’édifice invitent à considérer le chantier de Saint-Martin comme contemporain de celui de la prieurale d'Anzy, et plutôt au début du XIIe siècle.

 

  • CharpenteDeLaNef
  • ChevetEtModillons 1
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  • LeVillageDeSemur

Inventaire décor & mobilier

Cette chapelle qui fut, autrefois, église paroissiale est maintenant désaffectée. Elle a perdu presque tout son mobilier. Il ne reste que l’autel majeur en bois et deux autels latéraux, en pierre, de part et d’autre de l’entrée du chœur.

 Une simple statue en plâtre qui représente une Vierge à l’Enfant trône sur celui de gauche. Il ne reste que des débris des stalles et de la chaire à prêcher. Les fresques restaurées de 1999 à 2014 sont l’ornement principal de l’église. Elles sont décrites au paragraphe « Un nouveau décor peint ».

  • AutelLateral 1
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  • AutelLateral
  • AutelMajeur
  • CroixDeConsecrati
  • CroixDeConsecration 1
  • CuveBaptismale
  • DetailFresqueAbside 1
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  • DetailFresqueAbside 3
  • ExplicationsRestaurationFresques 1
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  • FresqueDeLAbside 1
  • FresqueDeLAbside
  • LaFacade
  • LaNefEtLaCharpente
  • LeChevet 1
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  • LeClocher
  • OuvertureBouchee
  • PorteChapelleLaterale 1
  • PorteChapelleLaterale 2
  • PortePrincipale
  • ViergeALEnfant
  • VueDeLaFacade 1
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Rénovation, état, classement

Pose d'un plafond au XVIIe siècle

Au XVIIe siècle, la nef a reçu un plafond, qui a finalement été retiré en 2003. Il est visible sur des photographies et sur les relevés effectués en 1991 pour le CEP (fig. 6 et 8). En outre, son tracé se devine à l'absence de peinture en partie haute des murs de la nef.

État en 1690(10)

Le cimetière, qui était jusqu'alors entouré de palissades, a été clos de murs. Le doyen explique qu'il y a « plusieurs besoins dans l'église auxquels on n'a pas pu remédier à cause de la pauvreté du chapitre et des habitants. On a seulement tâché d'apporter des remèdes au plus pressé ».

État en 1696(11)

Le doyen écrit que l'église est en très bon état.

Travaux en 1697(12)

Le doyen a « fait blanchir et paver l’église ».

Devis de 1762(13)

Un expert dresse un devis le 26/06/1762 pour la réparation de la nef et du pavé de l'église, des murs du cimetière, et d'un petit pont sur lequel on passait pour arriver à l'église. En 1757, le curé signalait déjà que le « petit pont de pierre » enjambant le Merdasson avait besoin d'être réparé.

État en 1771 (14)

Les chanoines de Semur ont obtenu la permission de couper du bois, dont la vente a été utilisée à des réparations aux églises dépendant du chapitre et à la collégiale. Pourtant, les habitants de Saint-Martin-la-Vallée se plaignent car leur église n'a pas été réparée. Le chapitre réplique aux habitants :

« Qu'ils ne soient pas fondés à demander que le produit de cette vente soit employé de préférence aux réparations de leur église. Les chanoines de Semur sont à la vérité décimateurs dans cette paroisse et cette qualité les oblige de réparer le chœur et le clocher s'il porte sur le chœur mais les réparations de la nef ne peuvent être qu'à la charge des habitants ».

État en 1807-1808 (15)

En juillet 1807, les membres de la fabrique de Saint-Hilaire adressent au préfet le courrier suivant:« Il existe dans la paroisse de Semur l'ancienne succursale de Saint-Martin-la-Vallée où depuis longtemps le culte ne s'exerce plus, il est urgent de la vendre puisqu'elle se dégrade de plus en plus ainsi que le cimetière attenant, les meubles et la cloche qui est dans ladite église et que la somme qui en proviendra est nécessaire pour les réparations de l'église de Semur ou pour former un capital à la fabrique». En mars 1808, le conseil municipal, favorable à cette vente, fait savoir au préfet que « l'église annexe de Saint­ Martin-la-Vallée tombe en ruine, les habitants viennent depuis longtemps à celle de Semur qui toujours a été leur paroisse et il leur est impossible et inutile de rétablir l'annexe pour y avoir seulement la messe et les vêpres, toutes les fonctions curiales ayant toujours lieu dans l'église principale de Semur ». Finalement, la vente n'eut pas lieu.

Travaux des années 1960 (16)

Mise hors d'eau de l'ensemble du bâtiment.

État en 1972 (17)

Dans la fiche de pré-inventaire, Anne-Marie Oursel écrit que l'église est « abandonnée, non entretenue, en mauvais état ».

Travaux des années 1980 (18)

Ils sont dirigés par I' ABF, M. Lenormand. L'arc triomphal qui était en mauvais état est remonté. À l'extérieur, un drainage est réalisé, et les enduits sont repris en partie basse des murs. Le versant nord de la toiture est réparé.

1999 : première campagne de restauration des peintures murales (19)

Sous la direction de la restauratrice Juliette Rollier. Sondages systématiques sur l'ensemble de l'édifice. Découverte des trois couches de décor : XIIe, XIVe-XVe et XVIe siècles. Travaux de conservation dans la nef (fenêtre, porte ouest et croix de consécration) : injections de coulis, solins, nettoyage et refixage de la couche picturale.

2000 : deuxième campagne de restauration des peintures murales (20)

Sous la direction de la restauratrice Juliette Rollier. Dégagement d'une partie des peintures du XVIe siècle dans l'abside (six apôtres, l'aigle de Jean, le lion de Marc et un pied du Christ), et travaux de conservation de ces peintures.

2001 : troisième campagne de restauration des peintures murales (21)

Sous la direction de la restauratrice Juliette Rollier. Poursuite du dégagement du Christ dans l'abside.

2003 : quatrième campagne de restauration des peintures murales (22)

Réfection de la toiture et dépose du plafond qui couvrait la nef depuis le XVIIe siècle. L'intervention ne porte pas directement sur les peintures, mais elle vise à leur conservation en éliminant le plafond de bois, source de moisissures.

2003 : cinquième campagne de restauration des peintures murales (23)

Sous la direction de la restauratrice Céline Maujaret. Travaux de conservation et restauration dans la nef pour le décor du XVIe siècle.

2010 : sixième campagne de restauration des peintures murales (24)

Sous la direction de la restauratrice Cécilia Billaud. Dans la nef, restauration des croix de consécration. Dans l'abside, consolidation des enduits qui avaient perdu leur adhésion avec le mur, et poursuite du dégagement des badigeons recouvrant la peinture du XVIe siècle.

2011 : septième campagne de restauration des peintures murales (25)

Sous la direction de la restauratrice Cécilia Billaud. Dans l'abside, poursuite du dégagement des badigeons recouvrant de la peinture du XVIe siècle. Puis, fixation et nettoyage de la couche picturale. Les campagnes de restauration se sont poursuivies jusqu’à l'été 2014.

Visites

L’église est d’ordinaire ouverte, et donc libre de visite.

Pour plus de renseignements, contacter la mairie.

Le Bourg 71110 Semur-en-Brionnais / Tél : 03 85 25 02 94

Courriel : mairie.semur.en.brionnais@wanadoo.fr

L’église est à priori accessible aux personnes à mobilité réduite.

Associations engagée

« Les Vieilles Pierres » : Cette association, créée en octobre 1971, a pour mission de valoriser et de restaurer le patrimoine architectural de Semur-en-Brionnais et plus particulièrement le château fort Saint Hugues.
L’association s’occupe aussi de l’accueil des touristes. Elle propose aussi de nombreuses animations et visites guidées. Elle a permis la réalisation des chantiers de restauration des peintures murales de la chapelle de Saint-Martin-la-Vallée.
Le président est Jean-Louis Dosso-Greggia
Accueil : Lydie Boyer
www.chateau-semur-en-brionnais.fr
chateau.semur@wanadoo.fr
03.85.25.13.57

Iconographie ancienne

  • VueGenerale

Plans cadastraux

  • CadastreAncien
  • CadastreModerne

Plans architecturaux

  • CoupesTransversalesEtFacades
  • PlanAuSolEtCoupeLongitudinale

Patrimoine local

Le château de la Vallée

En fond de vallée, au pied du talus dominé par le donjon de Semur. Le château de la vallée est composé de plusieurs bâtiments non jointif alignés sur un axe est-ouest, précédé aux angles sud-est et sud-ouest par deux tourelles rondes. Le bâtiment principal est le corps de logis ouest, avec une aile en retour d’équerre. Il est élevé sur trois niveaux et un étage de comble. Entre la porte d’entrée à mouluration et la fenêtre à meneau du premier étage de la façade sud se trouve un bas-relief armorié. D’autres ouvertures à chanfreins sont visibles. Devant ce logis, la tour circulaire sud-ouest, est percée d’archères-canonnières La tour circulaire sud-est est encastrée entre les deux ailes des communs qui ferment la cour à l’est. Devant la cour, un petit parc ou jardin, dont les deux extrémités sont occupées par une petite tour carrée.

  • ChateauDeLaVallee 1
  • ChateauDeLaVallee 2
  • ChateauDeLaVallee 3

Sources

- Xe Mention de 5. Martin[us] dans un pouillé de la fin du Xe siècle. Diocèse d’Autun, archiprêtré de Briant. Source : Pouillés I et Il

- 1065-1094Bernardus de Vals donne au prieuré de Marcigny la moitié de l'église de Saint-Martin-la-Vallée avec les droits de sépulture et les oblations (medietatem ecclesiae sancti Martini quae est sita in Lavalada [...] ; et quidquid ad il/am medietatem pertinet, in sepu/tura, in ob/ationibus et cum omnibus omnino redditibus quos in ea accipiebam dedi sine ullo retinemento in libertate). Notons que le seigneur de Semur n'est pas témoin de la donation. Source : Marcigny 80 Biblio : HAMANN 2000 a

- 1095 Le pape Urbain Il confirme à la prieure de Marcigny la possession du quart de l'église Saint-Martin (quartam partem ecclesiae Sancti Martini extra Sinemurum). Source : Marcigny 269; Bullarium Cluniacense, p. 22 Biblio : HAMANN 2000 a

- 1120 Le pape Calixte Il confirme à la prieure de Marcigny la possession, près du castrum de Semur, de l'église paroissiale Saint-Martin (et quidquid habet in castra Semur, videlicet in fora, in campis, in vineis, in sylvis et in parrochiali ecclesia sancti Martini). Source : Marcigny 270 Biblio : HAMANN 2000 a

- 1164 L'ecclesia de Valeta est citée dans une liste des dépendances du prieuré d'Anzy. Source : PL, t. 200, charte 323 Biblio : HAMANN 2000 a

- 1274 L'évêque d’Autun et le seigneur de Semur, Jean de Châteauvilain, érigent l'église Saint-Hilaire de Semur en collégiale. L'évêque place l'église de Saint­ Martin-la-Vallée dans la dépendance du chapitre, et il l'unit aux prébendes des chanoines. Il la réduit au rang de chapelle mais il permet que, pour des causes raisonnables, on puisse célébrer les baptêmes et inhumer les paroissiens à Saint-Martin. Source : Autun 132

- XIVe Mention de l'église S. Martinus de Valle dans l’archiprêtré de Semur. Patron : le chapitre de Semur. Source : Pouillé antérieur à 1312

- 1690-1697 Mémoires donnés par le doyen de l'église paroissiale et collégiale Saint­ Hilaire de Semur à l'évêque d'Autun, dans lesquels il évoque « l’annexe » de Saint-Martin-la-Vallée. Source : ADSL - 2G 1, pièces 58 (1690), 59 (1691), 61 (1695), 63 (1696), 64 (1697)

- 1692 Visite pastorale de la paroisse de Semur, sous l'épiscopat de Gabriel de Roquette. Il est précisé que « l'église de Saint Martin de la Vallée tient lieu d'annexe [...]. Il n'y a point de vicaire. Claude Bouthier, chantre de l'église dudit Semur aide le sieur doyen pour l'administration des sacrements et pour l'instruction. On y célèbre la sainte messe toutes les fêtes et dimanches ». Parmi les 700 communiants de la paroisse, 300 dépendent de l'église Saint­ Martin. Source : ADSL- G 941

- 1700 Visite de l'église collégiale et paroissiale Saint-Hilaire par un chanoine de la cathédrale d'Autun. L'église Saint-Martin est qualifiée d'annexe du chapitre. Source : Société éduenne, fonds Cucherat.

- 1729 Visite pastorale de l'église succursale Saint-Martin de Semur qui « n'est plus une cure mais une annexe de Semur ». Visite effectuée par Claude Fomerand, archiprêtre de Bois-Sainte-Marie, dans le cadre de la visite générale du diocèse par l'évêque Antoine-François de Blitersvich de Montcley. Source : ADSL- G 926, f0 381-382

- 1757 Réponse donnée par le curé de la paroisse de Saint-Martin-la-Vallée lors de l'enquête lancée pour établir la carte de Cassini. Source éditée : DESSERTENNE, GEOFFRAY (éd.), 2010, p. 177-178

- 1807 La fabrique de l'église Saint-Hilaire demande que l'église Saint-Martin soit vendue, afin que le profit de la vente soit employé à des réparations à faire à Saint-Hilaire. Ce procédé est conforme à un décret impérial de 1806 permettant à la fabrique de l'église principale de recevoir la somme issue de la vente d'une église supprimée de la paroisse. Cependant, la vente n'eut pas lieu. Source : Archives du château Saint-Hugues à Semur-en-Brionnais (non cotées) Dessins de l'abbé Devoucoux: vue du chevet, plan et coupe longitudinale (1804-1870) Source : Société éduenne, Carnet de voyage 3.

- 1825 Représentation de l'église sur le cadastre Source : ADSL- Cadastre napoléonien, 3P5831, section C2

- 1971 Inscription de l'église au titre des Monuments historiques Source : Base Mérimée

- 1991 Relevés en plans, coupes et élévations réalisés par l'université technique de Gdansk (faculté d'architecture, Pologne) Source : CEP

Notes

1 : L’ensemble du texte sur l’église de Saint-Martin-la-Vallée (historique et description architecturale) a été rédigé en reprenant la notice de : Nicolier, Anelise, La construction d’un paysage monumental religieux en Brionnais à l’époque romane, thèse de doctorat, Lyon 2, Tome 3, Vol. 3, Corpus, p. 185-203, 2015.

2 : TAVERDET, Gérard, Noms de lieux de Bourgogne, éditions Bonneton, Paris, 1994, p. 96-97.

3 : https://fr.wikipedia.org/wiki/Martin_de_Tours

4 : Le rattachement eut lieu le 13/11/1825 (ADSL - M 87). Voir B0URQUIN 2007, p. 189. L'abbé Cucherat relate le rattachement de Saint-Martin à Semur : « Jusqu'à l'an 1821, les deux communes ou paroisses, avec leur existence propre, ont subsisté l'une dans l'autre, celle de Semur étant entièrement enclavée dans celle de Saint-Martin, laquelle embrassait Saint-Martin, la Vallée, Vernay, la Perrière, la Fay, la Craie et les Barras. Dans les Annuaires de Saône-et-Loire de 1815 à 1822, on trouve cet état de choses toujours subsistant. Saint-Martin-la-Vallée avec 687 habitants avait pour maire M. le baron du Puy de Semur. Semur avec 607 habitants avait pour maire M. Perret, de la Vallée. En 1821, tout change. Sur les instances des deux administrations [...) le gouvernement annexe, par ordonnance royale, la commune de Saint-Martin à celle de Semur » (CUCHERAT 1888, t. 16, p. 171). En 1757, le curé écrit que Saint-Martin-la-Vallée est formée les hameaux de Cray, Vernay, Petits, Pions, la Fay, les Barats, Sellée, et Pythoutiers (DESSERTENNE, GEOFFRAY (éd.), 2010, p. 177-178).

5 : Par exemple, en 1279, l'abbé de La Bénisson-Dieu, Guillaume, et le seigneur de Semur, Jean de Châteauvilain, concluent un accord au terme duquel les droits de juridiction et de garde dans les limites de la baronnie de Semur sont exercés par Jean de Châteauvilain. Parmi les paroisses mentionnées dans cet acte figure la parroche de Saint Martin de la Valée (Forez 212 et 213).

6 : Forez 1577 (cellarium de Sinemuro) ; PEYRON 2000, p. 117.

7 : OURSEL R. 1956, p. 275-276 ; HAMANN 2000 a. En 2005, le mémoire de Master 1 d’Anelise Nicolier était dédié à cet édifice.

8 : Jean-Paul Bourguignon observe des piédroits similaires dans la « Grande Maison » de Cuisery. Ils appartiennent à l'état 2 de cette résidence qui date du dernier tiers du XVe siècle (Mouillebouche 2010, p. 49-59).

9 : Charte de 1120 (Marcigny 270).

10 : ADSL - 2G 1/58.

11 : ADSL- 2G 1/63.

12 : ADSL - 2G 1 / 64.

13 : ADSL- C 382 f°6 ; DESSERTENNE, GEOFFRAY (éd.), 2010, p. 178.

14 : ADSL - C 382 f° 18.

15 : Archives du château Saint-Hugues.

16 : DRAC Bourgogne - CRMH - Dossier de protection.

17 : ADSL- 5 Fi 510.

18 : DRAC Bourgogne - CRMH - Dossier de protection.

19 : Rapport conservé au CEP.

20 : Rapport conservé au CEP.

21 : Rapport conservé au CEP.

22 : DRAC Bourgogne - CRMH - Dossier de protection.

23 : Maujaret, Céline, « Eglise Saint-Martin-la-Vallée. Chantier-bénévoles de restauration intérieure des peintures murales », 2003 (copie du rapport conservée au CEP).

24 : Billaud, Cécilia, « Un chantier de restauration des peintures murales à Saint-Martin-la-Vallée », Journal d'informations culturel/es en Charolais-Brionnais/ Bulletin du CEP, mars 2011, n° 72, p. 4. Billaud, Cécilia,« Conservation-restauration des peintures murales de l'église de Saint-Martin-la-Vallée. 6ème campagne de travaux », 2010 (copie du rapport conservée au CEP).

25 : Billaud, Cécilia, « Conservation-restauration des peintures murales de l'église de Saint-Martin-la-Vallée. 7ème campagne de travaux », 2011 (copie du rapport conservée au CEP).