Eglise de Fleury-La-Montagne

Adresse Le Bourg, 71340 Fleury-La-Montagne
Teritoire Le Charolais Brionnais
Coordonnées géographique 4.11865, 46.2055
Paroisse de rattachement Paroisse Saint-Hugues-en-Brionnais-Bords-de-Loire
Protection Monuments historiques En Partie
VueLaterale 3

Présentation

L'église paroissiale est située dans la commune de Fleury-La-Montagne, dans le département de la Saône-et-Loire, en Bourgogne-Franche-Comté. Administrativement, la commune de Fleury-La-Montagne fait partie du canton de Chauffailles et de la Communauté de communes de Semur-en-Brionnais. L’église a conservé l'abside, la travée de chœur et le clocher romans de l’époque romane, ainsi que le portail occidental, qui a été remonté en façade après l'agrandissement de la nef. Elle est placée sous le vocable de Saint Barthélémy, apôtre, dont la fête est célébrée le 24 août.

Le saint patron de la paroisse, Barthélémy, fait partie du groupe des douze apôtres. Il est réputé avoir évangélisé l’Arabie, la Mésopotamie et l’Inde. Il aurait été martyrisé en Arménie, sur ordre du roi Astyage. On le représente, le plus souvent, crucifié, la tête en bas et écorché vif par ses bourreaux. (2)

L’origine du nom de Fleury est incertaine. A l’époque gallo-romaine, « Floriacum » a pu désigner la villa d’un certain « Florus ou Florius ». Ce nom rappelle peut-être le souvenir d’un lieu fleuri ? Nul ne le sait. (3)

Historique

Le doyenné d’Iguerande aurait eu des droits à Fleury (4). L’existence d’un prieuré à Fleury-la-Montagne fait débat encore aujourd’hui entre les chercheurs (5). Sous l’Ancien Régime, la paroisse de Fleury faisait partie de l’archiprêtré de Beaujeu (Charlieu à partir de 1670 environ) dans le diocèse de Mâcon et était sous patronage de l’évêque.

Description architecturale

Beaucoup de descriptions se sont surtout intéressées au tympan de l’église. Seul Matthias Hamann a rédigé une courte description de l’église.

L'abside, la travée de chœur et le clocher romans sont conservés, ainsi que le portail occidental, qui a été remonté en façade après l'agrandissement de la nef. Dans l'église, sont également exposés deux chapiteaux romans dont la provenance est inconnue. Les procès­ verbaux des visites pastorales de 1705 et 1746 apportent des informations sur l'histoire du bâtiment.

La nef actuelle date du XIXe siècle, elle possède trois vaisseaux et cinq travées. La nef antérieure est décrite dans le procès-verbal de 1746. Il s'agissait d'une nef unique, longue de 24 pas et large de 12 pas (environ 14,88 m x 7,44 m). Elle n'était pas voûtée. Elle possédait une porte principale à l'ouest et une porte au sud. Cette dernière servait sans doute d'accès au cimetière qui entourait l'église. La nef était éclairée par neuf baies. Elle était séparée de la travée de chœur par une marche. La visite de 1705 signale la présence de deux autels secondaires « au-dessous le chœur, l'une du côté de l'Épître et l'autre du côté de l'Évangile », ce qui permet de restituer deux autels de part et d'autre de l'arc triomphal, suivant une disposition courante en Brionnais.

La travée de chœur et l'abside sont romanes mais, à l'intérieur, elles ont été recouvertes d'un décor de stuc, œuvre d'un plâtrier italien en 1783 (6). À l'extérieur, l'abside est visible contrairement à la travée de chœur presque intégralement masquée par des constructions tardives. L'arc triomphal qui ouvre sur la travée de chœur n'est pas roman mais date de la reconstruction de la nef. Un berceau en plein-cintre couvre la travée de chœur.
Un arc en plein-cintre sépare la travée de chœur de l'abside qui est éclairée par deux baies situées de part et d'autre d'une baie axiale bouchée. À l'extérieur, deux contreforts encadrent la baie axiale et épaulent l'abside qui est couverte en cul-de-four. La base du mur a été renforcée avec du ciment. En partie haute, la corniche à billettes, portée par des modillons sculptés, est assez bien conservée. Au-dessus et de part et d'autre de l'abside, les maçonneries en surépaisseur par rapport aux parements des sacristies et du clocher sont romanes et appartiennent à la travée de chœur.
Les parties orientales de l'église ont été restaurées en 1875, ce dont témoigne le curé Renard : « Cette année le conseil de fabrique voyant les voûtes et les murs intérieurs de l'église dans un mauvais état de dégradation et de malpropreté, a été d'avis de les faire réparer et badigeonner à neuf. Le marché a été donné au sieur Jean-Baptiste Fontaine, plâtrier à Iguerande, qui doit blanchir, à deux couches et à la céruse et à la colle, tous les murs et les voûtes de l’église ; les murs auront la teinte jaune beurre frais. Il réparera les plâtres, les modillons et les corniches. Il brossera et lavera à l'éponge les piliers et fera les joints. Le sanctuaire, la voûte et les murs seront brossés et lavés à l'eau de savon. On a repeint à l'huile, le lavage n'ayant pu se faire » (7).

Le clocher, de plan carré, s’élève au-dessus de la croisée. Il comprend trois niveaux de baies, ce qui est inhabituel pour une église à nef unique. Cependant, le clocher de Fleury n'est pas un exemple isolé en Brionnais, où les églises de Montceaux­ l'Étoile et Vareilles possèdent elles aussi des clochers à trois niveaux de baies. Bien que roman, il appartient peut-être à une phase de construction postérieure à celle de la travée de chœur et à l’abside, car il y a une rupture dans la maçonnerie visible entre le mur oriental de la travée de chœur et le mur du clocher.
Le premier niveau du clocher de Fleury possède une baie en plein-cintre par face. Un bandeau de besants court sous l'appui des baies géminées du deuxième niveau. Il s'agit de baies en plein-cintre portées au centre par des colonnettes jumelées l'une derrière l'autre. Un bandeau chanfreiné sépare ce niveau du dernier qui est percé, sur chacune de ses faces, d'un triplet de baies en plein-cintre reposant au centre sur deux paires de colonnettes jumelées l'une derrière l'autre. Le clocher a subi plusieurs réparations pendant le XIXe siècle.


Le décor sculpté

Le portail ouest :  Au XIXe siècle, le portail roman a été reposé en façade après l'allongement de la nef. Il est bâti en calcaire à entroques et composé d'un linteau, un tympan et une voussure en plein­cintre portée par deux colonnes à chapiteaux sculptés. Seuls datent du XIXe siècle, les piédroits à imposte qui portent le linteau et le tronçon inférieur du fût de la colonne nord. La voussure est composée d'un tore entre deux scoties et d'un bandeau.

Le chapiteau nord est orné de feuilles d'acanthes et de deux animaux musiciens : un bouc debout joue du rebec, et un âne assis tient une lyre. Le chapiteau sud porte lui aussi des feuilles d'acanthe et un faune, habillé d'un pagne, tenant une fronde dans la main gauche et un bouclier dans la main droite. Un monstre surgit vers lui, tenant une courte épée dans la main droite. Le tailloir nord dessine des godrons, tandis que le tailloir sud est orné de palmettes.


Au linteau est figurée une Adoration des mages. Au tympan, Matthias Hamann identifie le Christ en gloire entouré, à sa gauche, de la Vierge et, à sa droite, d'un saint qui pourrait être Jean-Baptiste. Mais, à la gauche du Christ, ne s'agit-il pas plutôt d'un homme ? Il a les cheveux mi-longs, un vêtement masculin dont un pan de la cape revient en partie sur l'épaule. Il est assis, la tête posée dans sa main droite, dans une attitude qui rappelle le songe de Joseph. Or, chronologiquement, l'épisode du songe suit de peu l’Adoration des Mages représentée au linteau. C'est en songe que les Mages sont avertis de ne pas retourner voir Hérode, et c'est en songe que Joseph apprend que sa famille et lui doivent fuir en Égypte. Sur le tympan, à la droite du Christ, il pourrait s'agir de la Vierge. Ainsi, Joseph et Marie entoureraient le Christ victorieux de la mort.

Les chapiteaux en remploi :  Deux chapiteaux romans sont actuellement exposés à l'intérieur de l'église, au revers de la façade. À une date indéterminée, ces chapiteaux avaient été installés sur les piliers du portail d'entrée de la cure : ils soutenaient un linteau en bois couvert de tuiles. En 1992, le maire, René Lacroix, transforma la cure en mairie et il fit réaliser un nouveau portail d'entrée, si bien que les chapiteaux furent déposés. En 1998, le même maire fit procéder au ravalement intérieur de l'église et il décida d'exposer les deux chapiteaux là où on les voit aujourd'hui, sur deux tronçons de colonnes qu'il fit réaliser pour l'occasion.

L'abbé Renard prétend qu'avant la pose du décor de stuc, « le sanctuaire, sous le clocher et aux croisées, était orné de colonnettes rondes, avec des chapiteaux garnis de reliefs et de figures très antiques, tels que ceux qui ont été recueillis et placés à l'entrée de la cure au cimetière [actuellement, dans la nef, au revers de la façade] » (8). Les deux chapiteaux en remploi sont trop grands pour appartenir à l'arcature d'une abside. En revanche, ils pourraient appartenir à l'arc triomphal qui a été détruit. Cependant, l'histoire transmise par la culture orale raconte que les chapiteaux proviendraient de l'abbaye de Charlieu et auraient été amenés à Fleury par le curé Samoël (celui qui, en 1814, fit allonger la nef) (9). En effet, ce dernier était trésorier de l'abbaye et curé de Fleury de 1813 à 1844 (10). Il fut le prédécesseur de l'abbé Renard.

Les deux chapiteaux sont en calcaire à entroques. Sur le premier sont représentées quatre figures se tournant vers le centre en direction d'une plante au tronc vigoureux, et qui pourraient être la personnification des vents (11). Sur le second chapiteau, deux personnages tiennent une balance ; il peut s'agir d'une représentation de la justice ou du signe astrologique. Il faut être prudent dans l'interprétation de l'iconographie de ces chapiteaux car ils sont très abîmés et hors de leur contexte d'origine.

Datation

Matthias Hamann met la sculpture de Fleury en relation avec celle de la nef d'lguerande, de Varenne-1' Arconce et de Saint-Nicolas de Marcigny, et propose une datation vers 1130.

Il écrit : « Apparemment, Fleury appartient à cet ensemble d’églises paroissiales qui furent construites immédiatement avant ou au tout début de la diffusion régionale du style roman tardif, qui commence à Charlieu. On le rencontre également à Semur et Saint-Julien-de­ Jonzy, deux édifices qui ne sont pas très éloignés de Fleury ». Les comparaisons proposées par Matthias Hamann sont tout à fait pertinentes, en particulier le lien entre les chapiteaux du portail de Fleury et ceux de la nef d'lguerande (12).

En conclusion

La paroisse de Fleury n'apparaît dans les sources qu'en 1279, mais une partie de l'église romane est conservée et prouve l'existence de la paroisse dès le XIIe siècle au moins. Les éléments conservés sont l'abside, la travée de chœur, le clocher et le portail, tandis que la nef date du XIXe siècle. Le problème de la datation des parties romanes encore existantes et des éléments sculptés (portail et chapiteaux) reste délicat étant donné l'importance des transformations qui ont affecté le bâtiment.

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Inventaire décor & mobilier

La décoration intérieure de l’église de Fleury-la-Montagne est tout à fait remarquable car elle est la seule de style baroque en Brionnais, hormis la chapelle absidiale de l’église de Montceaux-l’Etoile et le mobilier du chœur de la vieille chapelle romane de Chassigny-sous-Dun. Les fresques qui ornent le sanctuaire, les deux autels latéraux dédiés à la Vierge Reine, à gauche, et à saint Barthélémy, à droite, le patron de la paroisse, ainsi que la chaire à prêcher surmontée d’angelots, témoignent de ce style italianisant qui était à la mode à la fin du XVIIIe siècle. Une statue en bois polychrome et doré (XVIIIe siècle) représentant une sainte martyre a été inscrite au titre objet le 26/02/1979.

La statuaire en plâtre polychrome est de style Saint Sulpice : aux côtés du Curé d’ars, du Sacré-Cœur, de sainte Anne, de Notre-Dame-de-Lourdes, de la Vierge Marie, et de saint Joseph figure, notamment, saint Roch, le diacre saint Vincent, patron des vignerons ; la grappe de raisin qu’il tient à la main se retrouve dans les ferronneries de la barrière de communion et rappelle que Fleury-la-Montagne est un terrain propre à la viticulture. Il faut également remarquer le chemin de Croix, en plâtre, très coloré. L’intérieur de l’église ainsi que le mobilier ont été entièrement restaurés il y a quelques années, redonnant tout son éclat à ce décor unique en Brionnais.

Derrière l’autel majeur de l’abside, on peut lire une plaque commémorative à la mémoire de Marie-Antoinette Buynand qui fut, au milieu du XIXe siècle, l’une des bienfaitrice de la paroisse. Des vitraux historiés, très colorés, rendent également hommage au curé Samoël, autre bienfaiteur de la paroisse.

  • AutelDeLaVierge
  • AutelDeSaintBarthelemy
  • AutelDetail
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  • PlaqueCommemorative1914 1918
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  • SainteAnne
  • SaintJoseph
  • SaintRoch
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  • ViergeALEnfant
  • Vitraux 1
  • Vitraux 2
  • Vitraux 3
  • Vitraux 4

Visites

L’église est d’ordinaire ouverte, et donc libre de visite.

Pour plus de renseignements, contacter la mairie.

Le Bourg 71340 Fleury-la-Montagne Tél : 03 85 84 03 85

Courriel : mairiedefleury@wanadoo.fr

L’église est à priori accessible aux personnes à mobilité réduite.

Iconographie ancienne

  • LeTympan
  • VueDuBourg
  • VueDuChevet
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Plans cadastraux

  • CadastreAncien
  • CadastreModerne

Plans architecturaux

  • CoupeLongitudinale
  • CoupesTransversalesEtDetails
  • FacadesEstEtOuest
  • FacadeSud
  • PlanAuSol

Propriétaire & contact

Commune de Fleury-la-Montagne

Tél : 03 85 84 03 85

Courriel : mairiedefleury@wanadoo.fr

 

Patrimoine local

Château d’Ecreux :

 Sans doute identique au château de l'Estang de Sanson d'Abbeville. En terrain plat, à 1400 m au sud-est de Fleury. Le château d'Ecreux se compose actuellement d'un corps de logis central de trois travées à deux étage carré et un étage de comble sous toit de pavillon, accosté de deux ailes plus basses à un étage carré sous toit à deux pan. Ces deux ailes sont flanquées à l'ouest, sur la façade postérieure, de deux tours rondes à canonnières. Le pavillon central est équipé à l'ouest, côté cour, d'une tourelle d'escalier hexagonale à trois étages. Cet aspect symétrique et régulier est récent. Avant la Révolution, l'aile sud n'existait pas ; il y avait une aile en retour au nord, et une tour ronde isolée au sud-ouest. D'après l'abbé Renard, "On y entrait au midi par une ancienne et belle porte crénelée, à côté de laquelle se trouvait une autre tour circulaire servant de chapelle. « En 1876, le propriétaire, M. Dugas-Duvillard, détruisit la porte et la tour, reconstruisit l'aile sud et sa tour d'angle, et une aile en retour d'équerre au sud-est (voir cartes postales). Entre 1907 et 1919, les ailes en retour furent supprimées, et le château trouva sa forme actuelle. (https://gorria.fr/Cecab/cecab.html?)

Château de Dinechin :

A flanc de coteau, à 1400 m à l'est de Fleury, à la limite des finages de Fleury et Saint-Bonnet. Le château de Dinechin se compose d'un corps de logis composite de 25 x 33 m, au centre d'une enceinte de 60 x 70 m environ. Le corps de logis central est composé d'un bâtiment rectangulaire à un étage carré sous toit de pavillon, flanqué au nord-est de deux tour rondes de même hauteurs, armées de canonnières. Il est prolongé au nord-ouest par un bâtiment sous toit à deux pans, et au sud-est par un bâtiment en retour d'angle. Cet ensemble est enfermé dans une enceinte rectangulaire, dont les angles nord et est sont munis de tours rondes à canonnières. L'angle nord est muni d'une tourelle carrée qui n'est pas mentionnée sur le cadastre de 1825 ; dans l'angle oriental se dresse la chapelle Saint-Roch, bâtie en 1664. (https://gorria.fr/Cecab/cecab.html?)

  • ChateaudEcreux 1
  • ChateaudEcreux 2
  • ChateauDeDinechin 1
  • ChateauDeDinechin 2

Les sources

- 1279 Mention de la paroisse de Fleury (en la parroche de Flurie) dans un accord conclu entre l'abbé de La Bénisson-Dieu et le seigneur de Semur, Jean de Châteauvilain. Source : Forez 212 et 213

- XIVe Mention de la curatus Fluyyriaci. Diocèse de Mâcon, archiprêtré de Beaujeu. Source : Compte du XIVe s.

- XVe Mention de I'ecclesia Fluriaci, sous le patronage de l'évêque de Mâcon. Source : Pouillé antérieur à 1412

- 1513 Mention de I'ecclesia Fleuriaci, à la collation de l'évêque de Mâcon. Source : Pouillé de 1513

- 1672 Visite pastorale de l'église Saint-Barthélemy sous l'épiscopat de Michel Colbert de Saint-Pouange. Source : ADSL-4G 6 Biblio : RAMEAU s.d., p. 108

- 1705 Visite pastorale par !'archiprêtre de Charlieu. Le bâtiment paraît en bon état. Source : ADSL- G 77 Biblio : RAMEAU s.d., p. 108 

- 1746 Visite pastorale de l'église Saint-Barthélemy par l'évêque H.-C. de Lort de Sérignan. Source éditée : DECHELETTE (éd.) 1898-1902, t. IV, p. 563-579 Biblio : RAMEAU s.d., p. 108 ; Fiche de pré-inventaire 1972 (ADSL- 5Fi 200)

- 1757 Réponse donnée par le curé lors de l'enquête lancée pour établir la carte de Cassini. Source éditée : DESSERTENNE, GEOFFRAY (éd.), 2010, p. 247

- 1790 Mention de l'église. Patron : évêque de Mâcon. Source : Paroisses ajoutées au diocèse en 1790

- 1814 « Au moyen d'une quête et par les dons de M. Samoël, curé de Fleury et de Melle Brynand, bienfaitrice insigne du pays, l'église devenue trop petite pour le nombre actuel de ses habitants, fut allongée à l'ouest de 24 pieds ». Le curé Samoël fit également exécuter des peintures « dans tout l'intérieur de l’église » par un dénommé Lagot, peintures que le curé Renard juge « d'un assez mauvais goût ». Source : l'abbé Renard, curé de Fleury de 1844 à 1890, dans BERRY, LACROIX (éd.), 1986, p. 5).

- v.1820 Le curé Samoël fait réaliser un plafond en plâtre dans la nef, par un dénommé Piketty, pour un montant de 2 000 Frs. Source : l'abbé Renard, curé de Fleury de 1844 à 1890, dans BERRY, LACROIX (éd.), 1986, p. 5).

- 1825 Représentation de l'église sur le cadastre. Source : ADSL- cadastre napoléonien, section Cl, n° 207

- 1833 Le curé Samoël fait « ajouter au clocher, qui jusque-là était couvert en tuiles creuses, une longue flèche octogone, recouverte en zinc, reposant sur une corniche neuve, à la moderne, et terminée par un globe et une grosse croix en cuivre doré. Le plan a été donné par un ancien architecte d'Autun, nommé Roivot, qui n'a pas eu l'idée d'accorder le nouveau travail avec l'ancien. Le tout a coûté à M. Samoël et à la fabrique cinq mille francs ». Source : l'abbé Renard, curé de Fleury de 1844 à 1890, dans BERRY, LACROIX (éd.), 1986, p. 6).

- 1839-1840 Adjonction de collatéraux à la nef. Devis dressé par l'architecte Charles­ Antoine Piketty, et approuvé par le conseil municipal le 04/08/1839 (9440 Frs). Adjudication des travaux le 02/11/1839 à l'entrepreneur Jean-Marie Dreux. Dans le courant de l'année 1840, « quelques travaux indispensables à faire pour rétablir la sacristie » sont ajoutés. Réception définitive de l'ensemble des travaux le 15/12/1840 par l'architecte Étienne Durand. Le souhait d'agrandir l'église avait été émis pour la première fois en Conseil municipal le 06/08/1837. Source : ADSL - 0 840 ; Archives municipales : registre des délibérations du conseil municipal. Le devis de Piketty n'est pas conservé sous la cote ADSL- 0 840. Des archives sont conservées en mairie, mais elles ne sont pas inventoriées, et nous n'avons pas pu y avoir accès.  L'abbé Renard relate les travaux : « L'église de Fleury est restée dans cet état jusqu'en 1840. Alors les habitants voyant qu'elle était encore trop étroite pour contenir la population toujours croissante votèrent sur leurs impôts une somme de dix mille francs, pour y construire deux nefs collatérales. Le plan en fut dressé par le sieur Piquety et fut mis en exécution par les sieurs Derieux et Boursot de Charlieu qui en obtinrent adjudication au rabais. Ce plan, comme tous ceux dont Piquety est l'auteur, est d'un goût peu recherché. Tout fut exécuté comme on le voit aujourd'hui » (dans BERRY, LACROIX (éd.}, 1986, p. 6). Biblio : Fiche de pré-inventaire 1972 (ADSL - 5Fi 200)

- 1923 Deux chapiteaux en pierre du XIIe siècle sont classés au titre des Monuments historiques en tant qu'objets mobiliers. Source : ADSL- 1T 269

- 1926 Le portail ouest de l'église est inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques. Source : ADSL- 1T 269

Notes

1 : L’ensemble du texte sur l’église de Fleury-la-Montagne (historique et description architecturale) a été rédigé en reprenant la notice de : Nicolier, Anelise, La construction d’un paysage monumental religieux en Brionnais à l’époque romane, thèse de doctorat, Lyon 2, Tome 3, Vol. 2, Corpus, p. 3-18, 2015.

2 : https://fr.wikipedia.org/wiki/Barth%C3%A9lemy_(ap%C3%B4tre)

3 : TAVERDET, Gérard, Noms de lieux de Bourgogne, éditions Bonneton, Paris, 1994, p.44, 53.

4 : HAMANN 2000 a.

5 : RICHE D. 2000; BARNOUD, REVEYRON, ROLLIER 2004; DEFONTAINE 2013, p. 605 estime que «  la superbe sculpture du tympan de l'église, offrant un décor théologiquement pensé » est la preuve de l'existence du prieuré.

6 : L'abbé Renard écrit : « En 1783, un plâtrier italien, nommé Michel Léglise, a eu la barbarie de changer tout le style intérieur de l'église, en masquant avec du mauvais plâtre le sanctuaire et les chapelles » (dans BERRY, LACROIX (éd.), 1986, p. 5).

7 : BERRY, LACROIX (éd.), 1986, p. 196.

8 : BERRY, LACROIX (éd.), 1986, p. 5.

9 : Témoignage recueilli auprès de M. Marcel Lacroix, sacristain de l'église de Fleury-la-Montagne, le 15/11/2013.

10 : Le curé Samoël est né en 1755 et mort en 1847. Il est enterré au cimetière de Fleury-la-Montagne. L'épitaphe précise qu'il était chanoine honoraire de Lyon et Autun.

11 : Selon DUBOIS 1904, vol. 2, p. 276-278 et JALABERT 1960, p. 198, il s'agit de la Tentation d'Adam et Eve.

12 :HAMANN 2000 a et b, p. 97.