Eglise de Marcigny

Adresse Le Bourg, 71110 Marcigny
Teritoire Le Charolais Brionnais
Coordonnées géographique 4.04167, 46.2745
Paroisse de rattachement Paroisse Saint-Hugues-en-Brionnais-Bords-de-Loire
Protection Monuments historiques En Partie
LeClocher 1

Présentation

L'église paroissiale est située dans la commune de Marcigny, dans le département de la Saône-et-Loire, en Bourgogne-Franche-Comté. Administrativement, la commune de Marcigny fait partie du canton de Paray-le-Monial et de la Communauté de communes de Marcigny. A l'époque romane, Marcigny comptait quatre églises : l'église paroissiale Saint-Nizier, la chapelle Saint-Pierre, la prieurale de la Trinité qui accueillait des moniales, et la prieurale Saint-Nicolas réservée aux moines desservant le monastère de la Trinité. Saint-Nicolas fait aujourd'hui fonction d'église paroissiale. On conserve des vestiges de la prieurale de la Trinité, mais les deux autres églises ont disparu.

Du point de vue de l’étymologie, le nom Marcigny proviendrait d’une racine celtique « marco » qui désigne un endroit humide (« mare » ou « marais »). (2)

Sur le plan hagiographique, Nicolas a été l’un des saints les plus populaires de l’Eglise chrétienne même si sa vie appartient plus à la légende qu’à l’Histoire. Né en Asie-Mineure vers 270, Nicolas aurait été nommé évêque de Myre, petite ville d’Anatolie. Il aurait combattu farouchement l’hérésie arienne et subi de multiples persécutions jusqu’à l’avènement de Constantin et la proclamation du Christianisme comme religion officielle de l’Empire (Edit de Milan en 313). Il serait mort en 343. Son culte s’est développé en Orient, puis en Occident lorsque ses reliques furent transmises à Bari, en Italie du sud en 1087. Dès cette époque, le pèlerinage à Bari fut l’un des plus importants de l’Occident et l’un des passages obligés pour tous les pèlerins s’embarquant vers la Terre Sainte. A partir du XIIe siècle, son culte a connu un essor considérable en Italie, en Lorraine et dans l’Allemagne rhénane.

Nicolas dont la fête fut fixée le 6 décembre est réputé pour être celui qui donne des cadeaux en fin d’année. Dès la fin du Moyen-Age, il est le saint distributeur d’étrennes, à Noël. Aujourd’hui encore, en Allemagne et dans une large partie de l’Europe centrale il joue le rôle d’un véritable « Père Noël », dès le début de l’Avent. (3)

Historique

En 1055, le seigneur Geoffroy Il de Semur et son frère, l'abbé de Cluny Hugues, fondent à Marcigny le premier prieuré clunisien de femmes. Geoffroy Il et son frère Damas dotent la nouvelle fondation de terres et de biens sis dans la villa de Marcigny, à savoir deux églises (Saint-Nizier et Saint-Pierre), des condemines, bois, prés, verchères, manses, terres cultivables et incultes, cours d'eau et pêcheries(4). Après sa fondation, le prieuré est doté de nouveaux biens situés à Marcigny même, dont deux verchères et un manse reçus au cours du XIe siècle, puis la dîme du manse Audran et une vigne au XIIe siècle(5).

La genèse du bourg monastique fait l'objet de la thèse de Franck Chaléat(6).

L'église paroissiale Saint-Nizier a disparu. Elle se trouvait au lieu-dit du même nom. La construction du prieuré, au nord-est de l'église, polarisa l'habitat, et c'est à ses portes que se créa le bourg entouré d'un rempart, si bien que Saint-Nizier se trouva hors les murs.Abandonnée depuis le XVIIe siècle au moins, au profit de l'église Saint-Nicolas, l'église Saint-Nizier est détruite au XIXe siècle. Près de l'église Saint-Nizier était construite la chapelle Saint-Pierre, aujourd'hui disparue.Il existe très peu de renseignements concernant l'architecture de cette église disparue. Le procès-verbal de 1729 évoque une « petite » chapelle ; celui de 1705 précise qu'elle possède un sanctuaire voûté et une nef en très mauvais état. L'église se présentait peut-être sous la forme d'une nef unique terminée par une abside.

Historique : l'Eglise Prieuriale de la Sainte-Trinité

Le prieuré constituait le cœur du bourg actuel. Il s'agissait d'un prieuré double c'est-à-dire qu'il était habité par des moniales, issues de familles de la haute noblesse, et desservi par des moines. Les bâtiments des hommes, centrés autour de l'église Saint-Nicolas, se trouvaient au sud-ouest du monastère. L'église Saint-Nicolas est partiellement conservée dans son état roman et fait aujourd'hui office d'église paroissiale. La plus grande partie du monastère était occupé par les bâtiments dédiés aux 99 moniales, et notamment par la prieurale de la Sainte-Trinité. Le cloître des femmes se trouvait au nord de la prieurale. Moines et moniales assistaient aux offices et aux messes ensemble dans la prieurale, mais sans que les deux communautés ne se mélangent. Il ne subsiste que de rares vestiges de l'église fossilisés dans le parcellaire actuel. Concernant les bâtiments monastiques, on conserve le logis de la prieure édifiée en 1777 immédiatement à l'ouest de l'église.

La prieurale de la Trinité est détruite à la Révolution, mais quatre éléments subsistent, comme fossilisés dans le bâti moderne : le revers de la façade ouest de la nef, le bras sud du transept, le mur gouttereau nord de l'église mariale édifiée immédiatement au nord du chevet de la prieurale, et enfin, la petite pièce située à l'angle formé par l'extrémité du bras nord du transept de la prieurale et la façade de l'église mariale. Ces données de terrain peuvent être interprétées et complétées grâce à des sources tardives : un procès­ verbal de visite du monastère en 1562 après les destructions causées par les protestants(7),un plan-terrier de 1768(8), et un descriptif du prieuré établi en 1796 en vue de sa vente comme bien national(9). On doit ajouter à ces documents le rapport de diagnostic archéologique rédigé en 2002 par Emmanuel Laborier(10) et les relevés architecturaux des éléments bâtis conservés en élévation dressés la même année(11). On parvient à restituer une avant-nef à 3 vaisseaux de 2 travées, une nef à 3 vaisseaux de 4 travées, un transept débordant, une travée de chœur, une abside et deux absidioles. La disposition des deux absidioles est incertaine : peut-être étaient-elles greffées directement sur les bras du transept, mais il est plus probable qu'elles étaient alignées avec l'abside auquel cas la travée de chœur possédait des bas-côtés. En effet, le chevet à chapelles alignées est beaucoup plus fréquent en Brionnais, tandis que les chapelles

  • PlanTerrierEtRestitution3DDuPrieure
  • VestigesDeLEgliseDesMoniales 1
  • VestigesDeLEgliseDesMoniales 2
  • VestigesDeLEgliseDesMonialesDeMarcigny v2
  • VestigesDeLEgliseDesMonialesDeMarcigny

Description architecturale

L’église Saint-Nicolas

De Raymond Oursel en 1956 à Matthias Hamann en 2000, en passant par William Travis en 1994, tous ont pressenti la conservation d'éléments romans au sein du bâtiment moderne (13). On doit à Alain Guerreau, en 2006, une étude plus complète de l'édifice, aussi bien des sources que du bâti, qui a révélé que la part des éléments romans conservés était plus importante que ce qui avait été pressenti jusqu'alors(14). Le chercheur ne se risque pourtant pas à des datations aussi précises que celles avancées par ses prédécesseurs et donne «  une fourchette extrêmement large » : 1150-1250.

L'édifice est orienté. Actuellement, il possède une nef à trois vaisseaux de trois travées, une double travée de chœur et une abside. Le vaisseau central de la nef présente un seul niveau d'élévation - les grandes-arcades - et il est couvert d'un berceau en cintre brisé. Les bas-côtés sont percés d'une baie en plein-cintre par travée, et ils sont couverts d'un plafond en carène. La travée occidentale du chœur est délimitée à l'ouest et à l'est par des arcades en cintre brisé portées par des colonnes engagées. Au sud et au nord, une arcade en plein-cintre la met en communication avec des travées latérales qui prolongent les bas-côtés de la nef. La travée centrale est couverte d'un berceau brisé, tandis que les travées latérales, plus basses, sont couvertes de voûtes d'arêtes. La travée de chœur orientale est moins profonde, elle est dépourvue de baie car flanquée d'annexes, et elle est voûtée en berceau brisé. L'abside est couverte en cul-de-four et éclairée par cinq baies en plein-cintre.

L'église actuelle est le résultat de lourds remaniements qui affectèrent l'édifice roman essentiellement à partir du XIXe siècle. Les visites pastorales de 1669, 1705 et 1729, ainsi que le plan-terrier de 1768 montrent que l'église ancienne possédait une nef unique ouvrant sur une travée de chœur terminée par une abside. L'ensemble était voûté. Au début du XVIIIe siècle, la travée de chœur abritait encore les stalles des moines. Il semble que des chapelles et une sacristie aient été adjointes plus tard à l'édifice primitif.

La façade de l'actuel vaisseau central de la nef est celle de la nef unique romane, en faisant abstraction de la façade des bas-côtés, lesquels ont été ajoutés au XIXe siècle. Elle présente un appareil réglé de pierres de taille en calcaire à entroques. Sa moitié inférieure est occupée par trois arcades en plein-cintre. L'arcade centrale, plus large et plus haute queles deux autres, abrite le portail. Sa voussure est appareillée en quatre rouleaux à ressauts dont la retombée s'effectue sur deux colonnes et deux pilastres dont les chapiteaux sont sculptés. Le fût des pilastres est orné lui aussi. La voussure des arcades latérales ne possède que deux rouleaux. Au-dessus des arcades, court une moulure surmontée d'une grande baie en plein-cintre moderne. Une petite baie romane est visible entre la baie moderne et la base du clocheton.

Alain Guerreau a repéré l'existence au revers de la façade d'une avant-nef extrêmement réduite qui était composée d'une plateforme rectangulaire s'étendant sur toute la largeur de la nef romane et sur une profondeur d'l,30 m(15) On y accédait par deux escaliers en vis situés de part et d'autre du portail. L'escalier sud est conservé ainsi que la cage de l'escalier nord. Le sol de la plateforme se trouvait juste au-dessus de la voussure du portail. À l'est, la plateforme était fermée par une balustrade pleine, haute d'environ 1,30 m. À une époque indéterminée, la tribune fut abandonnée et surmontée de maçonneries servant de support à la tourelle d'un clocher. Ce dernier se trouvait primitivement sur la travée de chœur. L'escalier nord fut démonté, et ses marches servirent à prolonger vers le haut l'escalier sud. Un mur remplaça la balustrade et masqua l'existence de la tribune. Des traces de bretture laissent supposer à Alain Guerreau que ces travaux se déroulèrent aux XVe ou XVIe siècles. Le clocheton fut reconstruit à la fin des années 1980(16).

Dans le vaisseau central de la nef, les grandes-arcades ont une forme très irrégulière. Il s'agit en fait d'arcades murales romanes dans lesquelles furent percées des arcades plus basses au moment de l'édification des bas-côtés. Ainsi, outre le triplet d'arcades visibles en façade, les murs de la nef s'animaient eux aussi de trois arcades en plein-cintre. De cette secondecampagne date la réalisation des arcades murales de la nef, de même que le voûtement de cet espace par une voûte en berceau brisé. Ces arcades ont pour fonction de renforcer les murs gouttereaux soumis aux poussées exercées par la voûte dont elles réduisent aussi la portée.

En se rendant dans les combles des bas-côtés, Alain Guerreau a pu constater que la partie haute des murs gouttereaux de la nef romane est conservée (17). « La maçonnerie est composée de moellons de moyen appareil, parfaitement dressé, régulièrement layés ». La corniche est portée par des modillons sculptés « de belle facture ». Des contreforts épaulent la nef. Au revers de la façade ouest, l'arrachement de la voûte en berceau brisé qui couvrait la nef romane est visible immédiatement au-dessus de la petite baie haute de la façade.

L'actuelle travée de chœur occidentale est la travée de chœur romane. Tout ce qui se situe à l'est de cette travée date de l'époque contemporaine. La forme brisée des arcades ouest et est et de la voûte correspond aux dispositions primitives. Les quatre chapiteaux sculptés placés aux angles de la travée sont romans. Les murs nord et sud ont été percés tardivement d'arcades, mais les arcades murales primitives sont visibles. Dans le comble sud, il est possible d'observer les parties hautes de la travée de chœur romane. Les murs, comme ceux de la nef, sont sommés d'une corniche portée par des modillons. Au-dessus, la base rectangulaire du clocher est conservée, mais le reste de la tour a été dérasé lors de l'édification du clocheton en façade. Depuis la nef, on devine au-dessus de l'arc triomphal l'existence d'une petite ouverture qui servait d'accès au clocher.

Nous ne savons rien de l'abside romane.

En conclusion

Dans sa thèse, Franck Chaléat étudie l'évolution du bourg monastique de Marcigny, et il met en évidence la « position d'entre-deux » de l'église Saint-Nicolas : elle fait partie intégrante du monastère jusqu'au XVe siècle (capella sancti Nicolai, intra ambitum.monasterii constructa), époque à laquelle elle est réservée aux moines de la communauté, puis elle est intégrée au bourg et devient, d'abord, une annexe de l'église Saint-Nizier, avant d'être l'unique église paroissiale à partir du XVIIe siècle.En 2006, Alain Guerreau a montré que le bâtiment informe conçu à l'époque moderne recelait en fait des éléments romans d'un grand intérêt. À l'origine, l'édifice était composé d'une nef unique, d'une travée de chœur et d'une abside. Les éléments romans conservés sont la façade, avec à son revers une tribune, les murs gouttereaux de la nef (arcades murales, parties hautes, contreforts), la travée de chœur et quatre de ses chapiteaux, et la souche du clocher qui la surmontait. La tribune, encadrée par deux escaliers en vis, rappelle sous une forme réduite les avant-nefs clunisiennes, de même que les berceaux brisés qui couvraient la nef et la travée de chœur rattachent cet édifice à Cluny. Pour la datation, Alain Guerreau considère qu'il convient de proposer « une fourchette extrêmement large », entre 1150 et 1250.

  • BasCote 1
  • BasCote 2
  • Chapiteau 1
  • Chapiteau 2
  • ChapiteauDuChoeur 1
  • ChapiteauDuChoeur 2
  • ChapiteauDuChoeur 3
  • ChapiteauDuChoeur 4
  • CulDeFourDeLAbside
  • DescenteDeCheneau
  • DetailPortail 1
  • DetailPortail 2
  • DetailPortail 3
  • ElevationEnTravaux
  • ElevationLaterale
  • FacadeEnTravaux
  • LaFacade 1
  • LaFacade 2
  • LaFacade 3
  • LaFacade 4
  • LaNefVueSurLeChoeur 2
  • LaNefVueSurLeChoeur
  • LeChevet 1
  • LeChevet 2
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  • LeChoeur
  • LeClocher 2
  • PilierDeLaNef 1
  • PilierDeLaNef 2
  • PortailLateral
  • PortailRestaure 1
  • PortailRestaure 2
  • ReversPortailEntree
  • SculptureDuPortail 1
  • SculptureDuPortail 2
  • SculptureDuPortail 3
  • SculptureDuPortail 4
  • SculptureDuPortail 5
  • SculptureDuPortail 6
  • SculptureDuPortail 7
  • SculptureDuPortail 8
  • SculptureDuPortail 9
  • VouteDeLaNef
  • VoutementDeLaCroisee
  • VueDeLaNef 1
  • VueDeLaNef 2
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  • VueDeLaNef 4
  • VueSurLeChoeur 1
  • VueSurLeChoeur 2

Inventaire décor et mobilier

Le mobilier est peu abondant. On retrouve le Curé d’Ars, la Vierge Marie, le Sacré-Cœur, sainte Bernadette, sainte Thérèse de Lisieux, saint Jean-Baptiste et saint Joseph. La plus belle pièce est une Vierge à l’Enfant, en bois polychrome du XVIe siècle. Dans les bas-côtés, on remarquera une série de vitraux qui rappellent les noms de quelques-unes des prieures les plus célèbres du monastère des Dames de Marcigny. Dans le bas-côté droit, à la quatrième travée, un vitrail commémore le grand incendie du monastère de Marcigny et le miracle obtenu par l’archevêque de Lyon ; lui faisant face, dans le bas-côté gauche, un autre vitrail rappelle la grande piété de Raingarde de Semur, cellérière du monastère, qui offre des poissons à la Vierge-Marie. Dans l’abside sont représentés, de part et d’autre, saint Nicolas patron de la paroisse, saint Benoît et saint Hugues. Les deux grandes figures du monastère bénédictin et clunisien. Au-dessus du portail principal, une statue en bois de saint Nicolas commémore le miracle de la résurrection des enfants.

  • AutelLateral
  • AutelMajeur
  • Benitier 2
  • Benitier
  • CheminDeCroix
  • Confessionnal 2
  • Confessionnal
  • ExplicationTriptyque
  • LaViergeMarie
  • LeCureDArs
  • LeSacreCoeur
  • Orgue
  • PlaqueCommemorative1914 1918
  • PlaqueCommemorative1939 1945
  • SainteBernadette
  • SainteThereseDeLisieux
  • SaintJeanBaptiste
  • SaintJoseph
  • SaintNicolas 1
  • SaintNicolas 2
  • Tabernacle
  • TableauDeLaVierge
  • Triptyque
  • ViergeALEnfant
  • Vitrail
  • VitrauxHistories 1
  • VitrauxHistories 2
  • VitrauxHistories 3
  • VitrauxHistories 4
  • VitrauxHistories 5
  • VitrauxHistories 6
  • VitrauxHistories 7

Rénovations, état, classement

Travaux vers 1436(18)

En juillet 1436, le monastère est visité par deux envoyés de Cluny (le prieur de Saint-Séverin, Guichard Bondillion, et l'aumônier de Cluny, Philibert Ogeret). L'église Saint-Nicolas est bien tenue, et le prieur vient de la faire recouvrir.

Travaux en 1610

Dans un manuscrit conservé à la société éduenne et relatant l'histoire de Marcigny entre 1580 et 1616, Serge du Cray a trouvé l'indication suivante : Le 14 octobre 1610 a été refaite la couverture de Saint-Nicolas qui est la seconde en partant du clocher et le travail a esté exécuté par Guillaume Coche d'Arthaix et a coûté 14 livres, plus 3 livres, 10 sols de tuiles et 10 sols de sable et chaux, ce qui a fait 18 livres et a duré trois jours. M. le curé a fait recouvrer par Estienne Benoist Darbois et Jehan Bassin la votte [voûte] du chœur et la petite joignant ledit chœur, le 27 octobre 1610.

Travaux vers 1640 (19)

Reprise de la couverture de l'église.

État en 1669 (20)

« Le bâtiment est fort bien entretenu dehors et dedans ».

État en 1705 (21)

« Elle est entretenue en bon état ».

État en 1729 (22)

Bon état général.

Travaux de 1761 (23)

Le 04/11/1760, le maçon et charpentier, Jean !'Epinasse dresse un devis pour la réparation du beffroi et de la couverture du clocher. Les travaux sont adjugés au charpentier Benoît Guignier le 29/07/1761. En janvier 1762, les travaux sont achevés.

Travaux de 1763 (24)

Un fabricien et un marchand de la ville exposent « que l'église de la paroisse menaçait ruine, que l'on n'y était pas en sureté ni à couvert des injures du temps » ; à leur suite, les habitants conviennent « de l'état ruineux de leur église et de la pressante nécessité de la rétablir ». Le 30/09/1763, !'Intendant de Bourgogne ordonne la nomination d'un expert pour dresser un devis. Jean Cortot estime les travaux à 1654 livres, mais le détail du devis n'est pas connu. Les travaux sont adjugés à Jean [Chubet] et Louis [Verpinet].

Les sources ne précisent pas s'il s'agit de Saint-Nicolas ou de Saint-Nizier, nous supposons qu'il est question de Saint-Nicolas, car à cette époque le culte ne se déroulait déjà plus à Saint-Nizier.

Travaux de 1782 (25)

Réparations à la couverture en raison de gouttières et « autres menues réparations ».

Demande de secours en 1823 (26)

Demande de secours pour les réparations du clocher. Le devis s'élève à 710 Frs. En 1824, l'État accorde une somme de 400 Frs.

Agrandissement de l'église au milieu du XIXe siècle

Les archives relatives à la construction des bas-côtés de la nef ne sont pas conservées, mais une demande de secours est effectuée en 1827 pour l'agrandissement de l'église (27). Par ailleurs, dans un courrier de 1903, il est écrit que les bas-côtés ont été construits « vers le milieu du siècle écoulé » (28). En 1894, Édouard Jeannez évoque la « construction récente » du bas-côté sud : le portail principal est « accompagné d'un autre portail encore plus mauvais et entièrement neuf, qui donne accès à une construction récente simulant un collatéral » (29) Il signale qu'auparavant l'église « comportait une nef unique, voûté en berceau plein-cintre qu'épaulaient des contreforts droits et rectangulaires appliqués sur les murailles, d'ailleurs très épaisses ».

Années 1860-1870 (30)

En 1864, un nouveau curé, M. Rochet, est nommé à Marcigny. L'évêque lui confie la mission de construire une nouvelle église. Le terrain choisi est l'ancienne propriété Chevalier. Le conseil municipal s'oppose à ce projet estimant l'église existante « suffisante et solide ». Le maire accuse la fabrique de laisser l'église tomber en ruine afin de justifier la construction d'un nouvel édifice, et l'enjoint régulièrement à faire appel à un architecte pour dresser un projet de restauration. Le conseil de fabrique se défend de ces accusations alléguant « qu'à dater du moment où l'on a formé le projet de construire une église neuve, il avait été décidé sur l'avis de Mgr. l'évêque, du sous-préfet et du préfet qu'on n'exécuterait dans l'ancienne église que les réparations urgentes et d'entretien». Finalement, pressée par la municipalité, la fabrique fait appel à l'architecte André Della Jogna. Il visite l'église le 04/10/1870, et rend son rapport le 25 du même mois :

« Invité par le conseil de fabrique à procéder à une visite de l'église paroissiale afin de signaler les travaux à entreprendre pour la restauration et au besoin pour la consolidation de cet édifice [...]. L'église composée primitivement d'une seule nef, agrandie dans la suite par l'addition de deux nefs latérales, présente en toutes ses parties principales une assez grande solidité, mais il est à regretter que les dispositions adoptées pour l'agrandissement de l'édifice aient eu le grand inconvénient d'en faire un monument imparfait, sombre et très irrégulier. Le peu de pentes des toitures des nefs latérales est insuffisant pour assurer le prompt écoulement des eaux pluviales et par conséquent éviter les infiltrations à l'intérieur, lesquelles pourrissent promptement les bois et détériorent les murs et les voûtes. Ces couvertures défectueuses exigent un entretien continuel et par conséquent très coûteux. Les voûtes des nefs latérales composées de lattis recouvert d'enduit de plâtre n'opposent qu'un bien faible obstacle à la pénétration de l'humidité provocant les causes énumérées ci-dessus, et par la nature même de leur construction ne présentent qu'une bien faible solidité et une très courte durée. Les menuiseries des ouvertures sont en partie vermoulues et ne présentent pas une force assez grande pour résister à la pression du vent. La déposition de la couverture des voûtes latérales, le remplacement des menuiseries des fenêtres constituent les travaux les plus urgents à entreprendre, je dirais même plus, forment les seuls travaux qu'il soit opportun de faire. En effet, l'irrégularité de l'édifice, l'insuffisance de l'emplacement, la nullité de sa valeur architecturale empêchent de songer sérieusement à une transformation quelconque ; les dépenses qu'il faudrait faire pour arriver à un résultat qui laisserait toujours beaucoup à désirer équivaudraient en quelque sorte aux frais d'une reconstruction. Du reste, il est à remarquer que la composition de l'église actuelle ne peut se prêter à aucune transformation partielle, soit au point de vue de l'ensemble, de l'harmonie et de la décoration ».

Dès le mois de novembre 1870, la toiture est intégralement refaite suivant les préconisations de l'architecte, mais les travaux s'arrêtent là. Pour l'année 1871, les archives conservent de nombreux courriers échangés entre le maire, le sous-préfet, le préfet, la fabrique et le vicaire. Le maire demande à la fabrique de procéder aux restaurations, il est soutenu par le sous-préfet. La fabrique, en accord avec le vicaire, se cantonne à des travaux d'entretien afin de ne pas trop entamer le budget qu'elle destine à la nouvelle construction. Le préfet est censé arbitrer les débats.

Travaux en 1903 (31)

Démolition de la maison habitée par la famille Guérin et jouxtant l’église : « Lorsque les travaux furent en cours d'exécution, il fut constaté par le maire de Marcigny, le président de la fabrique et le président du bureau que le mur de l'église contre lequel se trouvait adossée la maison Guérin n'était soutenu que par cette maison attendu qu'il surplombait d'au moins 30 cm, et que le mortier qui en reliait les pierres était rongé par le salpêtre et complètement fusé. Ce mur n'était d'ailleurs que l'ancien mur de clôture de l'abbaye des bénédictines contre lequel, vers le milieu du siècle écoulé, on avait appuyé la nef gauche de l'église. Par suite il fut nécessaire de démolir ce mur au fur et à mesure que s'opérait la démolition de la maison Guérin. Tout un côté de l'église fut ainsi mis à jour, et il était de la plus grande urgence de procéder à la reconstruction du mur démoli. Pour éviter tout retard, le bureau a chargé des travaux l'entrepreneur à qui la commune de Marcigny avait confié la démolition de la maison, lequel avait sur place tout le matériel nécessaire » (32).

Travaux de 1923 (33)

Réfection de la toiture.

Travaux de 1930

Dans la fiche de pré-inventaire, Anne-Marie Oursel écrit : « Vers 1930, le chœur qui nécessitait de grosses réparations fut entièrement reconstruit, sous l'autorité de M. le chanoine Corrand ». Elle ne cite pas sa source.

Travaux de 1986-1987 (34)

Une convention est passée le 06/11/1985 entre la commune et l'État. La commune s'engage à assurer la réfection totale du clocher, tant pour ce qui est de la pierre de taille que des maçonneries. La détérioration est telle qu'il est impossible de procéder à des incrustations partielles et superficielles de pierres neuves. « Une démolition générale de la maçonnerie de toute la partie supérieure du clocher, à partir de la première assise au-dessous du cordon situé à la base des arcatures et une réfection à l'identique s'imposent ». Dépose de la flèche, du beffroi et des cloches, et pose d'un beffroi neuf. Les travaux commencent en octobre 1986 et s'achèvent en janvier 1987.

Travaux de 2022-2023

Rénovation complète des extérieurs de l’église Saint-Nicolas.

 

Visites

L’église Saint-Nicolas est d’ordinaire ouverte, et donc libre de visite.

Pour plus de renseignements, contacter la mairie.

11, rue du Général de Gaulle 71110 Marcigny / Tél : 03 85 25 03 51

Courriel : mairie.marcigny@wanadoo.fr

 

L’église est à priori accessible aux personnes à mobilité réduite.

Associations engagées

Les Amis de l’église Saint-Nicolas de Marcigny.

http://eglise-saint-nicolas.e-monsite.com/

15 Place du Prieuré
71110 Marcigny
France

Tel : 07 66 43 37 54

 

Iconographie ancienne

  • InterieurDeLEglise
  • TympanAncienneEglisePriorale
  • VueGenerale

Plans cadastraux

  • CadastreAncien
  • CadastreModerne

Plans architecturaux

  • CoupeLongitudinale
  • CoupesTransversales
  • FacadeOrientaleEtOccidentale
  • PlanAuDessusDeLaTribune
  • PlanAuSol

Patrimoine local

Le patrimoine de Marcigny

 Dix panneaux informatifs ont été installés en septembre 2016, devant les lieux majeurs de l'histoire de Marcigny. Ils s'appuient notamment sur une étude du patrimoine bâti menée en 2010 par Franck Chaléat.

Expliquant les riches éléments architecturaux de Marcigny, ils permettent d'en décrypter les composantes cachées ou disparues, apportant ainsi une lecture claire et pédagogique des bâtiments, de même qu'ils encouragent le visiteur au cheminement parmi les périodes historiques successives de la commune.

Ces panneaux vous permettront de découvrir, au gré de votre visite : cliquez que les noms pour voir les photos

  1. Le couvent des Ursulines

  2. Marcigny au XIXe

  3. L'Hôtel de Ville

  4. La Place des Halles

  5. Le Prieuré

  6. La Tour du Moulin

  7. La Place du Prieuré

  8. Les Maisons de bois des XIVe et XVe siècles

  9. Le Champ de foire

  10. L'Hôpital de Marcigny

 

https://www.marcigny.fr/patrimoine-de-marcigny-site-clunisien

https://www.brionnais-tourisme.fr/

Sources

- 1343 Décision liée aux incessants conflits entre moniales et moines, qui stipule que les moines devront chanter les offices dans la capella sancti Nicolai, intra ambitum monasterii constructa.Source : Index priorum marcigniaci, 270 (dans CUCHERAT 1851).Biblio : TRAVIS 1994, p. 429-433 ; selon GUERREAU 2006, p. 158.

- 1436 Une décision du chapitre général de Cluny enjoint de clore, au moins à certaines heures, la porte qui permet de passer de Saint-Nicolas à la cour du prieuré, de manière à mettre fin à divers débordements (Ordinavimus eciam eidem quod faciat claudi ostium capelle Sancti Nicholay predicta hora serotina, taliter quod predicte seculares persane per illud ad dictam plateam nequeant dicta hora transire et corizare). Source éditée : CHARVIN (éd.), 1965, t. V, p. 172 Biblio : TRAVIS 1994, p. 430 ; GUERREAU 2006, p. 158

- 1562 L'église n'est citée dans le procès-verbal de visite du prieuré que pour localiser d'autres bâtiments : les « cours de la grange, et établerie des chevaux joignant l'église de st Nicolas ». Source éditée : DUBOIS 1904, vol. 2, p. 60 sqq. Biblio : GUERREAU 2006, p. 158

Remarque : Dans cet acte, Saint-Nicolas est qualifié pour la première fois d'église, et non de chapelle. On peut y voir les préludes du changement de fonction de l'église qui était un lieu de dévotion faisant partie intégrante du monastère, mais qui va s'ouvrir vers le bourg et devenir d'abord une annexe de l'église paroissiale Saint-Nizier, puis l'unique église paroissiale, dans le dernier quart du XVIIe siècle. L'abbé Courtépée indique que la construction de Saint-Nicolas remonte à la fin du XIVe siècle. Cette affirmation est inexacte car l'étude du bâti montre que l'église actuelle conserve encore sa structure romane. Néanmoins, Courtépée a peut-être confondu construction et transformation en succursale(35).

- 1666-1669 Dans l'enquête Bouchu sur les dettes des communautés, « Le nom de la Parroisse est St Nizier». Mais l'église Saint-Nicolas est signalée :« Il y en a une autre dans le milieu dicelle [ville] sous le nom de st Nicolaz laquelle est desservie par led(it) Curé et neuf Societaires [...], dans lad(ite) Eglise il y a des fondz baptismaux, et le reste en bon estat ». Sources : ADCO - C 2889, p. 527-530.

- 1669 Visite pastorale de l'église Saint-Nicolas qui est utilisée comme succursale de l'église paroissiale Saint-Nizier. Source : ADSL- G 913, f° 33-34 Biblio : TRAVIS 1994, p. 430-431 ; GUERREAU 2006, p. 158

- 1674 Visite pastorale de la paroisse : « L'église principale est au dehors de la ville sous le vocable de Saint-Nizier. Les fonts baptismaux sont dans la succursale qui est dans ladite ville et sous le vocable de Saint-Nicolas du patronage du prieur dudit Marcigny ». Source : ADSL- G 941 Biblio : TRAVIS 1994, p. 431

- 1692 Visite pastorale de l'église paroissiale Saint-Nicolas. Nominateur : la prieure de Marcigny. L'église Saint-Nizier et la chapelle Saint-Pierre ne sont pas évoquées dans le procès-verbal qui indique qu’« il n'y a point de chapelle dans l'étendue de la paroisse». Source : ADSL- G 941

- 1705 Visite pastorale de la nouvelle église paroissiale Saint-Nicolas et de l'ancienne église paroissiale Saint-Nizier. Source : ADSL- G 925 Biblio : TRAVIS 1994, p. 432 ; GUERREAU 2006, p. 158 

- 1729 Visite pastorale de l'église paroissiale Saint-Nicolas. Patron : la prieure de Marcigny Source : ADSL- G 926, f0 343-344 Biblio : TRAVIS 1994, p. 432 ; GUERREAU 2006, p. 158 

- 1757 Réponse donnée par le curé de Marcigny lors de l'enquête lancée pour établir la carte de Cassini :« L'église paroissiale de Saint-Nicolas est bâtie dans la grande cour du couvent[...]. Le clocher est une flèche peu élevée ». Source éditée : DESSERTENNE, GEOFFRAY (éd.), 2010, p. 166-167

- 1768 Représentation de l'église Saint-Nicolas sur un plan-terrier de Marcigny. Source : Cahier de 25 planches, encre et lavis sur papier, H. 53,5 cm, L. 82 cm, Marcigny, Musée de la Tour du moulin. Biblio : CLUNY 2002 b, p. 29 ; GUERREAU 2006, p. 160 ; HUGUES DE SEMUR 2009, p. 161

- 1796 À la Révolution, moines et moniales quittent le monastère et, le 29 messidor de l'an IV (1796}, le prieuré est vendu comme bien national. L'église Saint­ Nicolas demeure paroissiale. Source : ADSL- Q, district de Mâcon vol. 2, acte n°74 Biblio : REVEYR0N 2011 b, p. 205

- 1839 L'église est représentée sur le cadastre napoléonien. Source : ADSL- Cadastre napoléonien, section E2, n° 187

-  1926 La façade est inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques le 29/10/1926 Source : ADSL- 1T 270

-  2004 Relevés en plan, coupes et élévations de l'église par l'université de Weimar (faculté d'architecture) Source : CEP

Notes

1 : L’ensemble du texte sur l’église de Marcigny (historique et description architecturale) a été rédigé en reprenant la notice de : Nicolier, Anelise, La construction d’un paysage monumental religieux en Brionnais à l’époque romane, thèse de doctorat, Lyon 2, Tome 3, Vol. 2, Corpus, p. 141-179, 2015.

2 : TAVERDET, Gérard, Noms de lieux de Bourgogne, éditions Bonneton, Paris, 1994, p. 141.

3 :https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_de_Myre

4 : Cluny 3346 et 3347

5 : Marcigny 34, 37, 54, 61, 295.

6 : Chaléat, Franck, « Devant la porte du priore, dessoubz le chaste/ dudict lieu » : la question des bourgs dits castraux et monastiques. Œkoumène, polarisation et sens des lieux durant le « long Moyen Âge » dans les agglomérations péricastrales et périmonastiques du Charolais-Brionnais (Bourgogne du sud). Thèse sous la direction de Nicolas Reveyron, Université Lyon 2, 2016.

7 : Le procès-verbal de la visite est publié dans DUBOIS 1904, vol. 2, p. 45 sqq.

8 : Cahier de 25 planches conservé au Musée de Marcigny.

9 : ADSL- Q - District de Mâcon, vol. 2, acte n° 74.

10 : DRAC Bourgogne - SRA - 71.275 RAP 002.

11 : Relevés consultables au CEP.

12 : HAMANN, Mathias, « Une découverte en Brionnais : les vestiges de l’ancienne église priorale de la Sainte-Trinité à Marcigny », Actes du colloque 1004-2004, Un millénaire à Paray-le-Monial (Paray-le-Monial, 2004), Paray-le-Monial, Les Amis de la basilique romane, 2006.

13 : OURSEL R. 1956, p. 220-221 ; TRAVIS 1994 ; HAMANN 2000 a.

14 : GUERREAU 2006.

15 : GUERREAU 2006, p. 153-155.

16 : Cf. Entretien du bâtiment.

17 : GUERREAU 2006, p. 155-156.

18 : BNF - nouv. acq. lat. 2271, f° 89-108. RICHARD J. 1964, p. 280.

19 : ADSL- 11G12 2e série.

20 : ADSL- G 913, f° 33-34.

21 : ADSL- G 925.

22 : ADSL - G 926, f° 343-344.

23 : ADSL- C 369, pièces 43, 51, 52, 59.

24 : ADSL- C 369, pièces 49, 50.

25 : ADSL- C 369, pièce 47.

26 : AN - F/19/646.

27 : AN - F/19/646.

28 : ADSL- 0 1194.

29 : É. Jeannez, dans THIOLLIER 1894.

30 : ADSL- O 1194. Voir également la fiche de pré-inventaire ; GUERREAU 2006, p. 159-160.

31 : ADSL- 0 1194.

32 : Courrier du président du bureau au préfet, 28/08/1903.

33 : ADSL- 0 1194.

34 : Courrier du président du bureau au préfet, 28/08/1903.

35 : Sur ces questions du changement de statut de l'église voir Chaléat, Franck, « Devant la porte du priore, dessoubz le chaste/ dudict lieu » : la question des bourgs dits castraux et monastiques. Œkoumène, polarisation et sens des lieux durant le « long Moyen Âge » dans les agglomérations péricastrales et périmonastiques du Charolais-Brionnais (Bourgogne du sud), Thèse sous la direction de Nicolas Reveyron, Université Lyon 2, 2016.