Eglise Saint-Etienne

Adresse Le Bourg, 71340 Melay
Teritoire Le Charolais Brionnais
Coordonnées géographique 4.01537, 46.2137
Paroisse de rattachement Paroisse Saint-Hugues-en-Brionnais-Bords-de-Loire
Protection Monuments historiques Non
VueGenerale

Présentation

L’église Saint-Etienne est située dans la commune de Melay, dans le département de la Saône-et-Loire, en Bourgogne-Franche-Comté. Administrativement, la commune de Melay fait partie du canton de Paray-le-Monial et de la Communauté de communes de Marcigny. L’orientation primitive de l’église a été inversée. Elle n’a conservé de l’époque romane que la travée de chœur et les chapiteaux réemployés dans l’abside du XIXe siècle.

Du point de vue étymologique, le nom de Melay est difficile à interpréter. C’est peut-être la forme locale, ancienne, du terme « molard » connu en Bourgogne du nord, et qui désigne le talus, la montagne (2).

L’hagiographie de saint Etienne provient des Actes des Apôtres. Lors de l’institution des « sept hommes de bonne réputation, remplis d’Esprit et de sagesse », qui sont chargés du « service des Tables », Étienne est choisi pour faire partie de ce groupe. Accusé de blasphème contre Moïse et contre Dieu, il est traduit devant le Sanhédrin. Ses accusateurs le poussent hors de la ville et le lapident. Il est le plus souvent représenté en jeune homme imberbe, portant la dalmatique du diacre, avec l’étole. Depuis le XIIe siècle, il tient à la main, ou sur un livre, ou en équilibre sur sa tête, les pierres évoquant sa lapidation.

Historique

Michel Maerten, archéologue, a repéré deux mottes sur la commune de Melay lors de prospection aérienne. Elles se trouvent aux lieux-dits Bagneaux et aux Rondets. (3)

Avant la Révolution française, la paroisse de Melay faisait partie de l’archiprêtré de Roanne, dans le diocèse de Lyon. Elle était sous le double patronage du prieur d’Anzy-le-Duc et de l’abbé de Saint-Rigaud, à Ligny-en-Brionnais. Du point de vue de la justice, elle dépendait du marquisat de Maulevrier, comme les paroisses voisines de Chenay et d’Artaix. (4)

Description architecturale

L’église Saint-Etienne de Melay a été profondément remaniée. De l'édifice médiéval ne subsistent que la travée sous clocher, qui sert aujourd’hui de porche, ainsi que quatre chapiteaux utilisés en remploi dans l'abside moderne. La nef et l’abside ont été reconstruites au XIXe siècle.

L’église de Melay a surtout été étudiée pour les chapiteaux romans conservés dans l’église. François Ginet-Donati a été le premier, en 1914, à les décrire et à identifier plus ou moins bien les thèmes et proposer des liens avec la sculpture d'autres églises. En1991, Neil Stratford a publié un article majeur sur l'atelier du Donjon (église de Neuilly-en-Donjon) auquel il attribue également la réalisation des chapiteaux de Melay ; il complète son étude en 2008 après la découverte du portail de l'églisedeChassenard.En2011,danssonouvragesurlasculpturedeCluny,ilconsacrequelques lignes aux deux chapiteaux de la travée sous clocher de Melay qu'il met en lien avecceux duportailsuddeVézelay. NeilStratford procède à uneanalyseiconographique,et il identifie deux épisodes issus du livre de Daniel, que François Ginet-Donati n'avait pas identifié. Cette analyse a été confirmée par Marcello Angheben en 2003 (5).

L'église qui apparait sur le cadastre de 1838 se compose d’une nef unique prolongée par une travée de chœur et une abside. Ce sont les trois parties quiconstituaientl'église romane àl'origine. Un clocher s'élevaitsur la travée de chœur (6).Pierre Dru écrit que l'église était « longue etétroite, plutôt basse », mais nous ne savons pas sur quelles sources il s'appuie (7).Le chevet et le clocher romans sont visibles sur le cliché de 1861 reproduit ci-dessous. De cet état, il ne subsiste actuellement que la travée de chœur.

Sur le cadastre de 1838, on observe un grand espace rectangulaire au nord. D’après le frère Maxime Dubois : « En 1691, le curé Gilbert Bailly fit terminer la chapelle de la Sainte-Vierge ainsi qu'une grande sacristie, comme en font foi deux inscriptions lapidaires ; ce qui agrandissait l'église du côté nord de la longueur de l'édifice et de la largeur d'une petite nef (8) ».

Les travaux de 1858-1900

L'abside, la travée de chœur et le clocher romans sont conservés, mais une nouvelle nef est construite par l'architecte André Berthier. Dans le décompte des travaux dressé en 1857, il est indiqué que « les anciens murs de la nef et du collatéral » ont été démolis (le terme collatéral correspond à la chapelle de la Sainte-Vierge et à la sacristie). Dans ce même décompte, est signalée l'utilisation de « grosses colonnes et dosserets », on peut en déduire qu'on construisit une nef à trois vaisseaux avec de « grosses colonnes » séparant le vaisseau central des bas-côtés, et des « dosserets » utilisés dans les bas-côtés ou au revers de la façade.

En 1880, l’abside romane est détruite, mais la travée sous clocher est conservée. La nef est allongée de deux travées vers l'ouest, et on construit, dans le prolongement, une abside encadrée d'absidioles. En 1900, « la grande porte fut percée dans le mur de la façade élevée à l'emplacement de l'ancienne abside » (9).

La partie romane aujourd’hui

La travée sous le clocher est couverte d'une voûte en plein cintre. Le mur nord laisse apparaître une grande arcade en plein cintre, manifestement moderne : elle correspond à un passage qui donnait accès aux agrandissements du XVIIe siècle. Le mur sud montre, en bas, quelques claveaux correspondant à une ancienne porte romane et, au-dessus, à une grande fenêtre romane à double ébrasement. Les deux arcs, est et ouest, sont tout à fait différents. A l'est, un arc en plein cintre assez épais, décoré deux colonnes à base et chapiteau, placées dans des échancrures des montants. L'arc occidental est un arc brisé à double rouleau, le doubleau reposant sur des chapiteaux portés par des colonnes engagées. Cet arc brisé laisse supposer que la nef antérieur à la reconstruction était sensiblement plus récente que la travée sous clocher. Toutes les parties romanes sont en calcaire jaune, et proviennent sans doute des carrières proches d'Iguerande. (10)

La partie XIXe siècle 

L’église de Melay est un édifice assez vaste, tout en longueur, et très lumineux. Il comporte une longue nef à 7 travées, flanquée de deux bas-côtés. La nef et les bas-côtés se prolongent par une abside centrale et deux absidioles latérales. L’absence de transept accentue l’effet d’allongement. La nef communique avec les bas-côtés par l’intermédiaire de grandes arcades en plein cintre qui retombent sur des piles rondes par l’intermédiaire de gros chapiteaux ornés de motifs végétaux.

A l’extérieur, L’église de Melay est construite en belles pierres calcaire appareillées, de couleur ocre, que l’on retrouve dans toute cette partie occidentale du Brionnais. Le style néo-roman est particulièrement visible en façade. Le portail d’entrée, à l’est, comporte un tympan nu encadré par une archivolte en plein cintre dont les deux voussures retombent, latéralement, sur des colonnes dont les chapiteaux sont simplement ornés et les bases moulurées.

Le clocher, de plan carré, comporte un seul étage de baies, surmonté par une pyramide à quatre pans, couverte en ardoises. Sur chacune des faces, s’ouvrent deux baies jumelles, de style néo-roman. Il est bâti à la même place que l’ancien clocher roman (photo de 1831), au-dessus de la travée de chœur. Il n’est donc pas impossible qu’il subsiste au sein de la tour des maçonneries romanes.

  • AccesClocher 1
  • AccesClocher 2
  • AccesClocher 3
  • AccesClocher 4
  • BasCotes 1
  • BasCotes 2
  • BasCotes 3
  • BasCotes 4
  • BaseDeColonne
  • Benitier
  • Chapiteau 1
  • Chapiteau 2
  • Chapiteau roman du choeur
  • Chapiteau19eSiecle 1
  • Chapiteau19eSiecle 10
  • Chapiteau19eSiecle 11
  • Chapiteau19eSiecle 12
  • Chapiteau19eSiecle 13
  • Chapiteau19eSiecle 14
  • Chapiteau19eSiecle 15
  • Chapiteau19eSiecle 16
  • Chapiteau19eSiecle 2
  • Chapiteau19eSiecle 3
  • Chapiteau19eSiecle 4
  • Chapiteau19eSiecle 6
  • Chapiteau19eSiecle 7
  • Chapiteau19eSiecle 9
  • ChapiteauDuChoeur 1
  • ChapiteauDuChoeur 2
  • ChapiteauDuChoeur 3
  • ChapiteauDuChoeur 4
  • ChapiteauDuChoeur 5
  • ChapiteauDuChoeur 6
  • ChapiteauHistorieRoman 1
  • ChapiteauHistorieRoman 2
  • Chapiteaux19eSiecle 3
  • ChapiteauxEtPilastres 1
  • ChapiteauxEtPilastres 2
  • ChapiteauxEtPilastres 3
  • ChapiteauxEtPilastres 4
  • ChapiteauxEtPilastres 5
  • ChapiteauxEtPilastres 6
  • ChapiteauxEtPilastres 7
  • ChapiteauxEtPilastres 8
  • ChapiteauxHistories 5
  • ChapiteauxHistories 6
  • CharpenteClocher 1
  • CharpenteClocher 2
  • CharpenteClocher 3
  • CharpenteClocher 4
  • CharpenteClocher 5
  • CharpenteClocher 6
  • CharpenteClocher 7
  • CharpenteClocher 8
  • CharpenteClocher 9
  • CharpenteNef 1
  • CharpenteNef 2
  • CharpenteNef 3
  • Chevet 2
  • Chevet
  • ClocheEtBeffroi 1
  • ClocheEtBeffroi 2
  • ClocheEtBeffroi 3
  • ClocheEtBeffroi 4
  • ClocheEtBeffroi 5
  • ClocheEtBeffroi 6
  • ClocheEtBeffroi 7
  • ClocheEtBeffroi 8
  • CroiseeDeLaNef 1
  • CroiseeDeLaNef 2
  • CroixDuClocher
  • DetailChapiteauNef 1
  • DetailChapiteauNef 2
  • DetailFacade
  • DetailsClocher 1
  • DetailsClocher 2
  • DetailsClocher 3
  • Echelle
  • EntreeDuChoeur 1
  • EntreeDuChoeur 2
  • Facade
  • Feneetres de la nef
  • LaNefVueSurL Entree
  • LaNefVueSurLeChoeur 1
  • LaNefVueSurLeChoeur 2
  • LeClocher 1
  • LeClocher 2
  • LeClocher 3
  • LeClocher 4
  • LeClocher 5
  • Occulus
  • PartieRomane 1
  • PartieRomane 2
  • Pilier a l entree du choeur
  • Pilier
  • PortailDetail
  • PortailEntree
  • PortailPrincipal
  • Porte
  • PorteAccesAuClocher
  • PorteLaterale
  • TraveeRomaneSousLeClocher
  • VueDeLaNef 1
  • VueDeLaNef 2
  • VueDeLaNef 3
  • VueDeLaNef 4
  • VueLaterale 1
  • VueLaterale 2
  • VueLaterale 3
  • VueLaterale 4
  • VueLaterale 5
  • VueLaterale 6
  • VueLaterale 7
  • VueLaterale 8
  • VueLaterale 9
  • VuesDeLaFacade 1
  • VuesDeLaFacade 2
  • VuesDeLaFacade 3
  • VueSurLeChoeur 2
  • VueSurLeChoeur 3

Plans architecturaux

  • CoupeLongitudinale
  • CoupesBB CC
  • FacadeEst
  • FacadeNord
  • FacadeOuest
  • FacadeSud
  • PlanAuSol

Inventaire Décor sculpté roman

L'abbé Cucherata connul'ancienneégliseetla décritainsi : «Pauvrepetite église, qu'il me semble encore revoir dans la pénombre adoucie de mes premiers souvenirs d'enfance, avec ses vieilles sculptures, ses chapiteaux historiés soit de personnages bibliques, soit de diablotins grimaçant, soit de damnés hurlant de douleur, soit d'allégories et de scènes symboliques et même quelque peu grotesques » (11).

L'arcade qui ouvrait autrefois sur l'abside est portée par deux colonnes ornées de chapiteaux sculptés ; ces chapiteaux sont situés dans un angle de sorte que seules deux faces sont ornées :

Sur le chapiteau sud est sculptée une sirène à queue divisée en deux parties, en position frontale. D'après Marcello Angheben, la sirène-poisson évoque la luxure (12).

Le Chapiteau nord : dans l'angle de la corbeille un homme est assis, tenant sa tête dans ses mains. D'après Marcello Angheben, l'homme est un pécheur châtié « criant envahi par la végétation qui l'environne » (13).

Neil Stratford établit un parallèle entre ces deux représentations et un chapiteau du portail sud de la façade de Vézelay sur lequel on voit « une sirène-poisson masculin tenant un rebec (instrument de musique médiéval et de la Renaissance, de la famille des vièles) devant une petite figure nue accroupie qui se bouche les oreilles » (14).

Dans l'abside du XIXe siècle prennent place quatre colonnettes romanes avec leurs chapiteaux et bases, qui pourraient provenir de l'arcature de l'abside primitive (15). Ces chapiteaux étaient appliqués contre une paroi, ils sont donc sculptés sur trois faces (16) :

Chapiteau 1 

« Deux oiseaux monstrueux saisissant un homme : ces oiseaux possèdent une crête et une barbette, et ils sont une queue de reptile qui se termine par une tête, laquelle crache ou avale des feuillages. Ces volatiles se tiennent symétriquement de part et d'autre d'un homme nu : ils ont saisi ses bras dans leur bec et ont posé une patte antérieure sur la jambe correspondante » (17). Pour François Ginet-Donati, les oiseaux sont des paons. Il voit « dans cette composition une personnification de l'orgueil. Le paon étant chez les anciens le symbole de l'immortalité et du bonheur éternel ». Toujours selon François Ginet-Donati, « le dessin stylisé de ces animaux n'a pu être créé par le sculpteur clunisien, c'est un emprunt direct fait aux tissus orientaux qui nous parvenaient de Byzance, et peut-être même qu'en exécutant ce travail, l'artiste avait sous les yeux une de ces étoffes » (18). Pour Marcello Angheben, l'homme est un pêcheur châtié (19).

Chapiteau 2

il s'agit d'une représentation du péché originel. « Sur la face latérale droite, le serpent s'enroule autour de l'arbre du paradis. Au centre du chapiteau, Ève cueille un fruit de cet arbre, tandis qu'une feuille qui s'écarte d'un arbre situé à sa droite, vient cacher sa nudité. Sur la face latérale gauche, Adam prend le fruit que lui tend Ève et porte l'autre main à la gorge. Une autre branche de l'arbre situé à l'angle gauche lui cache le sexe » (20). François Ginet-Donati souligne que le geste d'Adam est reproduit au tympan du portail du prieuré d'Anzy et au linteau du porche de Neuilly-en-Donjon (21).

Chapiteau 3 

pour François Ginet-Donati, ce chapiteau représente la tentation ; il voit « un moine assis portant sur ses genoux une sphère qu'il couvre de ses mains. Le globe étant le symbole du monde, symbole de puissance ou d'éternité » (22). Les animaux entourant le moine seraient des démons. Il ajoute qu'on retrouve « cette composition au porche de l'église de Neuilly-en-Donjon ». Pour Neil Stratford, Marcello Angheben et Raymond Oursel, il s'agit de Daniel dans la fosse aux lions (23).

« Daniel figure à l'angle droit où il est flanqué de deux lions redressés qui lui lèchent l'épaule. Un troisième lion apparaît sur la face latérale gauche » (24). Neil Stratford suppose que la tête de Daniel date de l'installation des chapiteaux dans la nouvelle abside : « Le chapiteau est couvert d'une peinture jaune, si bien que la jonction de la nouvelle tête avec le torse ancien n'est pas visible » (25).

Chapiteau 4 

il s'agit de la scène où le prophète Habacuc vient nourrir Daniel qui a été jeté dans la fosse aux lions pour la seconde fois. « D'une main, l'ange situé à droite soulève le prophète par les cheveux et, de l'autre, il porte ce qui pourrait être un pain. Quant à Habacuc, il tient un vase et une sorte de corne à boire » (26). Raymond Oursel note une ressemblance dans la composition avec le chapiteau de saint Michel combattant d’Anzy et le chapiteau du sacrifice d'Abraham de Cluny (27).

L'attribution des chapiteaux de Melay par l’ensemble des spécialistes à l'atelier du Donjon situe leur réalisation dans les années 1110- 1130 selon la chronologie établie par Matthias Hamann.

  • Chapiteau1
  • Chapiteau2
  • Chapiteau3
  • Chapiteau4
  • ChapiteauRoman 1
  • ChapiteauRoman 2

Inventaire mobilier

La statuaire en plâtre polychrome, de style Saint-Sulpice, représente quelques-uns des saints les plus vénérés par la piété populaire. Aux côtés du Sacré-Cœur, de la Vierge Marie et de saint Joseph, on retrouve des saints très présents dans les églises du Brionnais : saint Antoine de Padoue et sainte Jeanne d’Arc. De part et d’autre de l’entrée du chœur, deux autels latéraux sont dédiés, à la Vierge Marie (à gauche) et à saint Martin, patron de la paroisse (à droite).

L’autel majeur, dans le chœur, est orné d’un bas-relief représentant le repas de la Cène. Dans la chapelle néo-gothique, un grand tableau évoque la dévotion au Cœur de Jésus.

Une série de vitraux, très colorés, figurent, dans la nef : l’Immaculée-Conception, saint Louis de Gonzague, sainte Thérèse de Lisieux, l’Apparition de la Vierge à Bernadette Soubirous, et enfin celle du Sacré-Cœur à sainte Marguerite-Marie Alacoque. Le vitrail de la fenêtre axiale représente la donation des clefs, par le Christ, à saint Pierre entouré d’un groupe d’apôtres.

Pour conclure

L'église paroissiale de Melay a été profondément remaniée. De l’église romane ne reste plus que la travée de chœur au sein de l'église du XIXe siècle, ainsi que quatre colonnes en remploi avec leurs chapiteaux et bases sculptés. A la fin du XIXe siècle, la travée de chœur romane est devenue un porche. La restauration de 2012 a bien mis en valeur la partie médiévale de l’édifice.

  • AutelDeLaVierge
  • AutelDeSaintEtienne
  • AutelDeSaintJoseph
  • AutelDuSacreCoeur
  • AutelMajeur
  • Baptistere
  • CheminDeCroix 1
  • CheminDeCroix 2
  • Confessionnal
  • CroixPeinte
  • Crucifix
  • Curcifix
  • LeCureD Ars
  • NotreDameDeLourdes
  • Plaque
  • PlaqueDesSoldats1939 1945
  • PlaqueDesSoldatsDeLaGrandeGuerre
  • ReproductionDuSaintSuaire
  • SaintAntoineDePadoue
  • SainteBernadette
  • SainteJeanned Arc
  • SainteThereseDeLisieux
  • SaintVincent
  • Tabernacle
  • VitrailApparitionNDdeLourdes
  • VitrailModerne
  • VitrailModerneDeJeanneD Arc
  • VitrailModerneSaintPierre
  • VitrauxDuChoeur

Renovation, Etat, Classement

L’église n’est pas classée.

État en 1660 (28)

Selon le procès-verbal de visite pastorale, le toit de la nef a besoin de réparations en quelques endroits, et le chœur est sans vitre.

Travaux de 1733

Le frère Maxime Dubois indique avoir trouvé dans les registres de la paroisse la mention suivante : « En 1733 a été finie la réparation du clocher qui consistait à refaire les murs du côté de levant et le soir, les deux arc-boutant du côté du midi, à refaire les voûtes du chœur et du clocher : le tout aux dépens de Mme l'abbesse de la Bénisson-Dieu et de moy, curé Bardet » (29).

Travaux en 1760 (30)

En 1759, l'expert L'Epinasse constate que « dans le clocher, il faut trois poutres de 14 pieds de long pour soutenir les cloches [...]. Toute la charpente de la nef est en bon état à l'exception de quelques poutres et chevrons dont le bois est pourri, ainsi que le lambris [...]. La couverte doit être refaite à taille ouverte[...]. Il faut remailler partout où besoin sera ». Les travaux sont adjugés le 24/08/1760 au charpentier Benoît Guigny.

État en 1772 (31)

L'évêque de Lyon Antoine de Malvin de Montazet ordonne que soient « faites les réparations nécessaires au carrelage et à la couverture de l'église ».

Travaux de 1778 (32)

Le 19/05/1778, l'expert et entrepreneur Léonard Pommier dresse un devis des travaux à exécuter à l'église. « Le carrelage de la nef est en partie pourri et hors d'état de servir, on ne peut se dispenser de le recarreler à neuf ». Il faut « faire un seuil à la petite porte » et « devant la grande porte, il y a une grande pierre qu'il convient retailler ». Ce devis fut mis en adjudication.

Travaux du XXe siècle (33)

Outre la construction des grands escaliers précédant le portail de l'église, l'édifice est régulièrement entretenu au cours du XXe siècle: carrelage et peintures duchœur, réfection des couvertures, travaux d'électrification, etc.

Travaux en 2011-2012

Restauration complète de l'église conduite par l'architecte Patrick Delesvaux de l'agence Oblic à Charlieu, assisté par Hervé Vizier pour le suivi du chantier.À l'occasion de ce chantier, lebadigeon recouvrant les parements intérieurs de la travée de chœur a été retiré. Tout devait être renduit, mais la mise au jour des maçonneries romanes a conduit à un changement de projet, et le mur sud a été laissé nu. Les travaux, commencés en octobre 2011, se sont achevés enjuillet 2012.

Actualités

Pour suivre l’actualité de l’édifice, contacter directement la mairie.

Site internet : https://www.mairie-melay.fr/

Visites

L’église Saint-Etienne est d’ordinaire ouverte, et donc libre de visite.

Pour plus de renseignements, contacter la mairie. (Tél : 08 85 84 04 84 - Courriel : mairie-de-melay@wanadoo.fr).

L’église est à priori accessible aux personnes à mobilité réduite.

Iconographie ancienne

  • LaNef
  • Melay carte postale 3
  • Melay
  • PhotoMelay1831
  • VueDeLaFacade
  • VueGenerale

Plans cadastraux

  • Cadastre moderne Melay
  • CadastreModerne

Propriétaire & Contact

Commune de Melay

Tél : 08 85 84 04 84

Courriel : mairie-de-melay@wanadoo.fr

https://www.mairie-melay.fr/

 

Patrimoine local

Château de Maulévrier (15ème-17ème siècles) :

Isolé, dans une clairière de défrichement, le château de Melay est un beau manoir constitué de plusieurs bâtiments en U sur une plate-forme rectangulaire de 30 x 37 m, entouré de fossés en eau, ouvert vers l'est, face à une belle vallée. Il est construit en brique, sous toit de tuiles. Les nombreuses fenêtres bouchées témoignent que les bâtiments actuels, ouverts de baies modernes, sont les vestiges de bâtiments plus anciens. Le corps de logis principal occupe le côté ouest de la plate-forme. Il est constitué d'un bâtiment moderne à un étage carré et un étage de comble. Au nord, il se prolonge d'une part par un tronçon de bâtiment visiblement plus ancien, à deux étages carré, qui semble de vestige d'une ancienne tour médiévale, puis par un gros pavillon d'angle, sous toiture à ressaut. Le côté sud de la plate-forme est fermé par un bâtiment étroit bâtiment en retour d'angle. Le côté nord, sur le cadastre de 1838, était également fermé par un bâtiment en retour d'angle, qui s'appuyait à l'est sur une tour carrée. La trace de cette tour est conservée dans le plan de la plate-forme, qui est revêtue d'un mur de brique. La porte, à l'est, ouvre sur une terrasse rectangulaire bordée de murs de soutènement sur 3 côtés, et cantonnée de deux tourelles basses. Au sud du château, les communs forment un grand corps de bâtiment autour d'une cour carrée indépendante, édifié dans un axe différent de celui du château. Protection Monument Historique : les façades et toitures, y compris les soubassements ; fossés ; pont dormant ; escalier tournant et porte à claire-voie du 16e siècle (cad. L 27, 28, 299) sont inscrits par arrêté du 24 janvier 1991.

  • ChateauDeMaulevrier

Notes

1 : L’ensemble du texte sur l’église de Melay (historique et description architecturale) a été rédigé en grande partie d’après la notice de : Nicolier, Anelise, La construction d’un paysage monumental religieux en Brionnais à l’époque romane, thèse de doctorat, Lyon 2, Tome 3, Vol. 2, Corpus, p. 190-207, 2015.

2 : TAVERDET, Gérard, Noms de lieux de Bourgogne, éditions Bonneton, Paris, 1994, p. 151-152.

3 : REBOURG 1993-1994, p. 330.

4 : COURTEPEE, BEGUILLET 1967, t.3, p.102-103

5 : GINET-DONATI 1914 b; STRATFORD 1991; STRATFORD 2008 et 2011, p. 567; ANGHEBEN 2003, p. 494-495.

6 : En 1757, le curé répondant à l'enquête de Cassini écrit que « le clocher est une flèche assez élevée ».

7 : DRU s.d., p. 15. La photographie de 1861 est issue de cet ouvrage (p. 11).

8 : DUBOIS 1904, vol. 2, p. 217-221 ; information reprise par DRU s.d., p. 15.

9 : ADSL-01257.

10 : GUERREAU, Alain, note d’observation, 2015.

11 : THORAL s.d., p. 22.

12 : ANGHEBEN 2003, p. 409.

13 : ANGHEBEN 2003, p. 409.

14 : STRATFORD 2011.

15 : STRATFORD 1991, p. 336 dit avoir trouvé sous la cote ADSL - 0 1241, les informations suivantes : Durand réutilisa quatre chapiteaux originaux de l'abside et leurs colonnettes entre les fenêtres de la nouvelle abside, à l'ouest, tandis qu'il passa commande de deux nouveaux chapiteaux « romans » pour les côtés nord et sud de l'arcature ; la facture du maçon Brossard fait mention d'un « travail de taille pour convertir les colonnes engagées (de l'abside) en colonnes isolées ». Il n'existe pas de trace de paiement pour les deux nouveaux chapiteaux historiés.

16 :Voir description des chapiteaux dans la thèse d’Anelise Nicolier, La construction d’un paysage monumental religieux en Brionnais à l’époque romane, thèse de doctorat, Lyon 2, Tome 3, Vol. 2, Corpus, p. 201-205, 2015.

17 : ANGHEBEN 2003, p. 494.

18 : GINET-DONATI 1914, n° 21, p. 209; GINET-DONATI 1930, p. 454.

19 : ANGHEBEN 2003, p. 86, 326, 409.

20 : ANGHEBEN 2003, p. 494-495.

21 : GINET-DONATI 1914, n° 22, p. 219-220.

22 : GINET-DONATI 1914, n° 22, p. 220-221.

23 : STRATFORD 1991, p. 319 ; ANGHEBEN 2003, p. 409 ; Fiche de pré-inventaire 1972.

24 : ANGHEBEN 2003, p. 181-194, 495.

25 : STRATFORD 1991, p. 336

26 : ANGHEBEN 2003, p. 410. Voir aussi STRATFORD 1991, p. 319.

27 : Fiche de pré-inventaire 1972.

28 : ADR - lG 52 f0 357.

29 : DUBOIS 1904, vol. 2, p. 217-221 ; information reprise par DRU s.d., p. 15. L'abbesse de La Bénisson-Dieu était Marie de Thiard de Bragny. C'est cette mention qui fait écrire à François Ginet (GINET-D0NATI 1914 n° 21, p. 208) et à Anne-Marie Oursel (Fiche de préinventaire 1972) que le clocher fut « en partie reconstruit » en 1733.

30 : ADSL- C 376.

31 : ADR - lG 153, f0 159v.

32 : ADSL- C 376, pièces 18-19.

33 : Archives municipales.

Sources

- 1225 : Mention de I'ecclesia de Meley sous le patronage du prieur de Saint-Rigaud et du prieur Donziaci (Anzy-le-Duc). Diocèse de Lyon, archiprêtré de Roanne. Source : Pouillé rédigé vers 1225 Biblio : STRATF0RD 1991, p. 336

- 1279 : Mention de la parroche de Melay Source : Forez 212 et 213

- XIVe : Mention de I'ecclesia de Melleys Source : Compte de la fin du XIVe

- XVe : Mention de I'ecclesia de Melleys sous le patronage du prieur de Saint-Rigaud et du prieur Donziaci (Anzy-le-Duc), alternativement. Source:PouilléduXV

- 1468 : Visite pastorale par des vicaires généraux de l'archevêque Charles de Bourbon. Source:BNF-Latin 5529,f0 33v

- XVIe : Mention de I'ecclesia de Melleys sous le patronage du prieur de Saint-Rigaud et du prieur Donziaci (Anzy-le-Duc), alternativement. Source : Pouillé des XVI-XVIIe siècles

- 1596 : Visite pastorale par !'archiprêtre de Roanne. L'église a été très endommagée par les troubles des guerres civiles. Source:ADR -10G538f° 45 Biblio : MERLE 1953-1954, p. 71

- 1660 : Visite pastorale par l'archevêque Camille de Neufville de Villeroy. Nominateurs : abbé de Saint-Rigaud et prieur d'Anzy-le-Duc, alternativement. Source : ADR - 1G 52 f0 357

- 1757 : Réponse donnée par le curé lors de l'enquête lancée pour établir la carte de Cassini. Source éditée : DESSERTENNE, GEOFFRAY (éd.}, 2010, p. 168 

- 1772 : Dans une ordonnance rédigée après la visite pastorale de 1771, l'évêque de Lyon Antoine de Malvin de Montazet ordonne que soient « faites les réparations nécessaires au carrelage et à la couverture de l’église ». Source : ADR - lG 153, f0 159v

- 1790 : La paroisse de Melay est sous le patronage de l'abbé de Saint-Rigaud. Source : Paroisses du nouveau diocèse de Rhône et Loire

- 1801 : Pendant la période révolutionnaire, l'église est «pillée et abandonnée au brigandage, servant même au dépôt des matériaux ; un habitant du bourg y avait entassé de la paille d'avoine dans un coin ». L'église est rouverte au culte en 1801. Source : indéterminée Biblio : DRU s.d., p. 7, 16

- 1838 : Représentation de l'église sur le cadastre. Source : ADSL- cadastre napoléonien, section N2 « Le bourg », n° 97

- 1856 : Construction d'une nef à trois vaisseaux en remplacement de la nef unique. L'architecte est André Berthier. Les entrepreneurs sont Brossard et Bonnefoy. Le devis s'élève à 16 710,03 Frs. Le conseil municipal justifie ces travaux en exposant que l'église « est dans un état de vétusté et de dégradation qui la rend indigne au culte ; que depuis la construction de cet édifice, laquelle remonte à une époque très reculée, la population de la commune de Melay ayant pris un sensible accroissement, ladite église ne peut plus contenir les fidèles ». Les travaux sont achevés en 1858. Source : ADSL- 0 1257 Biblio : Fiche de pré-inventaire 1972 (ADSL - 5Fi 291}; DUBOIS 1904; GINET-DONATI 1914, n° 21, p. 208; STRATFORD 1991

- 1876 : Allongement de la nef, destruction de l'abside et construction d'un nouveau chœur à l'ouest (changement d'orientation du bâtiment). L'architecte est Durand de Roanne. Le conseil municipal approuve son devis le 18/05/1875. Les travaux sont adjugés à l'entrepreneur Brossard d'lguerande le 09/03/1876, et achevés le 10/05/1879. Le procès-verbal de réception définitive est signé le 18/11/1880. Le projet initial, piloté par le conseil de fabrique, prévoyait un simple allongement de la nef. C'est le conseil municipal qui décide de réorienter le bâtiment. Source : ADSL - 0 1257 Biblio : Fiche de pré-inventaire 1972 (ADSL - 5Fi 291); DUBOIS 1904; GINET-DONATI 1914, n° 21, p. 208; STRATFORD 1991, p. 336; DRU s.d. p. 8, 17

- 1900 : Construction d'un perron d'accès au portail et d'un escalier pour monter au clocher. Les travaux sont adjugés le 04/04/1900. L'architecte est Charles, de Roanne. L'entrepreneur est Turland, d’Artaix.Source : ADSL- 0 1257Biblio : DUBOIS 1904 ; GINET-DONATI 1914, 21, p. 208; STRATFORD 1991; DRU s.d.,p.9, 17

- Plans et rapport de relevés architecturaux réalisés en 2015 par une équipe d’étudiants slovène de l’Université de Lubliana, dirigée par le professeur Ljubo Lah.

- Cecab (Centre de Castellologie de Bourgogne), Inventaire de l’habitat médiéval fortifié en ligne : https://gorria.fr/Cecab/cecab.html?


Toutes les images