Eglise Saint-Felix
Adresse | Rue de l’église, 71240 Vers, France | |
Teritoire | Le Tournugeois | |
Coordonnées géographique | 4.85333, 46.5814 | |
Paroisse de rattachement | Paroisse Saint-Philibert en Tournugeois | |
Protection Monuments historiques | Oui |
Présentation
L'église Saint-Felix de Vers est une église située sur le territoire de la commune de Vers dans le de Saône-et-Loire et la région Bourgogne-Franche-Comté. La commune de Vers fait partie de la Communauté de Communes entre Saône et Grosne. L'église paroissiale Saint-Félix de Vers, construite sur une hauteur qui domine le village, dépendait de l'abbaye de Tournus. De très petites dimensions, massive et sans aucune décoration, elle se compose d'un porche surmonté par le clocher, d'une nef de trois travées et d'une travée de chœur terminée par un chevet plat, remanié au XVIIe siècle.
Félix IV (ou Félix III, Félix II ayant été déclaré antipape), est le 54e évêque de Rome et donc pape de l'Église catholique. Il gouverne l'Église du 12 juillet 526 jusqu'à sa mort le 22 septembre 530. Il est le candidat choisi par le roi Ostrogoth Théodoric le Grand, qui a emprisonné son prédécesseur, Jean Ier. Il termina la controverse sur la grâce au second concile d'Orange en 529 en condamnant le semi-pélagianisme. Il fit construire l'église Saint-Côme-Saint-Damien à Rome. Fêté aussi le 22 septembre, le 12 juillet ou le 31 janvier.
À Rome, en 530, il convertit en églises deux temples du Forum romain, en l'honneur des saints Côme et Damien, et se dépensa beaucoup pour la foi catholique. (Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%A9lix_IV)
Historique
1120 semble marquer la première mention de Vers. Le pape Calixte II, dans l’une de ses bulles, confirme les possessions de l’abbaye de Tournus, et l’église de Vers (orthographiée « Ver » à l’époque) est mentionnée dans cette liste. (1) Dans une bulle du pape Alexandre III datée de 1179 et confirmant les possessions de l’abbaye de Tournus, on peut lire ceci : « In Cabilonensi : […] Ecclesiam de Ver ». (2) L’église de Vers, en plus d’appartenir aux dépendances de Saint-Philibert, se situait donc dans le diocèse de Chalon-sur-Saône. Peu de choses sont ensuite connues au cours du Moyen Âge pour ce qui est de l’église. Au cours du XVIIe siècle, le chevet est semble-t-il refait intégralement. (3)
Par la suite, au cours du XIXe siècle, on sait que la toiture de l’église est dans un état préoccupant. La charpente aurait commencé à pourrir, à cause de l’infiltration des eaux de pluie par le toit, comme nous l’apprend un devis réalisé par l’architecte tournusien M. Gaudez daté du 8 octobre 1840. L’année suivante, les travaux sont effectués et terminés le 12 août. (4)
Le siècle suivant, une opération de restauration est effectuée sur le tableau du Mariage de la Vierge en 1940. M. Strasberg signale de fortes dégradations dues à des champignons, des moisissures et même des déjections animales, dans son rapport. (5)
La Fondation de Sauvegarde de l’Art Français accorde une aide financière de 20 000 francs à la commune le 30 juin 1983 afin d’effectuer des travaux à la voûte en berceau du chœur et aux couvertures du clocher et de la nef. (6) M. Pin, maître lavier, effectue les travaux à la toiture au cours de l’année 1984, en installant là encore des lauzes/laves. On sait que la toiture était similaire auparavant, comme le confirme la fiche monument de la base Oursel : « Les toitures sont en lauzes, sauf le couvert de l’auvent et du chœur. » (7)
Le 29 juin 1987, l’église est classée au titre des Monuments Historiques. (8)
(Texte réalisé par Nathan Chauveau, étudiant en Master 2 histoire de l’art à l’université de Bourgogne, mars 2024)
Description architecturale
L’église de Vers, située en marge du village, dans le cimetière, dispose de dimensions assez modestes : 11 mètres 50 de longueur pour 4 de largeur au niveau de la nef, tandis que les murs font 1 m 25 d’épaisseur. Elle comporte un narthex (surélevé par rapport au reste de l’édifice) sur lequel repose le clocher, une nef à vaisseau unique et un chœur à chevet plat.
Un escalier permet d’accéder, depuis le narthex, à une tribune surplombant la nef. Deux échelles permettent d’accéder successivement à un niveau intermédiaire de la tour - avec une ouverture menant à la charpente – puis au clocher de plan carré comportant une cloche bénite en 1820. Y est lisible l’inscription suivante, avec deux fautes : « J’ai été bénite par monseigneur François Mauterey, curé de Manssey (sic) en 1820. J’ai eu pour parrain monsieur Claude Jobredeaux, maire de Vers et pour marraine madame Benoîte Charlotte Michel épouse de monsieur Bonnavanture Cornille, avocat à Tournsu (sic) – Louis Ferré, adjoint – Baudouin et Lenevieux, fondeurs. »
Le narthex arbore un plafond dit « à la française » à poutres apparentes, sous la tribune. La nef est simplement plafonnée (plafond plat), en bois. Le dallage est réalisé en pierres rouges de la carrière de Préty. Trois arcades en plein cintre sont visibles sur les murs nord et sud de la nef, percés de baies aux dimensions très modestes entre chaque arc. Un arc en plein cintre permet l’accès au chœur daté du XVIIe siècle, qui est voûté d’arêtes. Un autel orné de faux marbre du XVIIIe siècle s’y trouve, au même titre qu’une piscine liturgique ornée d’une coquille datée du même siècle que le chœur. Un tableau représentant Le Mariage de la Vierge, copie de l’œuvre du même titre de Nicolas Poussin, orne le mur du chevet. Deux baies en plein cintre, de dimensions plus importantes que celles de la nef, laissent entrer la lumière.
L’extérieur est particulièrement simple. Un porche permet l’accès à l’entrée principale, à l’ouest. Au même niveau que les baies de la nef, sur la tour du clocher, deux petites baies sont percées, au sud et au nord. Au niveau intermédiaire se trouve une unique baie, côté nord, rappelant une meurtrière par ses dimensions. Enfin, le clocher, dont le toit est en bâtière, est ajouré de baies en plein cintre à chacune de ses faces. Sa toiture est couverte en laves, de même que celle du reste de l’édifice. De modestes contreforts soutiennent les murs au niveau de l’arc séparant la nef du chœur.
Inventaire, Décor & Mobilier
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Fonds baptismaux, calcaire, fin Moyen Âge, inscrite au titre objet depuis le 21/04/2004, nef. (9)
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Piscine liturgique, chœur.
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Petit bénitier à gauche du portail occidental, extérieur.
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Clôture de chœur, bois peint, XVIIe siècle, inscrite depuis le 21/04/2004. (10)
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Dalle funéraire, calcaire, décor en croix fleuronnée avec base en croix de Saint André. (11)
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Statue de saint Félix, pierre, fin XVe siècle, nef (12)
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Tableau représentant Le Mariage de la Vierge, reprise d’une composition de Nicolas Poussin, chœur. (13)
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Chaire, XVIIIe siècle, nef. (14)
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Autel, faux marbre, XVIIIe siècle, chœur. (15)
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Tabernacle, bois polychrome argenté et doré, XVIIe siècle, chœur. (16)
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Deux crucifix, XIXe siècle.
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Commode, XVIIIe siècle, nef. (17)
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Table de communion.
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Modèle réduit de l’église par Charles Gaudiller, 2006, chœur.
Association engagée
PATRIMOINE ET ENVIRONNEMENT VERSOIS
L’association fédère les personnes désireuses de participer à la préservation et à la promotion du patrimoine de la commune de VERS. L’association travaille sur 3 thématiques :
Rénovation et promotion du patrimoine rural : église, lavoir, bâtiments représentant un caractère historique
Protection de l’environnement : préservation des ressources, des milieux et des chemins de randonnées,
Animation culturelle et festive : organisation d’éventements culturels, repas et concerts
Président : Francis Bonin 06 77 38 29 39
Patrimoine local
La source de la Doue
La source jaillit d'un édifice circulaire percé au centre d'une cuvette rocheuse au pied d'une falaise abrupte sur une pente des bois de Mancey. La légende locale raconte qu'une Dame-blanche, au nom de Douix, viendrait s'y baigner la nuit (Source : André Jeannet, Légendes, superstitions, pèlerinages : inventaire des Fontaines de Saône-et-Loire, revue « Images de Saône-et-Loire » n° 31 (novembre 1976), pp. 15-18.).
Dans les faits, une jeune fille trop coquette et/ou trop amoureuse serait allée à minuit, la veille de la fête des Trépassés, jusqu'à la source pour crier trois fois Hélla, héla, héla. Alors aurait surgi Satan, qui l'aurait saisie et projetée pour la tuer et récupérer son âme. Le fermier qui l'employait, qui lui avait fait cette suggestion pour l'éprouver, assista à la scène (« Une commune du Tournugeois : Vers », article de Fernand Nicolas et Anne-Marie Bureau paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 146 de juin 2006, pages 13 à 16.)
Le rocher de Saint-Georges
Sur un banc de roches jurassiques, des coquillages fossilisés ont laissé des traces qui imitent assez bien la forme des fers d'un cheval. La légende locale dit qu'il s'agit des empreintes du cheval de Saint Georges qui se serait élancé d'ici jusqu'à la source de la Doue.
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Vers_(Sa%C3%B4ne-et-Loire)
Notes
1 : JUÉNIN, Nouvelle histoire de l’abbaye de Saint-Philibert et de la ville de Tournus, 1733, Preuves, pp. 145-147.
2 : DARD, « Les droits seigneuriaux de l’abbaye de Cluny au XVIIe siècle », Bulletin de la SAAST, 1945, p. 10.
3 : DICKSON, Les églises romanes de l’ancien diocèse de Chalon, 1935, p. 345.
4 : ADSL, 5 FI 572/1, Base OURSEL, Fiche monument - Église Saint-Félix II, p. 2.
5 : ADSL, 5 FI 572/1, pp. 183-184.
6 : https://www.sauvegardeartfrancais.fr/projets/vers-eglise-saint-felix
7 : ADSL, 5 FI 572/1, p. 3.
8 : Monuments historiques, Notice PA00113525.
9 : Monuments historiques, Notice PM71001473 – Fonts baptismaux (cuve baptismale), 2016.
10 : Monuments historiques, Notice PM71001470 - Clôture de chœur (balustrade de communion), 2016.
11 : ADSL, 5 FI 572/1, Fiche objet - Dalle funéraire.
12 : ADSL, 5 FI 572/1, Fiche objet - Statue : Saint Félix.
13 : ADSL, 5 FI 572/1, Fiche objet – Tableau : Mariage de la Vierge.
14 : Monuments historiques, Notice PM71001471 - Chaire à prêcher, 2016.
15 : BUREAU, p. 177.
16 : Ibid, p. 179.
17 : Ibid, p. 178.