Eglise Saint-Martin

Adresse Le Bourg, 71800 Vareilles
Teritoire Le Charolais Brionnais
Coordonnées géographique 4.2604, 46.298
Paroisse de rattachement Paroisse Sainte-Marie-Sous-Dun
Protection Monuments historiques En Partie
VareillesChevetEtClocher

Présentation

L’église Saint-Martin est située sur la commune de Vareilles, au centre bourg, dans le département de la Saône-et-Loire, en Bourgogne-Franche-Comté. Administrativement, la commune de Vareilles fait partie du canton de Chauffailles et de la Communauté de communes de La Clayette-Chauffailles en Brionnais. L’église romane est conservée. Néanmoins, la datation de la nef est incertaine car ses murs ont été fortement restaurés.

Du point de vue étymologique, le nom de Vareilles est un dérivé de vallis, ou  vallicula  qui signifie « petite vallée » (2).

Saint Martin, le patron de la paroisse, a été le saint le plus vénéré en France pendant tout le Moyen-âge et le début de la période Moderne. Ses premiers biographes, Sulpice Sévère et Grégoire de Tours, ont beaucoup contribué à sa popularité en ajoutant de nombreux épisodes à sa vie. Aujourd’hui encore, en France, plus de 500 communes et près de 4000 paroisses portent son nom. Né en Pannonie (la Hongrie actuelle), Martin fut d’abord soldat dans l’armée romaine. Après sa conversion, il se fit moine et fonda le célèbre monastère de Ligugé, en Poitou, et, plus tard, celui de Marmoutier. En 370, il fut nommé évêque de Tours. Tout en continuant sa vie de moine, il sillonna les campagnes de la France de l’ouest, convertissant les populations, détruisant les temples païens, fondant partout églises et monastères. Son zèle ardent de missionnaire lui valut le surnom « d’apôtre des Gaules ».

Saint Martin est le patron des soldats et des cavaliers, des drapiers, des fourreurs et des tailleurs. Il est aussi, avec saint Denis et saint Louis, un des patrons de la monarchie française. Le 11 novembre, fête de saint Martin, est un temps fort du calendrier rural. C’est le moment de l’année où l’on payait dettes, fermages, loyers et redevances diverses. L’iconographie de saint Martin est très prolifique, à l’image de sa vie : la plupart du temps, il est représenté en soldat romain, en moine ou en évêque. La scène la plus célèbre est celle du cavalier coupant en deux son manteau pour en vêtir un pauvre nu et grelottant.

Historique

Sous l’Ancien Régime, la paroisse faisait partie de l’archiprêtré de Bois-Sainte-Marie. Elle avait été donnée en 1176 par l’évêque d’Autun Etienne II au chapitre d’Aigueperse qui avait la nomination du curé. Les seigneurs de Drée possédaient alors la justice dans la plus grande partie de la paroisse.

Description architecturale

Deux auteurs ont consacré une notice à l'église : Raymond Oursel en 1956 et Matthias Hamann en 2000(3). Tous deux citent la charte de 1176, mais n'approfondissent pas davantage l'étude des sources.

La question de la datation de la nef est sujette à débat. Est-elle complètement moderne ? Date-t-elle de 1838 comme le suggère la date gravée sur le linteau de la porte sud? Est-elle d'origine mais profondément remaniée comme le suppose Matthias Hamann ? L'hypothèse de Raymond Oursel est plus complexe, il se demande si le pignon de la façade ne serait pas le vestige d'une nef du Xe ou du XIe siècle, à laquelle auraient été adjoints, à la fin du XIe siècle, le chœur, l'abside et le clocher actuels (4). La datation des chapiteaux sculptés est également sujette à débats entre les chercheurs.

L’église est orientée. Le plan de la nef est légèrement trapézoïdal. La façade est percée d'une porte surmontée d'une petite baie en plein-cintre. Les murs gouttereaux sont percés chacun de deux baies, et le mur sud possède également une porte. Les baies des murs gouttereaux sont tardives : leur position dans l'élévation, leur dimension, leur mise en œuvre et les traces de boucharde indiquent une réalisation postérieure au XVIIe siècle. La date de 1838 gravée sur le linteau de la porte sud, dont les caractéristiques sont identiques à celles des baies, constitue un indice fort plausible de datation pour l'ensemble des ouvertures des murs gouttereaux.

D’après Anelise Nicolier, la nef actuelle, plafonnée, a la même dimension que la nef romane et les murs de la nef, modernes, viennent se rattacher à une façade antérieure. Celle-ci, bien que très remaniée, comporte encore des éléments romans, tels que les claveaux de l'arc en plein-cintre, l'archivolte, les impostes sculptées portant le linteau et leur support, les deux chapiteaux surmontant les colonnes, la base de la colonne méridionale et le piédroit sud. Finalement, il semblerait que les murs gouttereaux datent du XIXe siècle mais aient été édifiés au même emplacement que les murs romans d'où le maintien de la forme trapézoïdale de la nef. On peut également envisager que seul le parement extérieur ait été refait, comme pour le gouttereau nord de l'église d'lguerande. La façade, bien que remaniée au niveau de ses ouvertures, serait romane.

L'église possède un transept réduit, c'est-à-dire que les bras sont de simples arcades murales.Ces deux arcades ainsi que l'arc triomphal et l'arcade séparant la croisée de la travée de chœur sont en cintre brisé et à double rouleau. Le rouleau interne des arcades occidentale et orientale est porté par des colonnes engagées contre un dosseret. Ces colonnes sont surmontées de chapiteaux sculptés, mais seule l'arcade orientale a conservé ses chapiteaux romans. Les murs nord et sud sont percés d'une baie en plein-cintre, étroite à l'extérieur et ébrasée à l'intérieur. La croisée est couverte d'une coupole sur trompes. La face ouest des piles de l'arc triomphal, ainsi que la moitié supérieure de ses colonnes engagées, ses chapiteaux (astragale, corbeille, abaque et tailloir), son rouleau interne et la face occidentale du rouleau externe ont été refait au début du XXe siècle, comme décrit dans les devis de restauration de l’architecte Paul Gélis, en 1927.

Travée de chœur

L'arcade séparant le transept de la travée de chœur est surmontée d'une petite baie en plein-cintre. La travée de chœur est très peu profonde. Une baie étroite, en plein­ cintre et à ébrasement intérieur est percée au sud. Elle a été bouchée en partie basse lors de la construction de la sacristie. Une moulure souligne le départ de la voûte en berceau plein cintre qui couvre la travée. À l'extérieur, la corniche est portée par des modillons semblables à ceux de l'abside.

L’abside est éclairée par trois baies en plein cintre, étroites à l’extérieur et ébrasées à l’intérieur. Elle est couverte d’un cul-de-four. À l'extérieur, deux contreforts encadrent la baie axiale et s'élèvent quasiment jusqu'au sommet de l'élévation. Un troisième contrefort se situe sous la baie axiale. La corniche est portée par des modillons.

Le clocher, de plan carré, s’élève au-dessus de la croisée. Il possède trois niveaux au-dessus d'une souche aveugle. Chaque face est parcourue par trois colonnes - une centrale et deux latérales - qui s'élèvent sur la hauteur des trois niveaux. Le premier niveau est aveugle. La porte percée dans la face ouest date du XXe siècle.Une moulure ornée de billettes sépare le premier du second niveau. Le deuxième niveau est le plus haut des trois. Dans les deux-tiers inférieurs, chaque face est percée par deux baies encadrant la colonne centrale. Elles sont en plein-cintre. Leur archivolte est ornée de billettes et se prolonge pour former des bagues sur les supports. Le tiers supérieur est une surface murale nue hormis le passage des trois colonnes et la présence d'une moulure marquant la séparation avec le dernier niveau. Cette moulure fait bague sur les colonnes. Le troisième niveau est le plus bas des trois. Chaque face est percée de deux baies dont l'arc enplein-cintre est porté par des colonnettes à chapiteaux sculptés. La corniche est portée par des modillons et par les chapiteaux sculptés des colonnes.

En résumé

En 1176, l'évêque d’Autun donne l'église de Vareilles aux clercs de l'hôpital d'Aigueperse. L'église est conservée dans son état roman, mais les murs de la nef ont été fortement repris. L'édifice présente un plan semblable à celui de Saint-Julien-de-Jonzy et Briant à savoir une nef unique, un transept réduit, une courte travée de chœur et une abside.L’église de Vareilles est ornée d’un des plus beaux clochers romans du Brionnais, à mettre en liens avec celui de Saint-Laurent-en-Brionnais et Varenne-l’Arconce.

  • AccesauClocher
  • BourgDeVareilles
  • ChapiteauDuChoeur 2
  • ChapiteauDuChoeur
  • ChapiteauxPortailPrincipal 1
  • ChapiteauxPortailPrincipal 2
  • ChevetEtClocher 1
  • ChevetEtClocher 2
  • ChevetEtClocher 3
  • ChevetEtClocher 4
  • CoupoleSurTrompes 2
  • CoupoleSurTrompes
  • CulDeFourDeL Abside
  • DetailsClocher 1
  • DetailsClocher 2
  • DetailsClocher 3
  • fenetresDuChoeur
  • LaFacade 1
  • LaFacade 2
  • LaNef
  • LaNefVueSurL Entree 1
  • LaNefVueSurL Entree 2
  • LaNefVueSurLeChoeur
  • LeChoeur
  • LeClocher 1
  • LeClocher 2
  • MonumentAuxMorts
  • Nef
  • PortailPrincipal
  • PupitreCEP
  • StallesDuChoeur
  • TraveeDeChoeur
  • VueGenerale 1
  • VueGenerale 2
  • VueGenerale 5
  • VueGenerale 6
  • VueGenerale 7
  • VueGenerale
  • VueLaterale 1
  • VueLaterale 2

Plans architecturaux

  • VareillesCoupesTransversales
  • VareillesFacades
  • VareillesPlanAuSolEtCoupes

Inventaire décor & mobilier

La statuaire polychrome de style Saint-Sulpice est assez abondante. Elle représente saint Antoine de Padoue, saint François de Sales, saint Louis, sainte Bernadette, sainte Catherine d’Alexandrie, sainte Jeanne d’Arc et sainte Thérèse de Lisieux. On trouve également un crucifix sous l’arc d’entrée du chœur. De part et d’autre de l’entrée du chœur, deux autels sont consacrés à la Vierge Marie et à saint Martin, le patron de l’église. Les statues de la Vierge et de saint Martin sont en bois dorés et peuvent être datées de la fin du XVIIIe siècle. A gauche de la nef, une chaire à prêcher, de belle facture, peut être datée du XVIIIe siècle. Une boiserie, utilisée autrefois par le chœur de chant paroissial, orne le fond de l’abside. Une plaque commémorative rappelle le nom des soldats morts pendant la première Guerre mondiale.

  • AutelMajeur
  • BancsDeLaNef
  • Benitier
  • ChaireAPrecher
  • CheminDeCroix
  • Confessional
  • Crucifix
  • JeanneD Arc
  • PlaqueCommemorative
  • SaintAntoineDePadoue
  • SainteCatherine
  • SainteGermaine
  • SainteThereseDeLisieux
  • SaintFrancoisDeSales
  • SaintJoseph
  • SaintLouis
  • SaintMartin
  • ViergeAL Enfant
  • Vitraux 1
  • Vitraux 2
  • Vitraux 3
  • Vitraux 5
  • Vitraux 7

Rénovations, état & classement

  • État en 1669(5) : L'église est en bon état hormis des réparations à faire au pavé et les murailles à blanchir.
  • État en 1671 (6) : Les murailles ne sont pas blanchies, écrit le visiteur.
  • État en 1690 (7) : Il faut refaire le pavé, blanchir les murailles qui sont noires, refaire le lambris de la nef, et des vitres sont brisées. En revanche, le clocher est « en assez bon état, fort solide ».
  • État en 1691 (8) : Depuis la visite précédente, les murailles ont été blanchies.
  • Etat en 1697 (9) : La nef n'est toujours pas lambrissée.
  • Travaux en 1725 (10) : Un procès-verbal de 1728 mentionne des travaux effectués au clocher et la pose de vitres dans le chœur en 1725. Ces travaux ont été réalisés après que le curé ait adressé un courrier à l'abbé de Saint-Rigaud, le 21/09/1725, pour lui demander de financer les réparations.
  • État en 1728 : parties orientales (11) : Dans le procès-verbal établi en 1728, seuls les parties orientales et le clocher, qui sont à la charge de l'abbé de Saint-Rigaud, sont inspectés. Le clocher est en bon état. Quelques réparations sont à effectuer au parement extérieur du chœur car des pierres sont usées.
  • État en 1734-1736 : parties orientales (12) : Dans le procès-verbal établi en 1734, seuls les parties orientales et le clocher, qui sont à la charge de l'abbé de Saint-Rigaud, sont inspectés. Le visiteur constate qu'il faut refaire les joints du clocher et réparer la couverture et un contrefort du chœur. Un devis est dressé en 1736.
  • Travaux de 1754 : parties orientales (13) : Les paroissiens interpellent l'abbé de Saint-Rigaud sur la nécessité de restaurer le clocher et le chœur « pour empêcher la chute dudit clocher ». L'abbé de Saint-Rigaud demande une expertise, et il nomme comme expert le maître maçon Philibert Roux, tandis que les paroissiens choisissent Jean Lathuillière, maître charpentier. Les experts visitent d'abord l'extérieur et déclarent « qu'il faut remailler une fente étant au mur du sanctuaire, les murs paraissant au surplus en bon état; qu'il faut recouvrir en laves le sanctuaire où besoin sera de même que les deux collatéraux du chœur où il se trouve quelques laves de brisées ». À l'intérieur, dans les parties orientales, « les murs se sont trouvés en assez bon état, à l'exception que la fente que lesdits experts ont reconnus au dehors se porte aussi au-dedans et que pour en prévenir les suites, ont dit qu'il faut aussi la remailler et y placer trois [hapes] de fer ». Enfin, les experts indiquent comment reprendre la charpente du clocher. Les travaux sont adjugés à Jean Lathuillière.
  • Travaux de 1782 : nef (14) : Devis pour des réparations à la nef, dressé par Charles Pique, maître charpentier et entrepreneur en bâtiment, le 07/04/1782. Les travaux sont adjugés à M. Busseuil, le 20/08/1782. Il s'agit de reprendre le pavé, donner à la porte latérale 6 pouces de hauteur supplémentaire en rognant son linteau, griser le lambris, et remplacer les jambages de la porte ouest. Ce devis prouve que, si la porte latérale actuelle date de 1838, il y avait déjà une porte latérale avant la grande reprise des murs gouttereaux au XIXe siècle.
  • Travaux de 1921-1923 : restauration du clocher (15) : Un devis est dressé par Paul Gélis le 26/02/1921 et approuvé le 26/09/1921. Dans son rapport du 27/04/1921, l'inspecteur des Monuments historiques G. Ruprich-Robert écrit ceci : « Le 24 octobre 1912, un devis présenté par M. Ventre, architecte en chef, était approuvé par M. le ministre des Beaux-arts. Il avait pour objet la consolidation du clocher de l'église de Vareilles, lézardé par la foudre et la reprise de parements rongés par le temps sur les faces du nord et de l'ouest. La mise à exécution fut retardée, croyons-nous, par suite du désir non satisfait de la municipalité d'ajouter au clocher une tourelle d'escalier destinée à remplacer l'échelle d'accès en bois existant dans l'intérieur de l'église(16). M. l'architecte en chef Gélis [...] reprend le devis de M. Ventre [...]. M. le maire de Vareilles semble consentir [...] à ajourner la question de la tourelle d'escalier [...]. Nous avons vu, ces jours derniers, le clocher de Vareilles. Incontestablement, il est en mauvais état [...]. Nous croyons toutefois que le cube de matériaux neufs contenu dans le devis est excessif. On pourrait le réduire du tiers[...] ». Le devis indique une importante reprise des baies des faces nord et est, notamment le remplacement d’éléments de décor (« chapiteaux des colonnes sous la corniche », « billettes »). La corniche doit être reprise également. Les travaux sont adjugés à Pierre Séguin en 1923.
  • Travaux de 1925 : consolidation des maçonneries extérieures de l'abside (17) : L'inspecteur des Monuments historiques commente le projet de restauration de Paul Gélis : « L'abside circulaire de l'église de Vareilles présente trois grandes lézardes qui la sillonnent de la corniche presque jusqu'au sol. Une placée sur la face sud, passe par une des petites baies qui éclairent le chœur, l'autre au chevet, passe par la petite baie de ce chevet et la troisième, dans l'angle du contrefort nord-est, longe tout son côté sud. Un sondage pratiqué au pied de l'un des murs, pour vérifier l'état du terrain, a montré que l'état du sol était satisfaisant et que nul glissement du sous-sol ne s'était produit. La disposition des lézardes montre du reste nettement que les désordres sont dus à la poussée de la voûte en cul de four, surchargée par le poids de la couverture en laves qui recouvre cette abside. M. l'architecte en chef Gélis propose pour arrêter le mouvement des maçonneries, de faire une saignée dans le mur extérieur de l'abside pour y encastrer une ceinture polygonale noyée dans du ciment. Les différents éléments de cette ceinture polygonale seraient réunis au moyen d'ancrages verticaux inclus dans les dits murs et noyés également dans du ciment. La saignée serait établie à un niveau qui passe juste au-dessus de la baie la plus haute, située contre le clocher sur la face nord de l'abside. Dans ces conditions, le chaînage se trouverait placé un peu au-dessus des naissances du cul-de-four. Il passerait derrière les contreforts de l'abside et en dessous des assises de leur glacis[...]. La restauration de l'abside comprendrait également la reprise des lézardes, le remplacement de quelques pierres de taille et la remise en place avec rejointoiement de la corniche déplacée par le mouvement. Par la même occasion, les murs de l'abside seraient complètement débarrassés du crépi uniforme qui les recouvre et leurs pierres ainsi mises à nu, seraient rejointoyées comme l'ont été précédemment celles des murs du clocher et du reste de l'église. À l'intérieur de l'abside, il y aurait lieu de reprendre sur les murs les lézardes, et de refaire les enduits sans leur partie cloquée seulement. Quant aux enduits de la voûte, avant d'y faire aucune réparation, ils seront soigneusement sondés et grattés de façon à se rendre compte qu'ils ne portent aucune trace de peinture ancienne. Au pied de l'abside et sur tout son pourtour extérieur, il serait établi un caniveau pour éloigner l'humidité des murs » (12/06/1925). Les travaux sont adjugés à Antoine Verchère le 10/11/1925.
  • Travaux de 1927-1929 : parties orientales (intérieur) (18) : Le 26/09/1927, un devis dressé par l'architecte Paul Gélis le 10/03/1927 est approuvé. Il concerne la restauration intérieure du chœur. L'inspecteur des Monuments historiques, Rattier, rend un avis favorable au projet de Gélis: « Par suite d'infiltrations anciennes qui existaient dans les couvertures de l'église de Vareilles, des enduits, des murs, des voûtes du chœur et de l'abside, ont été abimés. De plus, une infiltration d'eau s'est manifestée dans l'aile gauche du transept dans une partie de couverture en lave non encore réparée. La municipalité, de son côté, demanderait que les baies, qui sont fermées par des vitres ordinaires, en parties brisées du reste, soient garnies de vitraux à dessins géométriques, que la poutre de gloire, qui, au XVIIIe, a été habillée d'un coffrage en planche, soit débarrassée de cet accessoire afin de reprendre son aspect primitif et de permettre en même temps, la réparation des chapiteaux romans que la mise en place de cet habillage, avait obligé d'y creuser des entailles ». Concernant les chapiteaux, l'architecte écrit : « Les restes des deux chapiteaux sont suffisants pour établir leur reproduction exacte. Paul Gélis prévoit le « grattage des vieux badigeons et la mise à vif de la pierre de taille » dans la totalité des parties orientales. Les pierres abimées seront remplacées par de la pierre de Saint-Maurice. Les travaux de maçonnerie sont adjugés à Antoine Verchère le 21/04/1928 et la réalisation des vitraux à Gaudin. En complément des travaux exécutés dans le chœur, Paul Gélis dresse un nouveau devis qui est approuvé le 21/07/1929. Il s'agit de restaurer l'arc triomphal. L'architecte a constaté « qu'un incendie semble avoir calciné les pierres des piles et du doubleau séparant la nef du chœur, des fragments importants se détachant compromettent la solidité de l’arc ; les travaux nécessaires pour la consolidation sont beaucoup plus importants que ceux qui avaient été prévus» dans le premier devis. En effet, P. Gélis a découvert l'état de l'arc triomphal « après dégarnissage des enduits le recouvrant ». L'architecte « propose le remplacement des pierres désagrégées de la pile et du doubleau, la démolition et la réfection de la voûte contre le doubleau, la réfection de l'enduit et de menus travaux d'étaiement nécessaires pour cette reprise ». Gélis prévoit également de retirer les retables des autels encadrant l'arc triomphal car il masque partiellement les « volutes des chapiteaux ». Les travaux sont adjugés à Antoine Verchère le 21/12/1929.
  • État en 1984 (19) : Des particuliers adressent un courrier au directeur de la Caisse nationale des Monuments historiques et des sites. Ils indiquent que l'église est « très menacée : humidité suintante, moisissures aux murs, faux-plafond de bois nettement délabré ».
  • Travaux de 1999 : couverture (20) : Réfection des couvertures en laves de l'abside et des bas-côtés.
  • Travaux de 2011 : vitraux (21) Remise en état des vitraux
  • Prévision 2012(22) : Rénovation des menuiseries du chœur.

Visites

L’église est ouverte à la visite.

Iconographie ancienne

  • VareillesChevetEtClocher
  • VareillesInterieur
  • VareillesVueGenerale

Plans cadastraux

  • CadastreAncien
  • CadastreModerne

Actualités de la commune

La Mairie :

Le Bourg 71800 Vareilles
Tél : 03 85 28 06 38
Courriel : vareilles71@wanadoo.fr

Patrimoine local

Le village de Vareilles

Ce village fut probablement dès l'époque gallo-romaine un croisement important de voies. Le chemin de crête empierré entre Le Cerne et Cruzus, remarquablement bien préservé, semble être un tracé très ancien. De là il permet de découvrir d'amples vallonnements où alternent bois et prés d'embouche et plus loin les monts du Morvan et du Beaujolais. Vareilles est un village typique du Brionnais avec sa belle église romane son habitat de pierres calcaires ocre préservé et son paysage bocager. Sur la place de l'église, bordée d'anciennes maisons, fut installée une meule en pierre appelé en patois mola. Témoin de l'implantation de nombreux moulins dans nos campagnes, elle servait à réduire en fibre le chanvre pour la confection de tissus et à écraser diverses graines pour la production d'huiles. C'est ici qu'est né Faustin Potain en 1892, fondateur de l'entreprise de grues à La Clayette, et devenu leader mondial de sa spécialité.

Au cœur du village, deux anciennes maisons s'ouvrent sur la place : la première, à galerie, vraisemblablement du XVe siècle, est dotée de colonnes de pierres manifestement récupérées de l'église. La seconde maison a conservé une belle porte à accolade et jambages moulurés du XVIe siècle. Au lieux-dit Chopaille, une magnifique demeure de maître fut édifiée au XVIIIe siècle. D'un type peu commun dans la région, sa façade se compose de deux galeries superposées. Au rez-de-chaussée, les arcades surbaissées en pierre retombent sur des colonnes, alors qu'à l'étage, de simple piliers de bois soutiennent l'avancée du toit. Quant au domaine de Montgiraud, construit au XVIIIe siècle et dont le propriétaire fut le bailli de La Clayette, il présente une élégante tour près de l'habitation.
(https://www.tourisme-sudbrionnais.fr/vareilles.html)

  • MaisonBourgVareilles
  • MaisonHameauChopaille

Toutes les images

Notes

1 : Le texte sur l’église de Vareilles a été rédigée d’après la notice : Nicolier, Anelise, La construction d’un paysage monumental religieux en Brionnais à l’époque romane, thèse de doctorat, Lyon 2, Tome 3, Vol. 3, Corpus, 2015, p. 317-335.

2 : TAVERDET, Gérard, Noms de lieux de Bourgogne, éditions Bonneton, Paris, 1994, p. 158.

3 : OURSEL R. 1956 ; HAMANN 2000.

4 : OURSEL R. 1956 ; hypothèse reprise par BROSSE 1966 et SCHNEITER 1967.

5 : ADSL - G 935 f° 150.

6 : ADSL- G 916.

7 : ADSL- G 935 f° 152.

8 : ADSL- G 935 f° 153.

9 : ADSL - G 935 f° 158.

10 : ADSL - H 170, pièce 34 et 56.

11 : ADSL- H 170 f° 56

12 : ADSL- H 170 f° 58 = H 171f°18; devis: H 171 f° 25 = H 171f°28

13 : ADSL- H 173, pièces 85 et 89.

14 : ADSL- C 386, pièces 23 et 31.

15 : ADSL- 0 2287 et 1T 275 ; MAP - 81/71/48. DURIX C. 1993, p. 112. Les archives communales doivent contenir des pièces relatives aux travaux effectués entre 1913 et 1931 sous la cote 2M1.

16 : Dans MAP - 81/71/48, on trouve le devis de l'architecte Ventre ainsi que les courriers et délibérations du conseil municipal relatif à la tourelle d'escalier que le maire souhaitait voir construite « contre le transept sud-est »; voir aussi ADSL -1 T 275. Voir DURIX C. 1993, p. 111-112.

17 : MAP - 81/71/48 ; ADSL - 1T 275.

18 : MAP - 81/71/48 ; ADSL- 1T 275. DURIX C. 1993, p. 112-113.

19 : MAP - 81/71/48.

20 : DRAC Bourgogne - CRMH : dossier de protection.

21 : DRAC Bourgogne - CRMH : dossier de protection.

22 : DRAC Bourgogne - CRMH : dossier de protection.

23 : Voir la notice de Saint-Bonnet-des-Bruyères, paroisse dans laquelle se situe l'hôpital d'Aigueperse.

Sources

  •  Xe Mention de Valilias dans un pouillé de la fin du Xe siècle. Diocèse d’Autun, archiprêtré de Matour. Xe Mention de Valilias dans un pouillé de la fin du Xe siècle. Diocèse d’Autun, archiprêtré de Matour.Source : Pouillé 1Biblio : HAMANN 2000 a
  • 1176 L'évêque d’Autun, Étienne, donne l'église de Vareilles (ecclesiam de Valeliis) à l'hôpital d'Aigueperse  (23).Source : Autun 12 ; GUIGUE (éd.), 1885-1893, n° 49Biblio : OURSEL R. 1956, p. 305 ; HAMANN 2000 a 
  • XIIIe Dans le courant du XIIIe siècle, l'église est donnée au chapitre Saint-Paul ainsi que les églises de Saint-Martin-de-Lixy, Châteauneuf, Chauffailles, Chassigny-sous-Dun et Tancon. L'ensemble de ces paroisses constitue l'obédience de Châteauneuf.Source éditée : GUIGUE (éd.), 1875Biblio : VAN EECKHOUT 2002, p. 163
  • XIVe Mention de l'église de Vareilles. Patron : le chapitre d'Aigueperse.Source : Pouillé antérieur à 1312
  • 1642 Le chapitre de Saint-Paul aliène la rente et les dîmes de l'obédience de Châteauneuf au seigneur d'Audour, ne se réservant que la collation des cures, dont il se départit par transaction du 8 avril 1645.Source : ADR - St-PaulBiblio : Gu1GUE (éd.), 1875, Introduction.
  • 1669 Visite pastorale par Jean de Maupeou, évêque de Chalon.Source : ADSL- G 935 f° 1501671
  • Visite pastorale de l'église Saint-Martin, sous l'épiscopat de Gabriel de Roquette.Nominateur : chapitre d'Aigueperse.Source : ADSL- G 916
  • 1681 Visite pastorale de l'église Saint-Martin par !'archiprêtre. Collateur : chapitre d'Aigueperse.Source : ADSL- G 935 f0 151
  • 1690 Visite pastorale de l'église Saint-Martin par !'archiprêtre. Présentateur : chapitre d'Aigueperse.Source : ADSL- G 935 f° 152
  • 1691 Visite pastorale de l'église Saint-Martin par !'archiprêtre. Collateur : chapitre d'Aigueperse.Source : ADSL- G 935 f° 153
  • 1693 Visite pastorale de l'église Saint-Martin par !'archiprêtre. Collateur : chapitre d'Aigueperse.Source : ADSL- G 935 f° 154
  • 1694 Mémoires donnés par le curé entre 1694 et 1697.Source : ADSL- G 935 f° 155-158
  • 1728 Inspection de l'église paroissiale de Vareilles, dans le cadre de la visite des églises dépendant de l'abbaye de Saint-Rigaud.Source : ADSL- H 170 f° 56
  • 1734 Nouvelle inspection de l'église paroissiale de Vareilles, dans le cadre de la visite des églises dépendant de l'abbaye de Saint-Rigaud. Un devis est dressé en 1736 à la suite de la visite.Source: ADSL- H 170 f° 58 = H 171f°18; devis: H 171 f° 25 = H 171 f° 28
  • 1754 Visite de l'église à la demande des paroissiens qui souhaitent que l'abbé de Saint­ Rigaud engage des travaux au clocher et au chœur.Source : ADSL- H 173, pièces 85 et 89
  • 1757 Réponse donnée par le curé lors de l'enquête lancée pour établir la carte de Cassini.Source éditée : DESSERTENNE, GEOFFRAY (éd.), 2010, p. 180
  • 1890 Translation du cimetière.Source : ADSL- 0 2287
  • 1909 Classement du chœur et du clocher au titre des MH.Source : ADSL- 1T 275

Sources iconographiques

  • 1826 Représentation de l'église sur le cadastre.Source : ADSL- cadastre napoléonien, section Cl, n° 258
  • XIXe Photographies de l'église prises à la fin du XIXe siècle par le frère Maxime Dubois.Source : ADL- 8 Fi 198 et 214 (cotes numérisées : 635 et 742)
  • XXe Coupe transversale du clocher et coupe longitudinale des parties orientales.Source : MAP -82/71/2015 ; copie dans ADSL- 5Fi 553
  • XXe Élévation extérieure des parties orientales, au sud et à l'est.Source : MAP-82/71/2015 ; copie dans ADSL- 5Fi 553
  • 1909 Coupe et plan du clocher et du chœur. Relevés illustrant la proposition de classement, effectués par I' ACMH André Ventre.
    Source : MAP-82/71/2015 ; copie dans ADSL- 5Fi 553
  • 1921 Cartes postales en circulation après 1921.Source : ADSL- 6Fi 3678 et 3679
  • 1991 Plans réalisés par les étudiants de la Faculté d’architecture de l’Université polytechnique de Gdansk (Pologne).Source : CEP