Présentation

L'église paroissiale est située dans la commune de Saint-Martin-du-Lac, dans le département de la Saône-et-Loire, en Bourgogne-Franche-Comté. Administrativement, la commune de Saint-Martin-du-Lac fait partie du canton de Paray-le-Monial et de la Communauté de communes de Marcigny. L’église a conservé de l’époque romane les parties orientales de l’édifice, c’est-à-dire l’abside et le clocher. La travée de chœur a sans doute été modifiée.

Saint Martin, le patron de la paroisse, a été le saint le plus vénéré en France pendant tout le Moyen-âge et le début de la période Moderne. Ses premiers biographes, Sulpice Sévère et Grégoire de Tours, ont beaucoup contribué à sa popularité en ajoutant de nombreux épisodes à sa vie. Aujourd’hui encore, en France, plus de 500 communes et près de 4000 paroisses portent son nom. Né en Pannonie (la Hongrie actuelle), Martin fut d’abord soldat dans l’armée romaine. Après sa conversion, il se fit moine et fonda le célèbre monastère de Ligugé, en Poitou, et, plus tard, celui de Marmoutier. En 370, il fut nommé évêque de Tours. Tout en continuant sa vie de moine, il sillonna les campagnes de la France de l’ouest, convertissant les populations, détruisant les temples païens, fondant partout églises et monastères. Son zèle ardent de missionnaire lui valut le surnom « d’apôtre des Gaules ». Saint Martin est le patron des soldats et des cavaliers, des drapiers, des fourreurs et des tailleurs. Il est aussi, avec saint Denis et saint Louis, un des patrons de la monarchie française. Le 11 novembre, fête de saint Martin, est un temps fort du calendrier rural. C’est le moment de l’année où l’on payait dettes, fermages, loyers et redevances diverses. L’iconographie de saint Martin est très prolifique, à l’image de sa vie : la plupart du temps, il est représenté en soldat romain, en moine ou en évêque. La scène la plus célèbre est celle du cavalier coupant en deux son manteau pour en vêtir un pauvre nu et grelottant.

L’appellation « du Lac » est déjà présente dans les chartes du XI^e siècle. « L'emplacement de cet ancien lac, écrit Mario Rossi, est encore visible sur les cartes d'état­ major : il s'agit d'une ancienne reculée de la Loire entourée par le ruisseau de la Digue, Pré de Malzard et le Goule, avec l'île en son milieu ». (2)

Historique

Au plus tard au XI^e siècle, les moines de Marcigny et d'Anzy-le-Duc possèdent des biens à Saint-Martin-du-Lac, mais les possessions de Marcigny sont mieux connues en raison de la conservation du cartulaire. Ainsi, le prieuré reçoit différentes terres au hameau de Champceau : en 1045, Étienne et son fils Alard donnent un champ, et en 1096 Hugues Damas donne la terre et le village de Champceau (3). Après 1130, Hugues Damas le Jeune renonce à toutes les redevances qu'il prétendait percevoir à Champceau (4). Le prieuré est également possessionné en vignes, verchères et autres terres à Glaine, un territoire qui se situerait, selon Jean Richard, à Saint-Martin-du-Lac (5). Il faut mentionner aussi les terres données par le chevalier Eldin dans la deuxième moitié du XIe siècle et les terres, prés, vignes et bois offerts par Eldin de Glaine en 1115-1116 au moment de son entrée en religion (6). Dans cette dernière charte, Saint-Martin-du-Lac est qualifié de parrochia. Enfin, en 1290, Jean de Châteauvilain cède au prieur de Marcigny tous les droits de justice sur les hommes de Marcigny demeurant au Lac (7).

Olivier Bruand signale également une donation à l'abbaye de Cluny de terres situées in pago Augustodunensi, in parrochia Sancti Martini, in villa que vocatur Corcellis(8). La charte est datée vers 993-1048. Selon lui, il s'agit de la paroisse de Saint-Martin-du-Lac, mais ceci est hypothétique.

Henry de Chizelle et Matthias Hamann citent les sources des XIe et XIIe siècles, mais les sources des XVIIe et XVIIIe siècles n'ont jamais été recensées. Les documents du XIXe siècle, relatifs à l'agrandissement de l'église, sont cités dans la fiche de préinventaire établie par Anne-Marie Oursel, mais ils n'ont pas été étudiés(9).

Description architecturale

L’église est orientée. Elle se compose d'une nef unique, d'une travée de chœur et d'une abside. Le clocher est une tour construite au sud de la travée de chœur. La sacristie se trouve dans l'angle formé par le mur ouest de la tour et le gouttereau sud. La nef n’est pas romane et a été édifiée en 1841, suivant les plans de l'architecte Charles-Antoine Piketty. Dans son projet, l’architecte a réalisé les plans de la nef ancienne qui a été détruite et qui était sans doute la nef romane. Sur ces dessins, la nef est longue de 12,40 m, large de 7,25 m hors-œuvre, et les murs sont épais de 0,70 m.Les dimensions de la nef de Saint-Martin-du-Lac sur le dessin sont proches des dimensions de la nef de Saint-Martin-la-Vallée.La nef est voûtée en berceau cintré, de même que la travée de chœur, tandis que l’abside est voûtée en cul-de-four.

En 1745, à la demande du prieur d'Anzy-le-Duc, un entrepreneur visita l'église et recommanda une restauration de la travée de chœur et de l'abside s'apparentant à une reconstruction(10). Or, la travée de chœur témoigne indéniablement d'importantes transformations, bien que celles-ci ne soient ni précisément datables ni forcément contemporaines les unes des autres. L’arc triomphal en plein-cintre fut probablement très remanié lors de la reconstruction de la nef, voire complètement reconstruit. La travée de chœur a également subi des transformations. Un arc en plein-cintre sépare la travée de chœur de l'abside. Une moulure marque le départ du cul-de-four, mais son profil n'est pas roman. Deux baies modernes éclairent l'abside au nord et au sud. En revanche, à l'extérieur, l'encadrement en pierres de taille d'une baie bouchée est visible. Il s'agissait peut-être de la baie axiale primitive car elle est étroite et couverte d'un arc monolithique en plein-cintre. Un contrefort placé entre la baie nord et la baie bouchée épaule l'abside. Sa forme est très irrégulière et son profil n'est pas celui d'un contrefort roman.

Le clocher, de plan carré, est placé en position latérale, en non au-dessus de la travée de chœur. Le clocher possède deux niveaux de baies. Le premier niveau est percé d'une étroite baie en plein-cintre sur chacune des faces, mais celles des faces est et ouest sont bouchées. Une moulure souligne le deuxième niveau de baies. Chaque face est percée de deux baies géminées en plein-cintre retombant au centre sur des colonnettes géminées l'une derrière l'autre.

À une date indéterminée, mais très certainement postérieure à l'époque romane, une grande chapelle a été construite le long du mur gouttereau sud. Elle est visible sur le cadastre de 1839. Elle sera détruite en 1841 en même temps que la nef.

La façade est un simple mur pignon surmonté d’une sorte de fronton triangulaire, délimité par un bandeau mouluré qui s’interrompt de part et d’autre de l’oculus central. Le portail occidental, rectangulaire et de style post-classique, est surmonté d’un joli auvent à tuiles plates qui repose sur deux colonnes ornées de bases et chapiteaux moulurés.

En conclusion

L'église est attestée dans les sources au cours de la deuxième moitié du XI^e siècle. Elle appartient au prieuré de Marcigny, mais, en 1164 au plus tard, elle est également dans la dépendance du prieuré d'Anzy-le-Duc. L'édifice conserve sa travée de chœur et son abside romanes, mais la nef unique a été reconstruite au XIX^e siècle. Comme à Saint-Maurice-les-Châteauneuf et Saint-Martin-la-Vallée, le clocher est placé sur le flanc droit de la travée de chœur.

Inventaire décor & mobilier

A Saint-Martin-du-Lac, le mobilier est très peu abondant. Hormis deux crucifix qui ornent l’entrée du chœur et le fond de l’abside, on ne trouve que deux statues en plâtre polychrome, de Style Saint Sulpice, qui représentent une Vierge à l’Enfant et saint Martin. Ces deux statues sont placées au-dessus des deux autels latéraux de part et d’autre de l’entrée du chœur. Les cinq vitraux historiés racontent les épisodes de la vie de saint Martin, patron de la paroisse.

Rénovations, état & classement

• État en 1670 (11)

Le curé indique qu'il faut faire des réparations à la couverture et aux murailles qu'il convient de « battre de chaux », il faut blanchir les murs dans la nef et surtout dans le chœur « où se sont faites des grandes ouvertures dans lesquelles se retirent les mouches pendant l'hiver, et après au printemps en sortant de ces fentes, elles tombent par toute l'étendue du sanctuaire ».

• État en 1673 (12)

L’église « est fort propre tant pour le lambris que pour le pavé et le couvert ».

• État en 1729 (13)

Les murailles sont « assez propres en dedans, crevassées au dehors et soutenues par des ogives ou arcs boutants sans lesquels elles ne seraient pas assurées ». Le clocher est « bien réparé depuis peu ».

• État en 1745 (14)

« Ayant visité très exactement le chœur et le sanctuaire de ladite église séparés du clocher, nous les avons trouvés fendus du haut en bas en plusieurs endroits, même depuis deux engives [= contreforts] qui ont été posés du côté de bise, ce qui est provenu des mauvaises fondations et des eaux qui minent le terrain. C'est pourquoi nous sommes d'avis qu'il faut démolir ledit chœur et le sanctuaire jusqu'à l'arc qui sépare le chœur d'avec la nef, lequel arc il faut néanmoins reprendre par le bas des côtés de vent et bise d'environ quatre pieds par-dessus [?] et resserrer la clef dudit arc. En démolissant comme susdit sera conservé la partie du chœur depuis le vitrail du côté de midi jusqu'audit arc et à la naissance de la voûte dudit chœur. Ensuite on reconstruira lesdites démolitions en bonnes pierres, murures et parpaing où besoin sera, en observant qu'il faudra reprendre le bas du mur de la coquille du côté du clocher et en attendant il est nécessaire de recouvrir à taille ouverte lesdits chœur et sanctuaire. »

• Travaux de 1806 (15)

En 1806, Christophe Thillier dresse un devis pour des réparations à faire « tant dans les murs du cimetière, que dans l'extérieur et intérieur de l'église et des couvertures, tant du clocher que de celles du sanctuaire, sacristie, grande nef, chapelle et porche ». Les réparations extérieures concernent essentiellement la reprise des contreforts et les travaux intérieurs, la reprise du lambris de la nef et des enduits du chœur. Les travaux sont adjugés la même année à Joseph Gauthier.

• 1838 : projet de reconstruction complète

L'architecte Charles-Antoine Piketty présente le projet d'une nouvelle église. Il prévoit de démolir complètement l'église ancienne. Le descriptif du projet et le devis sont conservés sous la cote ADSL - 0 1900 ; les plans accompagnant ces documents sont conservés sous la cote ADSL- 1Fi 27/65 et 1Fi 27/66. L'église conçue par Piketty possédait une nef unique, un transept réduit, une travée de chœur et une abside. Le transept était encadré par une sacristie au sud, et une pièce renfermant l'escalier d'accès au clocher au nord. Le clocher devait se trouver au-dessus du transept.
Ce projet ne vit jamais le jour en raison notamment des points de vue divergents du conseil de fabrique et du maire. Ce dernier trouvait l'église en bon état et souhaitait simplement réparer la toiture. La fabrique, au contraire, jugeait l'église très dégradée et désirait son agrandissement. Le 12/12/1839, le préfet ordonna qu'un homme de l'art visite l'église et tranche entre les deux parties. C'est Charles-Antoine Piketty, lui-même, qui fut choisi pour cette expertise. Il dressa un rapport sur l'état de l'édifice et un devis le 13/01/1840.

• 1840 : projet d'agrandissement (16)

Charles-Antoine Piketty dresse d'abord ce qu'il appelle un état des lieux :
• la charpente est en mauvais état, par exemple« une grande partie des tenons et mortaises sont détruites par les gouttières »,
• la nef est couverte par « un lambris de très mauvaises planches qui datent près deux siècles »,
• à propos du mur gouttereau nord : « le mur latéral nord est en très mauvais état, malgré différents éperons pour le soutenir il surplombe de 18 cm et cela occasionné par la poussée des chevrons de la charpente [...]. Différentes lézardes ont été bouchées [...]. Deux éperons ont été faits après coup pour le soutien du mur mais ceux-ci tombent en ruine et ils ne servent plus attendu qu'il existe un grand jour entre le mur et lesdits éperons»,
• à propos du mur gouttereau sud : « le mur sud n'a pas autant surplombé comme étant appuyé par les murs de la chapelle [...],
• le sol de la nef« est en contrebas de 25 cm et en général l'église est très malsaine »,
• « la tour du clocher est mal solide, différentes lézardes [courent] sur toutes les faces. À une époque plus avancée, la commune fut forcée d'y passer différentes barres de fer pour retenir l'écartement des murs »,
• en conclusion,« le tout menace ruine et est dans la plus grande vétusté».

L'architecte dresse ensuite un devis qui prévoit :
• la destruction de la toiture et la charpente de la nef, et de la chapelle Saint-Mayeul (sacristie comprise),
• la destruction du porche précédant la nef,
• la destruction du mur gouttereau nord et de la façade ouest,
• la reconstruction du mur gouttereau nord sur une longueur de 14,68 m soit 2,68 m de plus qu'à l'origine, et en lui donnant une hauteur plus importante (+ 1,40 m); percement dans ce mur de trois baies,
• la reconstruction de la façade ouest, avec une grande porte surmontée d'un oculus,
• l'allongement et la surélévation du mur gouttereau sud ; percement d'une baie dans la partie nouvelle,
• la surélévation des murs de la chapelle et le percement d'un oculus dans son mur ouest,
• le percement d'une arcade mettant en communication la chapelle avec la nef (arcade haute de 4,50 m et large de 3,80 m),
• le couvrement de la nef et de la chapelle par une voûte en bois,
• la pose sur la nef et la chapelle d'une nouvelle charpente et d'une toiture,
• les niveaux de sol dans la nef et la chapelle restent les mêmes.

• 1841 : modification du projet d'agrandissement (17)

Le 12/06/1841, l'architecte Piketty apporte des modifications au devis du 13/01/1840 :
• la nef ne sera pas allongée de 2,68 m mais de 3,26 m ce qui portera sa longueur à 15,26 m,
• la nef sera élargie d'l,10 m ce qui portera sa largeur à 8,10 m,
• la chapelle sud sera supprimée,
• le mur gouttereau sud sera détruit et reconstruit,

• l'arc du chœur sera agrandi et le mur séparant la nef du chœur reconstruit,
• une sacristie sera réalisée dans l'angle du clocher et de la nef: il faudra donc construire son mur sud et son mur ouest,
• le sol sera repris dans l'ensemble de l'église,
• une corniche en pierre de taille sera posée à l'extérieur et une corniche en plâtre à
l'intérieur.
L'église, dans son état actuel, atteste la réalisation de ces travaux.

• Travaux de 1842 (18)

Le 06/05/1842, le conseil municipal vote la réalisation des travaux suivants :
• badigeon des murs intérieurs de la nef et du sanctuaire,
• dans le sanctuaire,« peindre et marbrer à l'huile trois autels, la chair, les fonts baptismaux, les boiseries et les plâtres sur une hauteur de 2 m »,
• « latter et plafonner en plâtre le premier plancher du clocher, carreler le dessus»,
• poser une vitre à l'oculus de façade.

• État en 1845 (19)

Le maire décrit l'état de l’église : « Elle est suffisante pour la population. La nef a été reconstruite en 1841 mais il est resté à refaire le chœur et la sacristie et le clocher qui sont en mauvais état. La dépense pour reconstruire ces trois objets irait bien à 4000 F ».

• Travaux de 1889 (20)

Un devis établi en septembre 1889 préconise de « resuivre toute la toiture de l'église et du clocher à taille ouverte et remplacer quelques bois et pierres de taille et refaire les enduits extérieurs les plus mauvais ».

Sources

• 1070 Vers 1070, Geoffroy Il de Semur, avec l'approbation de ses fils Geoffroy Ill et Hugues Damas, donne au prieuré de Marcigny l'église de Saint-Martin et ses dépendances, avec la chapelle Saint-Philippe, Saint-Jacques et Saint-Andéol de la Roche.- 1070 Vers 1070, Geoffroy Il de Semur, avec l'approbation de ses fils Geoffroy Ill et Hugues Damas, donne au prieuré de Marcigny l'église de Saint-Martin et ses dépendances, avec la chapelle Saint-Philippe, Saint-Jacques et Saint-Andéol de la Roche.Nous donnons l'église de Saint-Martin avec toutes ses dépendances, avec les dîmes et prémices, avec les offrandes et la sépulture, avec les terres qui lui appartiennent et appartiendront et avec la chapelle des saints apôtres Philippe et Jacques et du saint martyr Andéole; lequel héritage est situé au lieu appelé La Roche.Source : Marcigny 5Biblio : CHIZELLE 1991, p. 132-134; HAMANN 2000 aRemarque : Pour H. de Chizelle (CHIZELLE 1991), il ne s'agit pas de Saint-Martin-du­ Lac mais de l'église Saint-Martin de Millay (commune au nord de Luzy), et il dispose de solides arguments. Au contraire, Jean Richard (RICHARD (éd.), 1957) et Matthias Hamann (HAMANN 2000 a) pensent qu'il s'agit de Saint-Martin-du-Lac. Sur la carte IGN, on ne trouve pas de hameau nommé La Roche et Jean Richard s’interroge : s'agit-il de La Roche sur le territoire de Baugy ou du lieu-dit Beauregard sur celle de Saint-Martin-du-Lac? Nous sommes tentés de nous ranger à l'avis d'H. de Chizelle.
• 1095 Le pape Urbain Il confirme à la prieure de Marcigny la possession de l'ecclesia Sancti Martini située dans l'évêché de Lyon.Source : Marcigny 269Biblio : CHIZELLE 1991, p. 132-134 ; HAMANN 2000 aRemarque : J. Richard (RICHARD (éd.), 1957), H. de Chizelle (CHIZELLE 1991) et M. Hamann (HAMANN 2000 a) pensent qu'il s'agit de Saint-Martin-du-Lac et que l'attribution au diocèse de Lyon n'est qu'une erreur ; pour preuve H. de Chizelle cite un inventaire du XVIIe siècle appartenant au prieuré (CHIZELLE 1991, p. 132) dans lequel on lit: « L'église paroissiale du Lac qui par des bulles des papes Urbain Il et Calixte Il est de la présentation et collation du prieur de Marcigny».
• 1115 Mention de la parrochia Sancti Martini de Lacu.Source : Marcigny 291
• 1120 Le pape Calixte Il confirme au prieuré de Marcigny la possession de quidquid habet [...] in ecclesia sancti Martini de Lac située dans le diocèse d’Autun.Source : Marcigny 270Biblio : CHIZELLE 1991, p. 132 ; HAMANN 2000 aRemarque : Calixte Il ne mentionne pas la possession de l'église mais de quidquid habet in ecclesia ...
• 1164 Mention de ecc/esiam de Lacu dans la liste des dépendances du prieuré d'Anzy-le­ Duc.Source : PL, t. 200, charte 323Biblio : HAMANN 2000 a Remarques : au XVIIIe siècle, Louis Potignon de Montmegin écrit que la paroisse de Saint-Martin-du-Lac « est à la collation du prieur d’Anzy-le-Duc qui partage la moitié des dîmes avec le curé ; et l'autre moitié appartient au prieuré de Marcigny à cause de la donation d'Hugues Dalmace de Semur faite en 1096 » (21). L'abbé Courtépée suit les écrits de Louis Potignon : « La prieure de Marcigny, décimatrice pour moitié depuis 1096, l'autre moitié est au prieur d'Anzy et au curé ». Henry de Chizelle reproduit un inventaire du XVIIe siècle qui indique que « l'église paroissiale du Lac [...] est de la présentation et collation du prieur de Marcigny», et signale que « la moitié de toutes les dîmes de blé vin chanvre et autres fruits décimables croissant sur la paroisse de Saint-Martin-du-Lac-les-Marcigny partant pour une quarte partie avec le prieur d'Anzy et pour l'autre quarte partie avec le vicaire perpétuel de la dite paroisse suivant la transaction pour la portion congrue»  (22).
• XIVe Mention de l'église de Lacus. Archiprêtré de Semur. Patron : prieur d'Anzy.Source : Pouillé antérieur à 1312Biblio : CHIZELLE 1991, p. 132
• 1670 Mémoire donné par le curé à l'évêque d’Autun.Source : ADSL- 2G 1/46
• 1674 Visite pastorale de l'église paroissiale Saint-Martin, par !'archiprêtre de Semur.Patron : prieur d’Anzy.Source : ADSL- G 941
• 1692 Visite pastorale de l'église paroissiale Saint-Martin, sous l'épiscopat de Gabriel de Roquette. Collateur : prieur d'Anzy.Source : ADSL- G 926 f0 341-342
• 1729 Visite pastorale de l'église paroissiale Saint-Martin. Patron : prieur d'Anzy. Visite effectuée par François Ballard, chanoine de la cathédrale d’Autun, dans le cadre de la visite générale du diocèse par l'évêque Antoine-François de Blitersvich de Montcley.Source : ADSL- G 941Remarque : au temps de l'abbé Courtépée, c'est-à-dire dans le dernier quart du XVIIIe siècle, le prieur d’Anzy est toujours patron de la paroisse.
• 1745 À la demande de Gilbert de La Fauche de Saint-Augustin, prieur commendataire d’Anzy et chanoine de la cathédrale de Mâcon, un entrepreneur, Philibert Boussand, procède à la visite de l'église et détermine les réparations à effectuer. Visite de la paroisse « de laquelle ledit seigneur prieur est seigneur décimateur pour un quart, le prieuré de Marcigny pour une moitié et M. Hubert Gregaine prêtre et curé dudit Saint-Martin pour l'autre quart, afin de procéder aussi à la visite des ornements de ladite église et à la reconnaissance de l'état tant du chœur que du sanctuaire ».Source : ADSL- B 2307, pièce 15, f0 9-10
• 1757 Réponse donnée par le curé lors de l'enquête lancée pour établir la carte de Cassini.Source éditée : DESSERTENNE, GEOFFRAY (éd.), 2010, p. 177
• 1839 Représentation de l'église sur le cadastre napoléonien.Source : ADSL- cadastre napoléonien, section Al, n° 35
• 1841 Reconstruction de la nef suivant les plans de l'architecte Charles-Antoine Piketty. Il dresse son devis le 13/01/1840 et un supplément au devis le 12/06/1841. Les travaux sont adjugés à l'entrepreneur Avondy et achevés le 27/12/1841.Source : ADSL- 0 1900 ; 1 Fi 27 pièces 65 et 66Biblio : Fiche de pré-inventaire 1971 (ADSL- 5Fi 453)
• 1992 : Relevés architecturaux réalisés par les étudiants de la faculté d’architecture de l’Université Technique de Gdansk (Pologne).

Notes

1 : L’ensemble du texte sur l’église de Saint-Martin-du-Lac (historique et description architecturale) a été rédigé en reprenant la notice de : Nicolier, Anelise, La construction d’un paysage monumental religieux en Brionnais à l’époque romane, thèse de doctorat, Lyon 2, Tome 3, Vol. 3, Corpus, p. 168-184, 2015.

2 : ROSSI 2010, p. 95, 501-502.

3 : Marcigny 119 et 277. COURTEPEE, BEGUILLET 1967, t.3, p. 110 ; DUBOIS 1904, vol. 2, p. 224.

4 :Marcigny 301.

5 : Marcigny 41, 84, 134, 203.

6 : Marcigny 39 et 291 (parrochia Sancti Martini de Lacu). C0URTEPEE, BEGUILLET 1967, t. 3, p. 110 ; DUBOIS 1904, vol. 2, p. 224 ; HAMANN 2000 a.

7 : Titres de la maison ducale de Bourbon, n° 828.

8 : Cluny 2020.

9 : Fiche de pré-inventaire 1971 (ADSL- 5Fi 453).

10 : Le devis de Piketty en date du 12/06/1841 préconise un agrandissement de l'arc triomphal (ADSL - 0 1900).

11 : ADSL- 2G 1/46.

12 : ADSL - G 941.

13 : ADSL - G 941.

14 : ADSL- B 2307, pièce 15, f° 9-10.

15 : ADSL - 0 1900.

16 : ADSL - 0 1900.

17 : ADSL - 0 1900.

18 : ADSL- 0 1900.

19 : ADSL- O 1900 : fiche de renseignements statistiques.

20 : ADSL - 0 1900.

21 : ADSL- J 92; CHIZELLE 1991, p. 133. La donation de 1096 correspond à Marcigny 119.

22 :CHIZELLE 1991, p. 132.

Visites

L’église Saint-Martin est d’ordinaire ouverte, et donc libre de visite.
Pour plus de renseignements, contacter la mairie.
Le Bourg 71110 Saint-Martin-du-Lac. Tél : 03 85 25 23 80
Courriel : mairie.saint-martin-du-lac@wanadoo.fr

L’église est à priori accessible aux personnes à mobilité réduite.

Iconographie ancienne

Plans cadastraux

Plans architecturaux

Patrimoine local

Château de La Garde :

Placé sur une petite éminence dominant la vallée de la Loire, il ne reste plus rien aujourd’hui de l’ancien château. Il a été remplacé par un corps de logis rectangulaire, élevé sur deux niveaux et un étage de combles, percé de lucarnes à frontons. Les deux étages sont éclairés par de grandes baies rectangulaires. Dans le parc, se trouve un massif pigeonnier circulaire. Au sud du parc, en contrebas de la butte, les bâtiments des communs se dressent sur deux lignes.

 (Source Cecab : https://gorria.fr/Cecab/cecab.html?).

Propriétaire & contact

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Tél : 03 85 25 23 80

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