Eglise Saint-Maurice

Adresse Le Bourg, 71740 Saint-Maurice-les-Châteauneuf
Teritoire Le Charolais Brionnais
Coordonnées géographique 4.25194, 46.2183
Paroisse de rattachement Paroisse de la Nativité du Seigneur
Protection Monuments historiques En Partie
ClocerEtChevet

Présentation

L’église Saint-Maurice est située sur la commune Saint-Maurice-les-Châteauneuf, dans le département de la Saône-et-Loire, en Bourgogne-Franche-Comté. Administrativement, la commune de Saint-Maurice-les-Châteauneuf fait partie du canton de Chauffailles et de la Communauté de communes de La Clayette-Chauffailles en Brionnais. L’église, autrefois Saint-Benoît, est aujourd’hui sous le vocable de Saint-Maurice, martyr du IVe siècle. Aujourd’hui désaffectée, elle fut église paroissiale jusqu’à 1854.

Maurice d'Agaune ou saint Maurice et ses compagnons coptes venus de Thèbes (soldats thébains), martyrs du Valais, sont des chrétiens morts pour leur foi sous l'empereur Dioclétien au début du IVe siècle (vers 303). Le récit de leur martyre est en partie altéré de légende. Celle-ci est née de l'invention de corps de martyrs, de la tradition de saint Maurice d'Apamée importée peut-être par le moine Jean Cassien.
Selon la légende la mieux attestée, les troupes romaines avaient été envoyées par Dioclétien pour réprimer en Gaule une révolte de bagaudes (entre 286 et 304). Faisant étape à Agaune, leur commandant, Maximien Hercule, césar de Dioclétien, décida d'organiser à Octodure, la ville proche, un sacrifice à Jupiter. Maurice et ses compagnons refusèrent d'y participer. Furieux, Maximien fit décimer la Légion thébaine sans entamer sa résolution. Une nouvelle décimation n'ayant pas eu davantage de résultat, il fit exécuter la totalité de cette troupe. Saint Maurice est fêté le 22 septembre ou parfois le 27 décembre par confusion avec Maurice d'Apamée (2).

Historique

Le bourg est situé sur le versant oriental de la vallée du Sornin. En face, se dresse le château et la puissante église de Châteauneuf.
Une construction gallo-romaine a été découverte, dans les années 1960, au lieu-dit La Tour qui est relativement excentré par rapport au bourg actuel (3).
En 1879, la création de la paroisse de Saint-Edmond composée des hameaux de Saint­ Edmond, de la Rivière et du Foy-Rolland a amputé une partie du territoire des communes de Saint-Maurice-lès-Châteauneuf, Saint-Bonnet-de-Cray et Ligny-en-Brionnais.

Il ne reste plus rien du château de Boyer, qui revendu en 1841, n’était déjà plus qu’un « ancien château avec bâtiments et granges, dont il ne reste que les fondations ». Seul demeure visible aujourd’hui (1998), un mur de plus d’un mètres d’épaisseur, d’une longueur de vingt mètres environ et arasé à une hauteur d’un mètre. Il s’élève sur une portion de terrain entourée d’un fossé encore bien visible. Le site se trouve sur les collines surplombant la vallée du Sornin, qui s’écoule à environ 600 m, au sud-est (4).

Description architecturale

L’église paroissiale actuelle, au cœur du bourg, a été construite au XIXe siècle (1853-1858) sur les plans de l’architecte départemental André Berthier. Elle est construite à environ 250 m à l'est de l'ancienne église paroissiale, laquelle est conservée comme chapelle, au milieu du vieux cimetière. Elle ne possède plus de nef, mais son chevet est roman.L’église paroissiale actuelle, au cœur du bourg, a été construite au XIXe siècle (1853-1858) sur les plans de l’architecte départemental André Berthier. Elle est construite à environ 250 m à l'est de l'ancienne église paroissiale, laquelle est conservée comme chapelle, au milieu du vieux cimetière. Elle ne possède plus de nef, mais son chevet est roman.
L’église est décrite par Jean Virey en 1886 (5), puis par Raymond Oursel en 1997 ; la dernière notice est celle de Matthias Hamann dans sa thèse, en 2000. Son analyse des maçonneries, des matériaux, et des éléments sculptés, plus fine que celle de ces prédécesseurs, lui permet de dater la construction de la première moitié du XIIe siècle (6).

L'abside, la travée de chœur et le clocher de l'église romane sont conservés, mais la nef a été détruite au XIXe siècle. L'église est orientée. L'arc d’entrée du chœur, en plein-cintre, est encore visible, mais il a été bouché pour clore l'église lorsque la nef a été détruite. Une porte et un oculus ont alors été percés. Le mur sud de la travée de chœur est percé d'une porte rectangulaire donnant accès à la base du clocher. Le mur nord est percé d'une arcade ouvrant sur la chapelle Notre-Dame de Pitié. Cette chapelle date du XVIIIe siècle, par conséquent l'arcade n'est pas un élément d'origine. Au-dessus de l'arcade, on trouve une baie bouchée en plein-cintre, dont on ne voit plus que quelques claveaux. La travée est couverte d'une voûte en berceau brisé.La visite pastorale de 1746 décrit la travée comme un espace voûté de 20 pieds de large sur 10 pieds de profondeur, ce qui correspond à la réalité du terrain. L'abside est séparée de la travée de chœur par une arcade en cintre brisé. Au sud, elle est percée d'une large baie moderne. En revanche, dans l'axe, elle possède une baie d'origine, mais qui est bouchée. L'abside est voûtée en cul-de-four et épaulée par trois contreforts.

 Le clocher, de plan carré, est édifié au sud de la travée de chœur. Au sommet, il est percé sur chacun de ses côtés d'une baie géminée dont les arcs en plein-cintre retombent au centre sur une colonnette. Une moulure court sous les baies. La tour est coiffée d'une flèche en pierre, ajourée d'une petite baie à la base de chacune de ses faces.

En 2011, des fouilles archéologiques ont permis l'observation des fondations (7). Celles du clocher sont débordantes ; elles forment une base plus ou moins rectangulaire débordant de 0,50 m de l'aplomb du mur. Les angles sud-ouest et sud-est de la tour s'appuient sur des massifs importants composés de gros blocs de pierre noyés dans du mortier. Le chœur et la nef présentent le même type de fondation que le clocher composée de moellons de très grande taille, bloqués par de plus petits, et noyés dans du mortier.

La visite pastorale de 1746 signale une sacristie aujourd’hui disparue.  Elle décrit également une chapelle Notre-Dame de Pitié, située au nord de la travée de chœur : « Du côté de l'Évangile, dans le chœur, est un grand arc ouvert par lequel nous sommes entrés dans une chapelle construite aux frais de sieur Georges Sabbatin, bourgeois, extra tecta, sous le vocable de Notre-Dame de Pitié [...]. Elle est bien voûtée et carrelée, elle est éclairée en bise par un grand vitrail en état ; elle peut avoir 10 pieds en carré ».Cette chapelle, en ruine au début du XXe siècle, a été reconstruite en 2004 sur les plans de l'architecte Pierre Raynaud, lequel précise que cette reconstruction « n'est pas une restitution de la chapelle disparue ». En effet, les quelques arases de pierre conservées ont seulement permis de restituer le périmètre de la chapelle, mais les élévations sont inconnues. Les fouilles de 2001 ont mis au jour le dallage de la chapelle qui a été restauré et conservé. Enfin, l'arcade mettant en communication la travée de chœur et la chapelle a été rouverte. La visite pastorale de 1746 décrit une chapelle Saint-Bonaventure « construite extra tecta aux frais de sieur Bonaventure Ducarre ». Elle se trouve au nord de la nef et communique avec elle par une arcade. « Ladite chapelle, bien voûtée et pavée, éclairée en bise par un vitrail en état, peut avoir 12 pieds de large sur 18 de long [3,90 m x 5,85 m] ; à côté de l'autel est une ouverture qui communique avec le chœur et d'où l'on peut voir célébrer l'office divin ».Cette chapelle fut détruite au XIXe siècle en même temps que la nef, mais l'ouverture permettant un contact visuel avec le chœur a été redécouverte lors des travaux de 2001, dans l'angle nord-ouest de la travée de chœur.

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Inventaire décor & mobilier

A l’extérieur, la corniche, autour de l’abside, fortement saillante, présente des modillons sculptés particulièrement intéressants : têtes d’animaux et figures grimaçantes assez semblables à celles de l’église voisine de Châteauneuf et typiques de la sculpture brionnaise.
Le mobilier de Saint-Maurice a été transféré dans la nouvelle église, située en contrebas, notamment un "Christ en croix" et deux statues polychromes du XVIe siècle. Raymond Oursel donne des indications intéressantes concernant l'édifice, notamment concernant la visite par Mgr de Lort de Sérignan de Valras, évêque de Mâcon, le 21 juillet 1746 ; le procès-verbal rédigé lors de son passage en donne une longue description. II donne les dimensions précises de la nef (40 pieds de longueur et 20 de large), son plafond était lambrissé. Parmi l'inventaire du mobilier, il y avait notamment un retable baroque servant de maître-autel, qui a disparu depuis. "Le tabernacle est une caisse de bois peint à moulures et ornements dorés, à trois faces, ornée pour le devant de deux colonnes torses de chaque côté et d'une portière sculptée d'une croix avec le Christ en relief. Les faces sont ornées d'une niche, dans l'une desquelles il y a une statue en relief de saint Benoît et dans l'autre de saint Maurice, le tout terminé par deux colonnes torses... au-dessus est la niche du Saint-Sacrement, consistant en une couronne impériale dont les ornements sont dorés, ornée de trois cintres reposant par derrière sur un panneau peint en bleu et semé de fleurs de lis d'or en demi-relief, à deux pilastres sculptés et deux petites consoles dorées et peintes en partie; le tout est surmonté d'un globe peint avec une croix en relief au-dessus..., statue de la Sainte Vierge d'un pied de hauteur, propre et en état". Le tableau qui sert de retable est posé contre le mur, au-dessus du tabernacle ; il représente l'Annonciation de la Sainte Vierge..."

Les peintures murales : L'abside est ornée d'une peinture en trompe l'œil. Dans le cul-de-four nous voyons un ciel nuageux sur fond vert clair, d'où s'envole la colombe. Deux colonnes à chapiteau ionique soutiennent un grand entablement. Entre les colonnes des tentures blanches, à plis gris, ferment l'espace. De part et d'autre, des faux-appareils roses et jaunes remplissent les parois. Etant donné qu'aucun élément stylistique précis ne permet d'avancer une date précise, Juliette Rollier-Hanselmann situe ce décor au XIXe s. Un claveau situé sur une assise, face à l'abside, porte la date de 1820, et nous indique une époque de réfection. Une autre date, 1716, est située sur la porte, élément récupéré de l'ancienne nef. Les peintures murales ont été restaurées en 2001 (avril-mai). (8)

En résumé : L'église n'apparaît pas dans les sources avant le XIIIe siècle, date à laquelle la paroisse relève du chapitre Saint-Paul de Lyon. Cependant, l'abside, la travée de chœur et le clocher romans sont conservés. Bien que mutilée au XIXe siècle, cette petite église, située au milieu de l’ancien cimetière de Saint-Maurice, dans un environnement harmonieux, est une des plus élégantes de cette partie du Brionnais.

  • CulDeFourDeLAbside 1
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Renovations, etat & classement

Le clocher : classement par arrêté du 30 janvier 1926

  • État en 1728 (9) L'expert nommé par l'abbé de Saint-Rigaud pour contrôler l'état de l'église ne s'intéresse qu'au chœur et au clocher, car ce sont ces parties dont les réparations sont à la charge des décimateurs. Il observe que « le clocher est en assez bon état, fait en pierre de taille : il ne faudrait que deux bottes de chaux pour l'arracher du côté de soir, accolant midi avec quelques charrettes de sable ; le chœur est en bon état».
  • Etat en 1734 et travaux de 1736 (10) Comme en 1728, l'expert nommé par l'abbé de Saint-Rigaud ne traite que du chœur et du clocher. Il constate « qu'il faut recouvrir à tranchée ouverte le sanctuaire qui est une coquille », autrement dit il faut reprendre la couverture. Un devis est établi en 1736.
  • État en 1746 (11) À l'extérieur, le mur nord « est caduc ». Le beffroi et la charpente du clocher sont en mauvais état.
  • Peinture vers 1820 (12) Réalisation de la peinture du cul-de-four de l’abside : un ciel nuageux sur fond vert clair dans lequel vole une colombe ; deux colonnes à chapiteau ionique en trompe l'œil soutiennent un entablement et encadrent des tentures blanches, à plis gris. On trouve un décor comparable à l'église de Saint-Vincent-des-Prés. La restauratrice Juliette Rollier date ce décor du XIXe siècle, et l'architecte Frédéric Didier émet l'hypothèse qu'il ait pu être réalisé vers 1820, car cette date est gravée sur la clé de l'arc triomphal.
  • État en 1845 (13) Dans une fiche de renseignements statistiques, le maire écrit que l’église « est dans un état pitoyable. Le clocher tout en pierre menace ruine, une chapelle à voûte [?] menace de s'écrouler. Cette église n'est susceptible d'aucune réparation et elle ne peut s’agrandir ».
  • Etat dans les années 1850 (14) La nef est détruite.
  • Travaux de 1922 (15) Un marché de gré à gré est passé avec l'entrepreneur en maçonnerie Jean-Louis Pouly pour des réparations au clocher {3000 Frs). On ne connaît pas le détail des travaux, mais le conseil municipal signale « le mauvais état de la maçonnerie » du clocher.
  • Travaux de 1926 (16)
    L'architecte Paul Gélis présente un devis, le 15/10/1924, pour la consolidation du clocher. Un marché est passé avec l'entrepreneur Jean Pouly le 03/06/1926 (7429,90 Frs).
  • Travaux de 1931 (17)
    L'architecte Paul Gélis présente un devis le 05/08/1930 pour la restauration des toitures, la construction d'un caniveau d'assainissement à la base extérieure des murs, et l'installation de conduites d'évacuation des eaux. Un marché est passé avec l'entrepreneur Verchère le 18/07/1931.
  • Travaux des années 1990 (18)
    En 1996, I'ACMH Frédéric Didier écrit : « La commune a refait voici quelques années le sol de l'église en disposant directement sur un lit de gravillon et de sable des carreaux de terre cuite de récupération non jointoyés ; aucune trace du sol ancien n'a été retrouvée, celui-ci ayant fait l'objet d'une récupération systématique des dalles de pierre dès le XIXe siècle ».
  • Programme de restauration 1996-2001(19)
    En 1996, l'ACMH Frédéric Didier rédige un compte-rendu sur l'état de l’église : « À l'intérieur, l'état de dégradation des murs contraste fortement avec le bon état général extérieur : ceux-ci n'ont en effet fait l'objet d'aucune restauration depuis la première moitié du XIXe siècle, date de la dernière campagne de remise en état avant l'abandon de l’église ». Les peintures de l'abside sont très dégradées.
    L'architecte conçoit un projet de restauration pour la « sauvegarde et restauration des vestiges du chevet ». Les travaux se déroulent entre mars et juin 2001. En 2004, Frédéric Didier rend un dossier documentaire et des ouvrages exécutés. À l'extérieur, les travaux ont consisté à consolider le clocher par refichage des fissures, reprise des maçonneries gélives et jointoiement en raccord ; établir un drain (cette opération a fait l'objet d'une surveillance archéologique (20)) ; et restaurer les menuiseries : porte, châssis sur oculus et fenêtre de l'abside. À l'intérieur, les travaux ont consisté à consolider les maçonneries par coulis gravitaire de mortier de chaux hydraulique ; dégager et restaurer le décor peint de l'abside (avril-mai 2001) ; poser un enduit avec finition badigeonnée sur l'ensemble des maçonneries ; restaurer le dallage en terre cuite ; mettre en place une installation électrique conforme, dissimulée dans l’enduit ; et dégager l'hagioscope découvert en cours de chantier.
  • Travaux de 2002 (21) En mars 2002, l'architecte Pierre Raynaud propose un projet pour « le clos et le couvert des vestiges de la chapelle nord du chœur ». Ces travaux ont été réalisés en 2004.

Visites

L’église est ouverte à la belle saison lors des expositions de l’association « Expos en cœur ».

Associations engagées

« Expos en chœur » est une association de Saint-Maurice-les-Châteauneuf qui organise, chaque année, des expositions, dans l’ancienne église Saint-Maurice (chapelle romane).
Tél. 03 85 26 29 37
Mail : michele.c4@wanadoo.fr
http://expos.choeur.free.fr/

Iconographie

  • VueDuBourgEtChapelle
  • VueGenerale
  • VuePanoramique

Plans cadastraux

  • CadastreAncien
  • CadastreModerne

Patrimoine local

L’église romane de Châteauneuf

Edifiée au XIIe siècle, a été fortement remaniée au XVe siècle à la suite des ravages de la guerre de Cent Ans. Cet édifice lumineux a conservé une haute nef, voûtée en cintre brisé. Son clocher très décoré, a été considéré par Viollet-le-Duc comme un modèle de clocher bourguignon.

Le four à chaux des "Carrières"

Il aurait été construit en 1830.
200 personnes étaient employées dans la carrière, (la commune comptait alors 1850 habitants). Les pierres étaient taillées au fond de la carrière et les chutes étaient remontées jusqu'à la plate-forme supérieure par un wagonnet.

  • FourAChaux

Plans cadastraux

Actualités de la commune

La Mairie :

Le Bourg 71740 Saint-Maurice-les-Châteauneuf
Tél : 03 85 26 22 73
Email : mairie.stmaurice71@wanadoo.fr
https://www.st-maurice.fr/

Sources

  • XIIIe La paroisse est à la collation du chapitre Saint-Paul de Lyon. Les droits ont été acquis par les chanoines en 1253 d’Artaud de Martorelle. Ce dernier leur « vend et cède [...] en franc alleu [...] servis et droits sur terres, prés et bois, situés à la Martorelle [aujourd'hui la Matrouille], sur la paroisse de Saint­ Maurice, à lui appartenant [...] ».- XIIIe La paroisse est à la collation du chapitre Saint-Paul de Lyon. Les droits ont été acquis par les chanoines en 1253 d’Artaud de Martorelle. Ce dernier leur « vend et cède [...] en franc alleu [...] servis et droits sur terres, prés et bois, situés à la Martorelle [aujourd'hui la Matrouille], sur la paroisse de Saint­ Maurice, à lui appartenant [...] ».Source : ADR - Chapitre Saint-PaulBiblio : GUIGUE (éd.), 1875 ; PAGANI 1896.Remarque : dans son analyse du Polyptique de l'église collégiale Saint-Paul de Lyon, Marie-Claude Guigue n'intègre pas Saint-Maurice aux paroisses relevant de l'obédience de Châteauneuf.
  • 1258   Mention de la parrochia Sancti Mauricii quam Castri Novi: le chapitre de Saint-Paul remet en fief à Jean de Noyer des terres dans cette paroisse.Source : GUIGUE (éd.}, 1885-1893, n° 544
  • XIVe Mention de la curatus Sancti Mauricii. Diocèse de Mâcon, archiprêtré de Beaujeu.Source : Compte du XIVe
  • XVe Mention de I'ecclesia Sancti Mauricii. Patron : chapitre Saint-Paul de Lyon.Source : Pouillé antérieur à 1412
  • 1513 Mention de l'ecclesia Sancti Mauricii. Présentateur : chapitre Saint-Paul de Lyon.Source : Pouillé de 1513
  • 1612 Visite pastorale par l'évêque de Mâcon Gaspard Dinet.Source : BM Dijon - ms. 824 (source que nous n'avons pas consultée)Biblio : RAMEAU, s.d., p. 201
  • 1645 Le chapitre de Saint-Paul cède ses droits sur la paroisse au seigneur d' Audour. Peut-être s'était-il départi des dîmes dès 1642, comme il le fit pour les paroisses de l'obédience de Châteauneuf.Source : ADR - Chapitre Saint-PaulRemarque : dans la visite pastorale de 1746, on lit : « Nominateur : M. de Drée comme ayant droit de MM. d' Audour qui avaient droit par échange fait avec MM. du chapitre de Saint-Paul de Lyon ».
  • 1672 Visite pastorale de l'église paroissiale Saint-Benoît de Saint-Maurice par l'évêque de Mâcon Michel Colbert de Saint-Pouange. Procès-verbal pour le spirituel.Source : ADSL-4G 6Biblio : RAMEAU s.d., p. 202Remarque : il est surprenant de constater que l'église est placée sous le vocable de saint Benoît, tandis que la paroisse est dédiée à saint Maurice. La dédicace à Benoît est également signalée dans la visite pastorale de 1746.
  • 1705 Visite pastorale de l'église paroissiale par !'archiprêtre de Charlieu Jean Chavanes.Source : ADSL- G 77Biblio : RAMEAU s.d., p. 202
  • 1728 Visite des églises dans les paroisses où l'abbé de Saint-Rigaud perçoit des dîmes, dont l'église Saint-Maurice.Source : ADSL- H 170 f° 56
  • 1734 Visite des églises dans les paroisses où l'abbé de Saint-Rigaud perçoit des dîmes, dont l'église Saint-Maurice.Source: ADSL- H 170 f° 58; H 171f°18
  • 1736 Devis des réparations à faire aux églises dépendant de l'abbaye de Saint­ Rigaud, dont l'église de Saint-Maurice.Source: ADSL- H 171 f° 25 - H 171 f° 28
  • 1746 Visite pastorale de l'église paroissiale Saint-Benoît par l'évêque d’Autun Henri-Constance de Lort de Sérignan de Valras. Nominateur : M. de Drée.Source éditée : DECHELETTE (éd.) 1898-1902, t. 7, p. 339-362Biblio : RAMEAU s.d., vers p. 203 ; Fiche de préi-nventaire 1971-1996 ; OURSELR. 1997, p. 17-20
  • 1757 Réponse donnée par le curé lors de l'enquête lancée pour établir la carte de Cassini.Source éditée : DESSERTENNE, GEOFFRAY (éd.), 2010, p. 278 1829 • Représentation de l'église sur le cadastre.Source : ADSL- cadastre napoléonien, section B2, n° 359
  • 1852-1855 Construction de la nouvelle église. Dans une fiche de renseignements statistiques rédigée en 1845, le maire explique que l'ancienne église est trop petite et menace ruine, en particulier le clocher et la chapelle, et qu'il est impossible de la réparer ou de l'agrandir. L'architecte de la nouvelle église est André Berthier, il rend son projet le 20/12/1850. Les travaux sont adjugés à l'entrepreneur Claude-Marie Bourlot le 26/01/1852, et achevés le 23/10/1855. Les travaux pour la construction du clocher sont adjugés le 24/05/1858.Source : ADSL- 0 1935- Biblio : Fiche de pré-inventaire 1996 (ADSL- 5 Fi 463}; OURSEL R. 1997, p. 23
  • Fin XIXe Photographie de l'église prise à la fin du XIXe siècle par le frère Maxime Dubois.Source : ADSL- 8Fi 151
  • 1926 Classement du clocher au titre des MH.Source : 1T 273Biblio : Fiche de pré-inventaire 1971-1996 (ADSL- 5 Fi 463}
  • 1992 Relevés architecturaux réalisés par les étudiants de la Faculté d’architecture de l’Université technique de Gdansk (Pologne) Source : CEP

Notes

1 : Le texte sur l’église de Saint-Maurice-les-Châteauneuf a été rédigée d’après la notice : Nicolier, Anelise, La construction d’un paysage monumental religieux en Brionnais à l’époque romane, thèse de doctorat, Lyon 2, Tome 3, Vol. 3, Corpus, p. 233-248, 2015.
2 : https://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_d%27Agaune
3 : PERCHE 1977, p. 46-48; REBOURG 1993-1994, p. 190.
4 : https://gorria.fr/Cecab/cecab.html?
5 : VIREY 1935 (notice rédigée en 1886 et publiée en 1935).
6 : HAMANN 2000.
7 : DRAC Bourgogne - SRA - 71.463 RAP 009.
8 : Juliette Rollier-Hanselmann, rapport de restauration des peintures murales (2001).
9 : ADSL- H 170 / 56.
10 : ADSL- H 170 / 58; H 171 / 28.
11 : DÉCHELETTE (éd.) 1898-1902, t. 7, p. 339-362
12 : DRAC Bourgogne - CRMH : dossier de protection (compte-rendu par F. Didier de la visite du 10/12/1996) ; Juliette Rollier-Hanselmann, Église romane de Saint-Maurice-les-Châteauneuf : restauration des peintures murales, avril-mai 2001.
13 : ADSL - 0 1935.
14 : ADSL - 0 1935.
15 : ADSL- 0 1935. DURIX C. 1993, p. 102.
16 : ADSL- 1T 273 ; MAP - 81/71/43.
17 : ADSL- 1T 273 ; MAP - 81/71/43. DURIX C. 1993, p. 102.
18 : DRAC Bourgogne - CRMH : dossier de protection (compte-rendu par F. Didier de la visite du 10/12/1996).
19 : DRAC Bourgogne - CRMH : dossier de protection+ rapport de Frédéric Didier en mars 2004.
20 : DRAC Bourgogne - SRA : 71.463 RAP 009
21 : DRAC Bourgogne - CRMH : dossier de protection+ rapport de Pierre Raynaud (mars 2002).

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